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La fusion des organismes qui chapeautent les PME renvoyée
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La fusion des organismes qui chapeautent les PME renvoyée
Cela fera bientôt quatre mois que le projet de fusion des entités pour les Petites et moyennes entreprises (PME) a été annoncé, lors du Budget 2016-2017. Alors que la fusion de la State Land Development Corporation (SLDC), de la State Property Development Co Ltd (SPDC) et de Business Parks of Mauritius (BPML) a été complétée en octobre, celle de la Small Enterprises Development Authority (SMEDA), d’Enterprise Mauritius et du National Women Entrepreneur Council se fait toujours attendre.
Si, dans un premier temps, le gouvernement projetait d’opter pour la même formule que celle utilisée pour Landscope Mauritius, l’entité née de la fusion entre la SLDC, la SPDC et BPML, aucune information n’a pour l’heure filtré sur l’avancement de ce projet très attendu dans le milieu des PME.
Selon des sources proches du dossier, le gouvernement et, tout particulièrement, le comité chargé du projet de fusion souhaitent désormais attendre la finalisation du plan directeur pour les PME avant d’aller de l’avant avec la fusion. Ce qui fait que ce projet budgétaire ne serait «pas à l’ordre du jour». L’une des raisons évoquées: le SME 10 Year Masterplan, que la firme Empretec Mauritius est en train de finaliser, propose une nouvelle approche dans le cadre de la fusion des entités pour les PME sous la forme d’un organisme appelé SME Mauritius.
Dans un article paru dans le supplément économie de l’express du mercredi 30 novembre, le Chief Executive Officer d’Empretec Mauritius, Sanjay Mungur, expliquait que contrairement à d’autres projets de fusion qui ont eu lieu dans le passé, l’objectif de SME Mauritius est de recentrer les services de ces entités sur les besoins réels des PME, tout en introduisant de nouvelles techniques de gestion comme le lean management. Empretec Mauritius a présenté la première ébauche en novembre lors d’un validation workshop, qui a réuni d’importantes associations du secteur privé, des PME et des organismes étatiques.
Plusieurs recommandations et demandes d’éclaircissements ont été émises lors de cet atelier de travail qui a duré toute une journée au Hennessy Park Hotel, à Ébène. Des éléments sur lesquels Empretec Mauritius travaille dans le cadre de la finalisation du plan directeur.
Contacté, le ministre Sunil Bholah explique qu’une seconde ébauche du plan directeur devrait être présentée vers fin janvier 2017 à différentes parties prenantes du privé et du public, à la manière du validation workshop. À la suite duquel le plan final sera présenté aux alentours de février-mars 2017. D’ajouter que l’idée d’attendre la présentation du plan directeur découle de l’objectif d’adopter une approche «cohérente» au projet de fusion.
«Aucun macadam à la réalisation de ce projet»
À la question de savoir si les chamboulements politiques au sein de l’alliance Lepep risquent de compromettre le projet de fusion, le ministre de l’Activité économique, de l’entreprise et des coopératives est catégorique: «Il n’y a aucun macadam à la réalisation de ce projet.»
Sollicitée pour une réaction, Marie Noëlle Elissac- Foy, cofondatrice de la plateforme Smart Moves for Entrepreneurs, qui suit de près ce projet de fusion, soutient que la nouvelle donne politique ne doit pas avoir d’incidence dans le secteur des PME, tout particulièrement sur ce ministère qui a un rôle clé. «Si le gouvernement est sérieux dans son ambition de faire des PME de véritables piliers de l’économie, il faut qu’il y ait de la continuité et de la cohérence dans sa stratégie et sa vision pour le secteur.»
Elle précise que le fait d’attendre la publication du plan directeur ajoute un élément d’attente à ce projet. «Il faut que le ministère donne la direction et que le plan directeur devienne un outil pour mettre à exécution sa stratégie. Il est dommage que l’on termine l’année 2016 sans avoir de réelles indications sur la marche à suivre par rapport à la fusion des entités», déplore la cofondatrice de Smart Moves for Entrepreneurs.
«Nous espérons qu’il ne nous faudra pas attendre au-delà du premier trimestre 2017 pour savoir dans quelle direction on va. L’année prochaine, cela fera trois ans que ce gouvernement est au pouvoir. Il est temps que les choses bougent !» soutient Marie Noëlle Elissac-Foy.
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