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Tevin Sithanen: «Des soins de qualité à des prix raisonnables à la clinique de Flacq»
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Tevin Sithanen: «Des soins de qualité à des prix raisonnables à la clinique de Flacq»
Vous êtes dans le secteur financier. Comment avez-vous atterri dans le monde médical à Maurice?
Elysium Healthcare est déjà présent dans une dizaine de pays d’Afrique. Nous avons des projets avec de nombreux États africains, des hôpitaux publics ainsi que des partenaires du secteur privé. Étant Mauricien, cela a été un choix logique pour offrir de meilleurs soins de santé à mes compatriotes. Notre analyse de marché nous a démontré qu’il y a un manque de cliniques dans le Sud, l’Ouest et l’Est. Initialement, le projet était prévu pour 2018. Toutefois, nous avons pu avancer le projet et nous ouvrons le 1er février.
D’où est venue l’idée de prospecter à Centre-de-Flacq?
Il y a beaucoup d’opportunités dans cette région, avec environ 150 000 habitants. Le seul établissement médical se trouvant dans cette région est l’hôpital de Flacq. Ce centre de santé est facilement engorgé, d’où l’idée d’offrir une alternative fiable et sûre aux habitants. Autre constat: les personnes de cette région doivent voyager sur de longues distances pour avoir une clinique privée. D’où le choix logique de s’installer au cœur de Flacq. Le bâtiment est détenu par Sims Group of Companies, qui nous a cédé un immeuble de sept niveaux et le rez-de-chaussée.
Elysium Healthcare est-il nouveau dans le secteur médical à Maurice?
Nous sommes présents à Maurice en partenariat avec des cliniques locales. La City Clinic de Grand-Baie et de Port-Louis et la Clinique Muller ont externalisé leurs unités de soins intensifs auprès d’Elysium Healthcare.
La clinique de Flacq s’installe dans un bâtiment flambant neuf. Quelles sont les spécificités de la Sims Clinic?
La Sims Clinic va proposer des services dans tous les domaines médicaux. Notre objectif est d’offrir des soins de qualité à un prix raisonnable. Notre équipe est composée de spécialistes internationaux ainsi que de médecins locaux. La clinique sera dotée de 50 lits et nous envisageons même un centre de formation pour les médecins.
Les cliniques privées à Maurice recrutent beaucoup en Inde. Quelle sera votre politique?
Nous avons une responsabilité de création d’emplois. Je veux recruter 90% des employés localement, même s’il est vrai que certains spécialistes indiens feront partie de notre personnel.
La Sims Clinic cible quel type de clientèle?
Tout le monde peut se faire traiter dans notre établissement, à des prix abordables. Nous allons offrir des soins à tous les Mauriciens ainsi qu’aux étrangers et aux touristes.
Pourtant, la tendance veut qu’on aille se faire traiter auprès des médecins à l’étranger…
We want to treat African patients in Africa. No need to fly to India or anywhere else. So we want Mauritian patients to be treated in Mauritius. Nous avons des spécialistes internationaux dans notre réseau qui feront le déplacement. Il est mieux de se faire soigner dans son pays, entouré de ses proches.
Cela fait plus de sept ans qu’une clinique n’avait pas ouvert ses portes. Est-ce si compliqué?
It’s not easy (rires). Je comprends pourquoi il n’y a pas eu de nouvelle clinique depuis 2009 (NdlR, Apollo Bramwell Hospital). C’est un investissement énorme. Le secret se trouve dans un investissement massif dès le départ et d’avoir une équipe compétente qui soutient le projet. La chance veut que nous ayons eu la disponibilité immédiate d’un bâtiment neuf. Cela nous a permis d’économiser sur l’achat d’un terrain et la construction. Les travaux ont consisté à équiper le bâtiment d’installations médicales. Cela n’a pas été une tâche facile, étant donné qu’il n’avait pas été fait pour accueillir une clinique.
Le secteur médical a-t-il un avenir prometteur?
Bien évidemment ! Maurice n’a pas su exploiter tout son potentiel dans le tourisme médical. Le pays a les moyens pour devenir un hub régional.
Pourtant, le secteur est secoué par le scandale Apollo Bramwell Hospital. Votre regard?
Beaucoup de personnes se sont exprimées sur le sujet. De mon point de vue, il s’agit d’une question de concurrence. La Competition Commission doit étudier le dossier. En tant que nouvel acteur de ce secteur, il nous faudra suivre la situation de très près.
Elysium Healthcare n’était-elle pas en lice pour faire une offre sur Apollo Bramwell Hospital?
Nous avons étudié la question. Toutefois, notre priorité est en Afrique en ce moment.
Pensez-vous que les hôpitaux publics soient prêts à s’ouvrir à vos services?
En Afrique, nous travaillons avec plusieurs gouvernements ainsi que leurs hôpitaux. Nous voulons améliorer la qualité des soins. Un des plus grands défis est l’entretien des équipements. Nous avons des techniciens dédiés qui opèrent à travers notre réseau d’hôpitaux. Ils sont également responsables de la formation des techniciens locaux afin que ces derniers prennent la relève. Pourquoi ne pas étendre ce service aux hôpitaux publics à Maurice?
Vous êtes aussi patron d’Elysium Capital. Que s’est-il passé au sujet de l’offre publique d’achat de New Mauritius Hotels?
No comments !
Vous ne tenez pas à répondre?
Je préfère ne pas commenter.
Vous êtes jeune. Votre père, Rama Sithanen, a fait de la politique active. N’êtes-vous pas intéressé à marcher dans ses pas?
No ! I’m a very busy man. J’ai actuellement beaucoup de projets en Afrique et à Maurice, ainsi que des projets d’expansion dans d’autres pays d’Afrique. Politics is not for me.
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