C’est confirmé ! La Plantation House et la maison coloniale la jouxtant, sises à la Place d’Armes, Port-Louis, ont été acquises par une importante institution bancaire mauricienne. Le montant de la transaction se situe entre Rs 120 millions et Rs 180 millions, nous indique une source proche du dossier.

Un bordereau de vente a été paraphé et un acompte a été payé en décembre, dit-on. D’ores et déjà, on sait que la Plantation House, jadis un centre décisionnel du secteur privé à Maurice, appartiendra à une institution bancaire de l’île avant la fin du premier trimestre 2017; le temps de réunir tous les éléments du dossier.

Toujours selon notre source, l’acquéreur a proposé de rénover intégralement la Plantation House et la maison coloniale avant de s’en servir pour aménager ses bureaux. Il n’est pas question en tout cas de démolir l’immeuble, aurait-il souligné.

Mais qu’en est-il de l’identité de l’acquéreur? Sollicité, Jean Li Yuen Fong, ex-directeur de la Mauritius Sugar Producer’s Association (MSPA), actuellement à l’étranger, se refuse à révéler son identité. Il préfère attendre la ratification complète d’ici fin mars.

Ces deux entités étaient la propriété de la Sugar Association Building Ltd (SABL), jusqu’à sa dissolution en 2015. La SABL avait pour principaux actionnaires les compagnies membres de la MSPA, qui y avait installé le Joint Economic Council, la Chambre de commerce, la Chambre d’agriculture et la Mauritius Employers’ Federation.

À l’origine, le terrain sur lequel a été construite la Plantation House avait pour propriétaire la famille Espitalier-Noël et la maison coloniale appartenait, elle, à la famille Merven. Cela, avant le rachat des immeubles par la SABL.

À l’époque de la mise en vente, en 2015, plusieurs voix se sont élevées contre la démolition de la Plantation House et la maison coloniale la jouxtant, qui date de 150 ans. D’ailleurs, ils étaient nombreux à proposer le classement de celle-ci au patrimoine national.

La Plantation House reste un endroit stratégique de par sa localisation, en face de l’hôtel du gouvernement – lui-même centre décisionnel du secteur public –, avec deux entrées de prestige, l’une sur la place d’Armes et l’autre sur la rue Royale.