Âmes sensibles s’abstenir. Poste-de-Flacq a été le théâtre d’une agression barbare, vendredi soir. Jerry Jamac a été pris à partie par plusieurs personnes. Son beau-frère et sa sœur ont également été blessés lors cette rixe sanglante. Le coupable ? Un billet de Rs 500.

Jerry Jamac ne sort pas souvent de la maison. La raison étant que l’homme, âgé de 35 ans, est atteint d’un cancer du poumon et est affaibli par son traitement. Mais le soir de l’agression, son beau-frère, Mevin Ackloo, l’invite à aller prendre l’air. Sans savoir qu’ils allaient prendre des coups tous les deux.

C’est à la boutique du quartier que l’incident a éclaté. «Monn pran zis dé-trwa zafer, monn pey ek enn biyé 500. Li pa ti pé rod rann mwa kas», allègue Jerry Jamac. Lorsqu’il a insisté pour qu’on lui rende sa monnaie, il a été pris à partie par le boutiquier et ses proches. Le brouhaha a attiré l’attention de Mevin Ackloo, qui fumait une cigarette dehors. Mais alors qu’il essayait de venir en aide à son beau-frère, il s’est aussi fait tabasser.

À un moment donné, Jerry Jamac a toutefois pu s’enfuir de la boutique. Il a été raccompagné chez lui par des voisins. Une fois arrivé à la maison, il a relaté l’incident à sa sœur, Cindy Ackloo. «Kouma monn tann sa, monn galoupé monn al laba», confie cette dernière. Entraînant sa sœur et sa nièce, Jessica Bassy, dans son sillage.

«Monn dir zis bann madam vini pou ésey kalmé zot. Si bann misié ti vini, sa ti pou vinn pli grav.» Mais compter sur la galanterie et le respect des agresseurs envers les femmes était un mauvais pari. Une trentaine de personnes s’étaient massées sur les lieux et continuaient à frapper son mari qui, lui, n’avait pu prendre la poudre d’escampette.

«Zot ti éna pios, sab, dibwa tou», affirme Cindy Ackloo. C’est en essayant d’aider son époux qu’elle s’est blessée au bras. «Enn misié ladan ti pé rod tap mo latet mé monn rési baré ar mo lébra.»

Cindy et Mevin Ackloo ainsi que Jerry Jamac ont reçu des soins à l’hôpital de Flacq. Ils ont porté plainte contre leurs agresseurs et la police a initié une enquête. «Mé mo pa konpran kifer pankor aret personn. Zot kapav révinn atak nou ninport kan. Nou pa an sékitiré», déplore Cindy Ackloo.