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Climat: la météo… déchiffrée
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Climat: la météo… déchiffrée
Signe des temps: les Mauriciens en sont arrivés à préférer les averses! Depuis que la pluie se fait rare et que les réservoirs affichent des niveaux désespérément bas, la grande majorité du public ne peut s’empêcher de se demander si la situation est «normale» ou s’il ne faudrait pas commencer à s’alarmer… Une solution serait de se fier aux chiffres compilés par la station météorologique.
La moyenne des températures pour 2016 est pratiquement similaire à celles de 2012 et 2013. En 2014, une hausse a été notée et 2015 a été l’année la plus chaude de ces cinq dernières années, comme le démontrent les graphiques ci-après.
D’ailleurs, dans lesdits graphiques, le terme «anomaly» peut surprendre. Explication du terme technique: «Pour calculer la moyenne, Météo Maurice prend la température actuelle et soustrait la moyenne de température des 30 dernières années. Le résultat obtenu est connu comme l’anomaly.» Cela ne signifie en aucun cas qu’un phénomène paranormal se trame. Il s’agit du terme utilisé à la station météorologique de Vacoas et à travers le monde: «C’est de cette manière que nous arrivons à dire s’il fait plus chaud ou plus froid que la moyenne saisonnière», explique un météorologue.
La pluviométrie de ces cinq dernières années est tout aussi parlante. En 2012, la pluie n’était pas au rendez-vous. Pour toute l’année, l’île n’a enregistré que 1 600 mm de pluie alors que pour les quatre autres qui ont suivi, la pluviométrie a oscillé entre 2 100 et 2 300 mm. La différence entre les chiffres de 2015 et 2016 est malgré tout notable, avec quelque 400 mm de moins l’an dernier.
Mais ce que tout le monde veut savoir, c’est ce qui se passera en 2017. Sera-t-elle une année sèche, comme 2012 – pour rappel, c’est l’année qui a suivi la grande sécheresse de 2010-2011. À la météo, personne ne se hasarde à répondre à cette question.
On pourrait poser la question autrement: la situation est-elle catastrophique? «Non, elle ne l’est pas. Mais le climat est un sujet vaste qui change lentement. Les données sur cinq années sont peut-être parlantes mais ne reflètent pas nécessairement la tendance», explique un prévisionniste de la station météorologique. Pour arriver à définir une tendance, des données doivent être analysées sur 40 ans. La moyenne de ces 30 dernières années étant restée stable, rien ne laisse présager un scénario catastrophe.
En attendant, dans les jours qui viennent, la pluie se fera tout aussi rare. Il faudra attendre la fin de janvier, voire le début de février, pour que les réservoirs se refassent une santé.
● Les prévisions
Météo Maurice a déjà fait ses prévisions pour la saison estivale 2016-2017. Les températures seront légèrement plus hautes que la moyenne saisonnière, soit jusqu’à 2°C de plus dans la capitale. La température maximale attendue est de 35°C.
Les pluies d’été tarderont à arriver. Et si durant la première moitié de l’été, les pluies ne sont que peu fréquentes, dans la seconde moitié, la pluviométrie sera proche de l’anormale.
Entre janvier et mars 2017, Météo Maurice prévoit aussi des vagues de chaleur, des pluies torrentielles et des orages. Il devrait y avoir entre six et huit formations cycloniques assez importantes dans la région.
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