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Normes: des contrôles rigoureux avant de dédouaner les pétards

27 décembre 2016, 21:35

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Normes: des contrôles rigoureux avant de dédouaner les pétards

La Saint-Sylvestre approche à grands pas. Dans son sillage, voeux, ambiance de fête et surtout une multitude de sons et de lumières avec les pétarades, les fusées et autres feux d’artifice. Selon les prévisions, près de 100 tonnes de pétards seront sur le marché en vue de ce réveillon.

Toutefois, il ne faut pas oublier que ces produits contiennent de la poudre à canon et un dispositif explosif «à faible puissance». Avant d’être sur le marché, les pétards et autres feux d’artifice doivent être soumis à un contrôle rigoureux des autorités.

Tout importateur de pétards et autres articles de ce genre doit posséder un permis spécifique. Celui-ci est délivré par la trade division du ministère du Commerce. Avec ce permis, qui précise, entre autres, la quantité de produits autorisée par l’importateur, le ministère possède les informations détaillées sur ce dernier.

À Maurice, les articles qualifiés de pétards sont placés sous le sigle MS 132. MS signifie Mauritius Standard, comme l’explique Amar Deep Setohul, le responsable de la Consumer Affairs Unit (CAU) du ministère du Commerce. «Ce sont les normes de qualité imposées par les règlements locaux et qui doivent être respectées par les importateurs. Si un produit n’est pas conforme aux normes MS, il ne se retrouvera pas sur le marché

Amar Deep Setohul précise toutefois que MS n’est pas appliqué à tous les produits et articles vendus à Maurice. Mais dans le cas des pétards, oui. Les pétards et autres produits explosifs à faible puissance sont ensuite classés par catégories.

Cet exercice est effectué par des officiers qualifiés de trois services gouvernementaux: Mauritius Standards Bureau, Consumer Affairs Unit et police, dont principalement des éléments spécialisés de la Special Mobile Force. Ces derniers possèdent des appareils spécialement conçus pour mesurer le degré d’explosion de ces produits.

Les importateurs doivent avertir le ministère du Commerce de l’arrivée de leurs produits. Parmi les procédures, sont inclus des tests grandeur nature que doit subir un échantillon de chaque produit. Ces examens sont déterminants pour l’octroi du MS 132. Cela permet aussi de différencier les catégories de pétards et autres produits à faible explosion. C’est durant cet exercice que les fonctionnaires vérifient les composants, les instructions à suivre et les précautions à prendre, inscrits sur les étiquettes de chaque produit. Ce n’est qu’à l’issue de ces examens que les produits pourront être dédouanés.

Toutes les catégories de pétards proviennent de Chine, avec l’interdiction des pétards de l’Inde, jugés trop dangereux.

Des précautions à prendre

<p>Enivrés pas les fêtes, les adultes ont tendance à laisser les enfants seuls avec les pétards. Chose à éviter. Les enfants doivent toujours être sous surveillance d&rsquo;un adulte lors de cette activité. Il faut aussi bien établir la bonne distance avant de faire éclater les pétards. Concernant les fusées et autres produits du genre, il faut surveiller les angles d&rsquo;envol pour éviter tout accident ou incendie.</p>

Autorisés durant toute l’année

<p>À Maurice, aucune loi ne détermine la date ou l&rsquo;espace requis pour faire éclater les pétards. Au contraire de certains pays d&rsquo;Europe. Un individu peut fait éclater des pétards à n&rsquo;importe quel moment de l&rsquo;année.</p>

<h2>Jusqu&rsquo;à Rs 600 000 dépensées par hôtel en feux d&rsquo;artifice</h2>

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="399" src="/sites/lexpress/files/images/feux-dartifice-2.jpg" width="600" />
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	</figure>
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<p>Pas moins d&rsquo;un demi-million de roupies. C&rsquo;est la somme que prévoient de dépenser certains hôtels pour les feux d&rsquo;artifice du 31 décembre, avance Ado Vallet, responsable de Rocket Fireworks, une filiale du groupe Bedouin, spécialisée dans les shows pyrotechniques. &laquo;<em>Les hôtels, essentiellement les établissements cinq-étoiles, peuvent débourser de Rs 450 000 à Rs 600 000 pour les feux d&rsquo;artifice du Nouvel An.</em>&raquo;</p>

<p>Pour ce qui est de la durée des shows, cela peut varier entre trois minutes et demie et huit minutes, confie Ado Vallet. En revanche, chez Mille Feux Ltée, autre fournisseur de services pyrotechniques et filiale d&rsquo;Impact Production, on indique que les spectacles peuvent durer entre quatre et dix minutes.</p>

<p>Cependant, bien qu&rsquo;il existe des hôtels qui sont prêts à mettre le prix fort pour impressionner leurs clients, tous ne peuvent pas se le permettre. &laquo;<em>Certains petits hôtels ne tirent même pas de feux d&rsquo;artifice</em>&raquo;, souligne Ado Vallet.</p>

<p>Jean-Luc Manneback, directeur général d&rsquo;Impact, indique que des hôtels peuvent exposer en moyenne entre 50 000 et Rs 250 000. &laquo;<em>Dépendant de la quantité de tirs effectués, ce chiffre peut être largement dépassé.</em>&raquo; D&rsquo;ajouter que Mille Feux Ltée tire environ 150 feux d&rsquo;artifice annuellement, dont pratiquement un tiers est réalisé le jour du Nouvel An.</p>

<p>Sollicités, différents représentants d&rsquo;hôtels n&rsquo;ont pas souhaité divulguer la somme que consacrent leurs établissements aux feux d&rsquo;artifice, pour cause de confidentialité. Si nous n&rsquo;avons pas plus d&rsquo;indications sur les frais liés aux spectacles pyrotechniques, une chargée de communication d&rsquo;un hôtel cinq-étoiles du Nord révèle, toutefois, que l&rsquo;institution ne compte pas lésiner sur le budget. Comme c&rsquo;est le cas chaque année, soutient-elle.</p>

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