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Neuf fonctionnaires rodriguais accusés de corruption: le bénéficiaire du contrat nie avoir été favorisé
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Neuf fonctionnaires rodriguais accusés de corruption: le bénéficiaire du contrat nie avoir été favorisé
«Aucun des accusés ne m’a favorisé pour l’octroi de ce contrat» C’est ce qu’a déclaré le témoin Jovani Etienne, qui a été appelé à la barre ce lundi 9 janvier devant les magistrats Niroshni Ramsoondar et Razia Jannoo-Jaunbocus en cour intermédiaire. Cela, dans le cadre du procès intenté contre neuf fonctionnaires rodriguais pour corruption. Le témoin aurait bénéficié d’un traitement de faveur de la part des accusés pour l’obtention d’un contrat de service de sécurité en 2007.
Interrogé par l’avocat de la défense, Me Yousuf Mohamed Senior Counsel (SC), Jovani Etienne a répondu ne les avoir jamais contactés. «Je les croisais souvent, mais je ne leur ai jamais demandé de faveur», a-t-il dit. D’ajouter qu’il avait fait une demande pour obtenir le contrat en question. «J’avais fait une demande auprès du commissaire de police pour avoir un document qui certifie que je peux travailler en attendant d’avoir le permis.»
Neuf fonctionnaires rodriguais, nommément Jacques Roger Rousseau, 77 ans, Daniel Nima, 73 ans, Marie Michelle Nathalie Roussety, 43 ans, Marie Christelle Grandcourt, 46 ans, Maryline Speville, 44 ans, Marie Rolanda Catel, 46 ans, Joseph Ah Leong Chang Siow, 51 ans, Marie Noelette Speville et Daniel Roussety, sont poursuivis sous une accusation de «Public official using his position for gratification». Ces derniers étaient des membres et Chairmen de plusieurs instances, notamment du Departmental Tender Committee of the Commission of Agriculture, National Resources Rehabilitation and Water Resources, Rodrigues Regional Assembly et du Departmental Tender Committee de la Commission de la Santé de Rodrigues, ainsi que du Departmental Tender Committee de la Commission de l’Éducation de Rodrigues.
La commission anticorruption leur reproche d’avoir usé de leur pouvoir pour allouer un contrat de service de sécurité à Jovani Etienne, directeur d’Island Secure Agency, et qui avait un «non responsive bid». Les faits remontent à 2007, plus précisément le 10 août et les 10 et 12 décembre.
Selon l’acte d’accusation, les deux contrats pour la surveillance de sites tombant sous la juridiction des commissions de l’Éducation et de la Santé au sein de l’Assemblée autonome de Rodrigues ont été octroyés à l’agence de Jovani Etienne, candidat battu du Mouvement rodriguais (MR). Cela, alors que le MR était au pouvoir et que la société choisie ne détenait pas le permis nécessaire auprès du commissaire de police pour faire du gardiennage privé.
Les avocats de la défense ainsi que de la commission anticorruption devront présenter leur plaidoirie le 6 février prochain.
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