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Secteur de la construction: quota d’embauche en faveur des travailleurs mauriciens
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Secteur de la construction: quota d’embauche en faveur des travailleurs mauriciens
«Il y a une très grosse demande de main-d’œuvre dans le secteur de la construction.» C’est ce que faisaient ressortir les instances formatrices fin décembre. Et alors que le pays est en passe de se transformer en un vaste chantier cette année, le vice-Premier ministre et ministre du Logement et des terres, Showkutally Soodhun, souhaite mettre en place un système de quota pour répondre à la demande en maind’œuvre dans ce secteur.
Ainsi, les compagnies de construction souhaitant obtenir des contrats de l’État devront prouver que le ratio main-d’œuvre locale et étrangère qu’elles embauchent est de 80 % et 20 % respectivement. Les 10 000 nouvelles maisons de la National Housing Development Company Ltd qui seront bientôt construites sont concernées par cette mesure.
Si ces compagnies ne respectent pas le quota, «leurs offres seront rejetées», a déclaré à l’express Showkutally Soodhun, lundi 16 janvier. Le ministre a expliqué que l’idée derrière ce système est de permettre aux Mauriciens de décrocher différents postes dans le secteur de la construction. Il devait indiquer qu’il travaille en collaboration avec le ministère du Travail afin d’inviter les Mauriciens à prendre de l’emploi dans ce secteur où il existe une pénurie de main-d’œuvre.
Le ministre devait aussi insister sur le fait que plus de 90 % des compagnies de construction du pays n’appliquent pas le salaire minimum que préconise le National Remuneration Board (NRB) pour les travailleurs mauriciens.
«Le salaire minimum que prône le NRB ne s’applique qu’aux travailleurs étrangers», dit-il. Mais toujours est-il que bon nombre d’employeurs à Maurice n’accordent pas à leurs employés un salaire supérieur à ce que préconise le NRB, a souligné Showkutally Soodhun.
Vérification
Le vice-Premier ministre devait quand même lancer un appel aux compagnies de construction qui souhaitent importer de la main-d’œuvre étrangère. Il faut savoir, dit-il, que le coût d’un travailleur étranger est beaucoup plus élevé que celui d’un travailleur mauricien. Et de préciser qu’avant d’accorder tout permis d’importation de main-d’œuvre étrangère, le gouvernement vérifiera si les compagnies de construction concernées ont publié des avis dans les médias pour recruter des employés locaux.
«Si les Mauriciens ne sont toujours pas intéressés à travailler dans le secteur de la construction, le gouvernement n’aura d’autre choix que d’accorder des permis aux travailleurs étrangers car de gros chantiers vont débuter bientôt et on ne pourra pas les retarder», a conclu Showkutally Soodhun.
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