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Une romance perdue dans l’espace
Résumé, À travers l’espace intersidéral, le vaisseau spatial Avalon fait route pour une planète lointaine. Durée du voyage : 120 ans. À son bord, 5 000 colons qui sont tous en état d’hibernation. Sauf l’ingénieur Jim Preston, réveillé 90 ans trop tôt à la suite d’une défaillance technique. Après quelques années passées en la seule compagnie d’un barman androïde, Jim n’en peut plus. Il réveille la ravissante Aurora, dont le profil révèle qu’elle est un écrivain qui a le sens de l’humour. Il la réveille uniquement pour avoir de la compagnie, malgré les objections de sa conscience. Et il lui ment en lui faisant croire qu’elle a été réveillée par accident. Au fil du temps, Jim et Aurora se rapprochent et finissent par devenir amants. Aurora finit cependant par découvrir la vérité. Mais c’est à ce moment que les systèmes du vaisseau signalent de graves avaries qui menacent la vie des 5 000 colons…
La note : 7/10
Allons droit au but : si vous cherchez un bon film de science-fiction, genre Interstellar ou 2001 : l’Odyssée de l’espace ou encore un «space opéra» plutôt fun comme Star Wars ou Guardians of the Galaxy, passez votre chemin. Passengers n’est pas pour vous. Par contre, si vous avez adoré Titanic et souhaitez assister au train-train quotidien de deux amants particulièrement beaux dans un décor de science-fiction aseptisé, vous allez apprécier ce film. En somme, Passengers est un bon petit divertissement romantique sauvé par le jeu de ses acteurs, mais leur charisme et leur alchimie ne peuvent pas faire de miracle avec un scénario mou et prévisible.
Pourtant, le concept de base a de quoi séduire : un homme se retrouve seul dans un vaisseau spatial gigantesque et doit contempler la possibilité d’y vivre le reste de sa vie seul. Il se retrouve alors devant un choix cornélien : doit-il accepter son sort ou réveiller quelqu’un d’autre, rom- pant ainsi sa solitude mais condamnant l’autre au même destin que le sien ? Si le film accorde effectivement un long moment à cette réflexion et si Chris Pratt joue à merveille cet homme totalement désespéré et déchiré par sa solitude, le comportement de son personnage, son choix pas très surprenant (un indice se trouve dans le titre du film…) et la fin un peu trop «hollywood» rendent le tout un peu dérangeant pour le spectateur. Ainsi, on a l’impression que le scénariste a eu une excellente idée de départ. Mais il n’a pas eu le cran d’aller au bout de la réflexion, se contentant de l’utiliser comme prétexte pour mettre en scène une histoire d’amour à l’eau de rose et donner un peu plus de mordant à des bouleversements rocambolesques.
Inutile de parler de «l’action» dans ce film, elle n’a rien d’extraordinaire. Idem pour les effets spéciaux qui sont du niveau que l’on attend de ce genre de productions, ni plus ni moins. De quoi pouvons-nous donc parler dans ce cas ? L’histoire d’amour, bien sûr ! Et l’on voit bien que c’est dessus qu’a misé le réalisateur : le spectateur assiste à toute l’histoire d’amour entre les personnages, depuis la première rencontre, les sorties, les activités en couple, leurs échanges, leurs dîners, etc. Mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, le spectateur ne s’ennuie pas. Pourquoi ? Jennifer Lawrence et Chris Pratt crèvent l’écran ; il s’agit sans doute de deux des acteurs les plus doués et charismatiques de leur génération et ils arrivent à donner énormément de personnalité à des personnages qui seraient, sans eux, restés totalement lisses jusqu’à les rendre attachants et accessibles. Sous les traits de Chris Pratt, on en vient à comprendre et à accepter le choix terrible de ce personnage, sa quête désespérée pour échapper à la solitude et son amour pour le personnage de Jennifer Lawrence. Cette dernière, égale à elle-même, est d’une intensité folle dans chacune de ses scènes. Un vrai régal.
Au final, Passengers n’est pas un grand film ; vous l’aurez sans doute oublié quelques jours après l’avoir vu. Tout ce qu’il vous restera, c’est l’histoire d’amour plutôt sympa entre deux êtres troublés qui aurait tout aussi bien pu être transposée sur une île déserte. Il s’agit donc d’un petit divertissement sympa pour passer le temps en bonne compagnie. À voir pour les amateurs de films romantiques et de science-fiction pas très compliquée.
Fiche technique
Genre : Romantique, action, science-fiction
Durée : 2 heures
De : Morten Tyldum
Avec : Jennifer Lawrence, Chris Pratt, Micheal Sheen, Lawrence Fishburne
Salles : Star Caudan, La Croisette, Bagatelle
En salles
Assassin’s Creed
L’histoire en une ligne : un criminel condamné à mort est kidnappé par une organisation secrète pour retourner dans le passé, dans la peau de son ancêtre, un assassin…
Genre : Aventures, science-fiction
Durée : 1 h 55
De : Justin Kurzel
Avec : Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons, Brendan Gleeson, Charlotte Rampling, Michael K. Williams
Salles : Star Caudan, La Croisette, Bagatelle
Vaiana: la légende du bout du monde
L’histoire en une ligne : une jeune polynésienne brave les interdits de son père et s’aventure au-delà de l’horizon pour accomplir la quête inachevée de ses ancêtres et sauver son peuple…
Genre : Animation, aventures, famille
Durée : 1 h 50
De : John Musker & Ron Clements Avec les voix françaises de Cerise Calixte, Anthony Kavanagh, Mareva Galanter,
Salles : Star La Croisette, Bagatelle
La fille du train
L’histoire en une ligne : une jeune femme alcoolique se retrouve mêlée au destin tragique de ceux qu’elle épiait chaque jour depuis son train de banlieue…
Titre original : Girl on the train
Genre : Thriller, policier
Durée : 1 h 55
De : Tate Taylor
Avec : Emily Blunt, Haley Bennett, Rebecca Ferguson, Justin Theroux, Luke Evans, Allison Janney, Édgar Ramírez, Lisa Kudrow,
Salles : Star Bagatelle
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