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[Vidéo] Nouvelles recrues: les pompiers font des étincelles
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[Vidéo] Nouvelles recrues: les pompiers font des étincelles
Le ton est donné. «Nous ne faisons pas qu’éteindre des incendies», lâche d’emblée Dorsamy Ayacouty, assistant chief fire officer à la caserne de Coromandel. Pour ceux qui pensent que les pompiers dorment sur leurs deux oreilles quand il n’y a pas le feu, voici quelques tuyaux. Sachez qu’ils interviennent également en cas d’accident, pour découper les véhicules, par exemple, mais aussi pour porter secours aux victimes dans la mesure du possible. En cas d’inondation, on fait également appel à eux. Mais aussi s’il y a des fuites de substances chimiques. Sans parler du fait qu’ils prêtent main-forte aux officiers de la Central Water Authority pour le pompage de l’eau et au SAMU, s’il faut aider une personne qui se trouve dans un endroit difficile d’accès. Bref, la liste des tâches est longue.
Ainsi, à la caserne de Coromandel, en ce vendredi matin, le programme de travail prend forme dès 8 heures tapantes. La journée démarre avec la traditionnelle parade. Les pompiers qui prennent leur service ainsi que ceux qui étaient de garde la veille doivent alors se présenter devant le service officer, qui passe la garde en revue, inspecte l’uniforme. Les équipements sont aussi passés au crible. Une fois l’inspection terminée, les soldats du feu doivent examiner scrupuleusement leurs véhicules pour voir si tout est en règle. «Ce n’est pas quand il y a une urgence qu’on ira faire cela. Il faut qu’on soit paré à toute éventualité», précise Dorsamy Ayacouty.
S’enchaînent aussi une série d’exercices d’endurance, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse 40˚ à l’ombre. Il va sans dire que le bon pompier est celui qui est en forme physiquement et mentalement. Place ensuite aux exercices de simulation, histoire de se mettre en condition. «Chaque semaine, différents drills sont mis en place pour les aider à affronter plusieurs scénarios», confie l’assistant chief fire officer. Pour cause, chaque intervention est unique.
«Non, on ne chôme définitivement pas», renchérit Suresh Chamroo, Station officer à Coromandel. «Aujourd’hui (NdlR, vendredi), nous avons dû intervenir après l’accident mortel de Beau-Bassin. Alors qu’un incendie avait éclaté plus tôt, à Beau-Bassin toujours.» Et le week-end dernier, les pompiers ont dû aller secourir un corbeau qui était coincé dans un arbre, à Blue-Bay…
Quid des 107 nouveaux oisillons qui ont enfilé leur uniforme vendredi? Dorsamy Ayacouty les encourage à entretenir la flamme pour ce métier «dur et noble». Et de rappeler que chaque jour est un challenge quand on est soldat du feu. «Ce travail vous pousse à mûrir. Il n’y a rien de plus gratifiant que d’aider les autres, de sauver des vies.»
Quid du fait qu’on reproche souvent aux pompiers d’arriver en retard ? Tous avouent faire de leur mieux.
Le feu couve
<p>Le 28 décembre, lors d’une conférence de presse, la Fire Figters’ Union montait au créneau pour dénoncer le fait que les pompiers avaient droit à des équipements et des uniformes vétustes. <em>«Le 5 janvier, une centaine de pompiers rejoindront la brigade, sauf que ces nouvelles recrues devront utiliser des équipements usagés», </em>affirmait alors Farhad Moideen, le président du syndicat.</p>
<p>L’assistant chief fire officer, Dorsamy Ayacouty, a tenu donner la réplique aux syndicalistes à ce propos, sans jeter de l’huile sur le feu. <em>«Nous tenons à rassurer ceux qui viennent de rejoindre la brigade. Les équipements sont effectivement anciens mais ils peuvent encore être utilisés.</em>» Et d’ajouter que <em>«cela nous coûte Rs 40 000 pour habiller un pompier et certains apprentis se tournent vers d’autres jobs après leur formation. De ce fait, on leur donne les anciens uniformes»</em>. Une fois qu’ils se seront complètement intégrés, après une certaine période, ils auront droit à un attirail flambant neuf, conclut-il.</p>
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