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Vol avec violence à Eau-Coulée: le suspect Monvoisin reste en détention

12 janvier 2017, 09:37

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Vol avec violence à Eau-Coulée: le suspect Monvoisin reste en détention

(mise à jour) Jean Warren Monvoisin, âgé de 25 ans, avait été arrêté dans le cadre de l’enquête sur l’agression dont a été victime Koosmowtee Ramtohul, une boutiquière de 58 ans d’Eau-Coulée, le mercredi 11 janvier. Et ce jeudi 12 janvier, ce sans domicile fixe est passé aux aveux. Il a été traduit devant le tribunal de Curepipe où une accusation provisoire de tentative de meurtre a été retenue contre lui. Les policiers ont objecté à sa remise en liberté conditionnelle.

Et ce matin, il a participé à un exercice de reconstitution des faits, après quoi il a été reconduit en cellule. Il comparaîtra à nouveau le jeudi 19 janvier.

Koosmowtee Ramtohul a été agressée dans son commerce, la boutique Bon Voisin à la rue Charles-Regnaud, alors qu’elle tentait de résister à son agresseur. Elle a eu le foie perforé, la gorge tranchée et lutte pour sa vie.

L’agresseur s’est enfui avec quelques pièces de monnaie. Le tout valant… Rs 100. Alors que les liasses de billets se trouvant dans une autre pièce sont restées intactes. «J’ai entendu sa voix enrouée qui criait li alé, li alé», raconte une voisine, en parlant de la victime. Le suspect prenait la fuite en enfourchant sa bicyclette. Devant son empressement, il a même percuté le véhicule d’un habitant de la localité, qui a vu son visage.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le suspect a attendu que l’époux de Koosmowtee quitte la maison (dont le commerce se trouve au rez-de-chaussée) le matin pour passer à l’acte. Ce sexagénaire gère un poulailler à Nouvelle-France et, d’habitude, c’est le fils de la victime qui tient la boutique.

Or, lui aussi était pris hier.

Les limiers ont passé en revue les caméras de surveillance à l’intérieur de la boutique, mais celles-ci étaient défectueuses. Les appareils d’une pharmacie, sise à côté, ne filment pas sur la rue. Une pharmacienne qui travaillait au moment de l’agression a affirmé à la police n’avoir rien entendu. Cependant, le chien renifleur a pu retracer le chemin que le malfrat a pris pour s’enfuir. En refaisant le parcours, les éléments de la Special Mobile Force, munis des détecteurs de métaux, sont tombés sur un ciseau dans un buisson. L’objet a été envoyé au Forensic Science Laboratory pour analyse.

Les habitants sont révoltés par cette agression et montrent la pharmacie du doigt car des individus louches s’y regroupent. «Zot fer nik laba», déplore l’ex-maire de Curepipe, Serge Sadien, également voisin de Koosmowtee Ramtohul.