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[Vidéo] Drame à Ebène: Geneviève Jugurnauth était une femme battue, selon des proches
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[Vidéo] Drame à Ebène: Geneviève Jugurnauth était une femme battue, selon des proches
Proches et amies de Marie Geneviève Jugurnauth, 44 ans, sont catégoriques: elle subissait les coups de son époux, Satrajeet Dulbhujun. C’est ce qui aurait conduit à ce drame. Le corps sans vie de cette mère de trois enfants a été retrouvé dans la nuit de dimanche à son domicile à Ébène. L’autopsie pratiquée, lundi 2 janvier, a attribué son décès à un œdème pulmonaire. Mais la police privilégie la thèse du crime pour l’instant, étant donné les nombreuses plaintes pour violence conjugale logées par la victime. Une enquête a été initiée par l’Inspecteur Monvoisin de la Criminal Investigation Division de Rose-Hill pour faire la lumière sur cette affaire.
C’est aux alentours de 21 h 30 que la police a été mandée à Ébène, suite à un appel du SAMU. Les ambulanciers croyaient venir en aide à un blessé mais sont tombés sur un corps inerte au domicile de Satrajeet Dulbhujun, Deputy Chief Surveyor au ministère du Logement et des Terres. La victime avait des blessures aux paupières et sur le cou. Interrogé par les membres du SAMU, l’époux de la victime a confié avoir découvert sa femme allongée à côté d’une table avec des ecchymoses sur le corps. Sauf qu’il était dans un état ébriété.
Calvaire
Les proches ne veulent pas croire à sa version. «Elle a des bleus partout. Le personnel de l’hôpital l’a reconnue et a confirmé qu’elle venait souvent se faire soigner après avoir subi les coups de son époux», martèle Brigitte Gungaram, une amie de la victime. Monique Daby, sœur aînée de Geneviève Jugurnauth, ajoute que la victime lui a, à maintes reprises, raconté le calvaire que lui faisait subir Satrajeet Dulbhujun. «Nous l’avons suppliée de quitter cet homme. Mais Geneviève ne nous a jamais écoutés.»
La victime avait rencontré le suspect il y a trois ans. Divorcé de son premier mariage, Satrajeet Dulbhujun aurait promis monts et merveilles à Geneviève. Ils commencent à se fréquenter jusqu’au jour où Geneviève Jugurnauth décide de quitter sa maison familiale à Rivière-du-Rempart pour aller vivre avec son amoureux. Elle emmène ses deux filles Isha et Usha âgées de 14 ans avec elle, mais laissant son fils, Mirvesh, 18 ans, chez sa sœur aînée. Et quelque temps après son emménagement à Ébène, les premiers coups auraient commencé à pleuvoir. Mirvesh affirme pour sa part que le suspect «finn fer mo mama tomb dan lalkol»
Interpellé par la police à son domicile, Satrajeet Dulbhujun a comparu devant la Bail and Remand Court dans la matinée d’hier sous une accusation provisoire d’assassinat. La police ayant objecté à sa remise en liberté, il a été reconduit en cellule. Il avait été admis à l’hôpital Victoria, à Candos, jusqu’à hier matin. Il comparaîtra en cour de Rose-Hill ce mardi 3 janvier.
«Ma mère était distante depuis son mariage avec Satrajeet»
Le fils de la victime brosse un tableau sombre de la relation entre sa mère et son beau-père, qui avait comme toile de fond l’alcool et la violence conjugale. En effet, c’est encore sous le choc que Mirvesh Jugurnauth, 18 ans, s’est confié à l’express, lundi. Depuis l’union de sa mère avec à Satrajeet Dulbhujun, il y a environ deux ans, «elle était devenue plus distante», relate notre interlocuteur. Mère et fils se seraient vus pour la dernière fois le 24 décembre. La quadragénaire lui avait donné un peu d’argent pour ses achats de fin d’année.
Selon le jeune homme, le suspect avait un penchant pour la bouteille et il devenait souvent violent à l’égard de Geneviève après avoir pris quelques verres. Il poursuit que sa mère a rapporté cette affaire à plusieurs reprises aux autorités mais en vain.
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