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Mauriciens disparus à l’étranger: la longue attente des proches

8 janvier 2017, 20:00

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Mauriciens disparus à l’étranger: la longue attente des proches

Entre le 28 décembre et jeudi, la famille Ramdhun a vécu l’enfer. Sans nouvelles de Liladhur, âgé de 69 ans, elle a multiplié les démarches en Inde, où ce père de famille avait été vu pour la dernière fois. C’est une histoire qui se termine bien, puisqu’il a été retrouvé sain et sauf par une personne qui avait vu l’annonce parue à son sujet.

Le frère du président de la Hindu House, Viren Ramdhun, s’est rendu à Chennai, dans l’État indien du Tamil Nadu, le 28 décembre dernier. Il a marché huit jours durant pour se retrouver dans l’État voisin d’Andhra Pradesh. Après une semaine de recherches, son fils a pu retrouver sa trace avec l’aide de la police. Une personne a reconnu le sexagénaire. Cela, grâce à la presse locale, qui avait publié des annonces.

C’est le second Mauricien à disparaître dans la Grande péninsule. Mais si l’issue était heureuse, ce n’est pas le cas du Dr Vivekanand Koonja. Ce médecin urgentiste qui avait accompagné un patient à Mumbai, le 30 décembre 2012, est sorti pour faire du shopping, le 1er janvier 2013. Quatre années plus tard, il est toujours porté disparu.

Des disparitions tragiques, il y en a eu en Grande-Bretagne ces deux dernières années. À l’instar de celle de Nitin Woocheet, un ingénieur aéronautique à Airbus, âgé de 26 ans, qui a été vu pour la dernière fois à Portsmouth, le 17 mars 2016, lorsqu’il faisait la fête avec des amis. Quelques semaines plus tard, ses restes avaient été repêchés dans la Manche. Selon la police de Fawcett Inn, il n’y a aucune indication qu’il s’agit d’un homicide.

Deux actes criminels

Krishna Chummun, 21 ans, a aussi laissé la vie en Grande-Bretagne, où il a été déclaré manquant le 7 août 2015. Deux mois plus tard, soit le 10 octobre, son corps avait été repêché dans la Tamise et une autopsie pratiquée. Toutefois, ce n’est que le 28 novembre de la même année qu’un appel à témoin avait été lancé.

Un suspect a été arrêté pour le meurtre de ce Mauricien. Âgé de 24 ans, il est soupçonné d’avoir tué le jeune homme avant de se débarrasser du corps. Mais pour les proches, la douleur est d’autant plus grande que la dépouille du jeune homme est restée à la morgue plusieurs semaines avant d’être identifiée, le 26 décembre 2015. Ils en avaient du reste fait état dans la presse britannique.

Toujours au royaume de Sa Majesté, la famille Lévêque a connu un drame similaire lorsque Jean, âgé de 42 ans, n’a plus donné signe de vie, le 8 mai 2014. C’est sa sœur, Marie Lévêque, qui a donné l’alerte en expliquant comment ils se sont retrouvés, en 2008, à Crawley, une ville d’Angleterre. C’est là que vit une importante communauté de Chagossiens, dont ils sont issus. Neuf mois après sa disparition, soit en février 2015, la police britannique devait retrouver les restes du quadragénaire non loin d’une rivière, à Pease Pottage, Sussex. Toutefois, c’est grâce aux analyses ADN qu’il avait été identifié. La police de Sussex affirmait alors que deux morceaux d’os avaient été trouvés près du cours d’eau, ce qui avait étayé l’hypothèse d’un acte criminel.

En octobre 2015, lors de la bousculade meurtrière à Mina, en Arabie saoudite, les membres des familles Janoo, Beeharry et Nujurally sont restés suspendus au téléphone, dans l’attente de nouvelles des leurs, qui étaient en pèlerinage. Ce n’est que quelques jours plus tard que la nouvelle tombe : quatre membres d’une même famille, soit Swaley Janoo (63 ans), ses trois sœurs, Saida Janoo (54 ans) et Zainobee Kaudeer (61 ans) ainsi que son épouse, Zabeen Janoo, sont décédés.

Quant à la cinquième victime, il s’agit de Halima Nujurally, âgé de 60 ans. Cette habitante de Plaine-Verte était accompagnée de son fils Nissar, qui a eu plus de chances.

Retrouver la trace d’une personne portée manquante : les étapes à suivre

<p>Si l&rsquo;un de vos proches disparaît alors qu&rsquo;il se trouve à l&rsquo;étranger, ceux qui l&rsquo;accompagnent doivent le signaler au poste de police le plus proche de l&rsquo;hébergement. La police diffusera l&rsquo;information aux médias. Puis il faut contacter le consul ou l&rsquo;ambassade du pays hôte. Ces informations sont disponibles sur le site web du ministère des Affaires étrangères, sur foreign.govmu.org. Les consuls sont disponibles sur leurs numéros officiels. En cas de décès à l&rsquo;étranger, il faudra contacter l&rsquo;assureur ainsi que l&rsquo;ambassade ou le consulat pour les formalités administratives.</p>