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Elijah Wood: le cinéma indépendant à coeur

22 janvier 2017, 11:20

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Elijah Wood: le cinéma indépendant à coeur

Au début du millénaire, l'étoile d'Elijah Wood brillait au firmament d'Hollywood, auréolée de la gloire et des recettes du «Seigneur des anneaux», mais depuis peu de gens sont capables de citer un de ses films.

C'est que le jeune acteur fait partie d'un club assez fermé, celui des stars qui ont décidé de faire la chasse au bon scénario plutôt qu'au gros cachet.

«D'une certaine manière, faire 'les anneaux' c'était un peu comme jouer dans le plus grand film indépendant du monde, à cause de l'état d'esprit qui l'anime et c'est ça que j'aime», a raconté l'acteur à l'AFP pendant le festival de Sundance, le grand-rendez vous annuel du film indépendant dans les montagne de l'Utah.

«Au bout du compte ce qui m'importe c'est de faire partie d'une belle histoire bien racontée, et l'échelle (du projet) n'a pas d'importance».

Elijah Wood est un habitué de Sundance et il y retourne cette année  pour son dernier film «I Don't Feel at Home in This World Anymore», une comédie sanglante dans la veine d'un Quentin Tarantino ou des frères Coen. C'est aussi la première réalisation de l'acteur Macon Blair.

Dans le film, Melanie Lynskey («Créatures célestes») joue le rôle d'une aide-soignante qui n'en peut plus de la méchanceté des gens et qui craque quand sa maison est cambriolée.

Elijah Wood, interprète le rôle de son voisin, un fan de musique métal féru d'arts martiaux. Il se frotte à un rôle comique inhabituel pour lui et les premières critiques ont été élogieuses.

Acteur-enfant

Second de trois enfants, Elijah Wood a grandit à Cedar Rapids dans l'Iowa, un état rural du midwest américain.

Mais, celui qui à 35 ans revendique déjà 70 rôles, a eu de la chance. Sa maman a très tôt reconnu son talent et l'a envoyé à Los Angeles pour y être vu et reconnu.

C'est avec le «Avalon» de Barry Levinson, en 1990, qu'il perce.

Il a aussi su faire la transition toujours délicate d'enfant-acteur à artiste adulte dans «Deep impact» ou encore «The Faculty»

Mais c'est Peter Jackson qui a changé sa vie en lui demandant de jouer Frodon, dans la trilogie du réalisateur néo-zélandais, adaptée de la saga de Tolkien. 

Avant «le Seigneur des anneaux», Elijah Wood était un acteur reconnu. Avec ce film, il est devenu une superstar, qui peut se permettre de choisir ses rôles. Son interprétation dans «Eternal Sunshine of the Spotless Mind» de Michel Gondry ou sa prestation dans «Sin City» ont été très bien reçues.

Avec la notable exception de son retour à l'écran comme Frodon dans «Le Hobbit», Elijah Wood a joué dans des courts-métrages ou des films indépendants dont peu de gens ont entendu parler. 

«Parfois, quand les choses deviennent trop grosses ou incontrôlables, vous vous sentez détachées d'elles, mais cela n'a pas été le cas du tout avec 'le Seigneur des anneaux'», a souligné M. Wood pour expliquer ses choix.

Et d'ajouter, pour bien enfoncer le clou: «J'aime travailler sur des choses qui sont un peu plus petites».

De fait la période est propice à des projets plus modestes mais de qualité notamment grâce à l'arrivée dans la production de Netflix ou Amazon, qui offrent des services de diffusion de films en streaming et qui font concurrence aux grands studios. C'est d'ailleurs Netflix qui a financé son dernier film.

«C'est pour cela que nous venons dans des festivals comme celui-là pour voir des films venus d'ici et du monde entier qui sont faits par des gens de cinéma» qui réalisent des choses originales et pas l'énième adaptation d'un superhéros, explique t-il.

«Nous voulons voir les nouvelles voix, les nouvelles histoires qui bourgeonnent».