«MK agit en toute légalité.» Telle est la réplique de la direction du transporteur national suivant la mise en demeure servie par le panel de juristes de Megh Pillay, ancien Chief Executive Officer (CEO). Depuis, la plainte formelle que déposeront les représentants légaux de l’ancien n° 1 d’Air Mauritius (MK) contre son ancien employeur est en bonne voie.

Selon nos recoupements d’information, cette plainte formelle fera état des dessous du limogeage avec effet immédiat de Megh Pillay, lors d’une réunion spéciale du conseil d’administration de MK, le 28 octobre. Ce jour-là, la décision de révoquer Megh Pillay a été prise par l’actionnaire majoritaire de la compagnie: le gouvernement. Celui-ci était représenté par Sateeaved Seebaluck, Prakash Maunthrooa, Dev Manraj, Rita Veerasamy et Arjoon Suddhoo.

Il nous revient que Megh Pillay ira jusqu’au bout dans son «effort personnel d’aider à rétablir le respect des règles de la bonne gouvernance dans la conduite des affaires des compagnies où l’État détient une part du capital». Le principal concerné s’est d’ailleurs abstenu de commenter les allégations émises par des parties tierces dans la presse.

«Rétablir la confiance dans l’économie en général»

Même le grand argentier, Pravind Jugnauth, a affirmé qu’il y avait des divergences entre Megh Pillay et le board. Alors que, dans le camp de l’ex-CEO, l’on persiste et signe. Soutenant que s’il y avait la moindre divergence entre le board et lui ou le gouvernement et lui sur sa gestion, il serait parti de lui-même, comme il l’a fait en quittant la State Trading Corporation.

Selon une source proche du dossier: «C’est très important de rétablir la confiance dans l’économie en général. Le rôle prépondérant des apparatchiks, surtout quand ils se substituent aux boards après avoir intimidé et dompté les soi-disant directeurs indépendants, doit être dénoncé», fait-on valoir.