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Navin Ramgoolam aux casernes centrales
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Navin Ramgoolam aux casernes centrales
Après le remue-ménage qui a entouré la présence de Navin Ramgoolam aux Casernes centrales lundi 16 janvier, un important dispositif de sécurité est mis en place ce mercredi 18 janvier. Le leader des rouges est de nouveau au quartier général de la police. Il doit en effet être interrogé dans le cadre de l'enquête ouverte sur les Rs 220 millions retrouvées dans des coffres-forts à son domicile, à Riverwalk, en 2015.
Par ailleurs, les deux activistes arrêtés lundi pendant le regroupement des partisans travaillistes aux Casernes centrales, ne seront pas inquiétés. Vinay Lutchmun, 48 ans, et Iqbal Domun, 40 ans, ne feront pour l’heure pas face à une charge provisoire d’«obstructing police». Ils devaient comparaître en cour hier mais le commissaire de police a demandé plus de temps avant qu’une telle accusation ne soit portée.
Vinay Lutchmun a soutenu qu’il a été brutalisé par les forces de l’ordre et a dû recevoir des soins à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, à Port-Louis. Il a été blessé au visage et au dos ce jour-là.
Joint par lexpress hier, Me Raj Pentiah, l’homme de loi de Vinay Lutchmun, a déclaré que ce dénouement est un bon signe. Pour lui, c’est la vérité qui doit primer dans tous les cas. Patrick Assirvaden, président du PTr, a pour sa part, affirmé que lors du regroupement des partisans travaillistes aux Casernes centrales, ce sont surtout des officiers de police en civil qui ont tenté de provoquer la foule de sympathisants. Quoiqu’il en soit, les policiers, eux, ont déjà visionné les images des caméras de surveillance.
Par ailleurs, le leader du Parti travailliste (PTr) ne mâche pas ses mots envers la police, qui serait, selon lui, «à la solde de l’hôtel du gouvernement». Il a dénoncé le comportement des forces de l’ordre envers ses partisans et envers lui-même, lors d’une déposition consignée au Central Criminal Investigation Department (CCID), lundi. Navin Ramgoolam va même plus loin : un ministre tirerait, selon lui, les ficelles derrière le rideau et aurait dicté les questions auxquelles il a eu à faire face, lors de son interrogatoire.
Dans sa déposition, Navin Ramgoolam a allégué que plusieurs membres du CCID sont de la famille du ministre en question et ce celles d’autres locataires de l’hôtel du gouvernement. Il a cité l’exemple d’un haut gradé de la force policière, dont la fille aurait épousé le fils d’un proche du Premier ministre (PM), sir Anerood Jugnauth. Selon l’ancien PM, les questions qui lui ont été posées lundi, préparées «par ce ministre», auraient été minutieusement examinées par l’hôtel du gouvernement avant d’être expédiées au responsable du CCID.
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