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Démission de SAJ: ce qu’en pensent des opérateurs du privé
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Démission de SAJ: ce qu’en pensent des opérateurs du privé
Comment le secteur privé accueille-t-il la démission de SAJ en tant que Premier ministre et l’accession de son fils à ce même poste? Tour d’horizon de quelques-unes des réactions des opérateurs du privé.
MCCI : «Rassuré qu’il n’y ait plus d’incertitude»
La Chambre de commerce et d’industrie de Maurice accueille favorablement la nomination du nouveau Premier ministre. Azim Currimjee, président de cet organisme, soutient que cette décision vient taire toutes les incertitudes et dissiper le flou qui persistait concernant le départ de SAJ. «Nous sommes rassurés que le leadership au niveau du gouvernement a été clarifié. Car pour nous les opérateurs, il est important qu’il y ait de la clarté et de la stabilité afin que nous puissions opérer sereinement», avance-t-il. Du reste, il espère que la politique de Pravind Jugnauth s’inscrive dans la continuité et qu’il consolide les bases qu’il a lui-même posées en tant que ministre des Finances.
IT Industry Association : «Félicitations»
Les «félicitations» sont de rigueur, selon le président de la Mauritius IT Industry Association (MITIA), Dev Sunnassy. Bien qu’il ne connaisse pas Pravind Jugnauth personnellement, il dit avoir eu l’occasion de le rencontrer à diverses reprises, notamment entre janvier et juin 2015, quand l’actuel Grand argentier portait encore la casquette de ministre de la Technologie, de la communication et de l’innovation (TCI).
«J’ai vu un ministre qui sait écouter. Durant cette période, il y avait des consultations public-privé en permanence. Les choses bougeaient et le secteur privé voyait un partenariat se créer. Durant cette même époque, les projets tels que l’installation de la fibre optique à travers le pays, l’augmentation de la bande passante pour les citoyens, le backbone fibre optique national du CEB, le troisième câble optique sous-marin et les stratégies par rapport à l’innovation ont été prises. Le ministère des TCI fonctionnait avec l’efficience du secteur privé», avance-t-il. Il affirme également être persuadé que Pravind Jugnauth apportera une nouvelle dynamique et un «nouveau souffle de jeunesse au sein du gouvernement».
MEXA : «Important d’avoir un leadership solide»
Au niveau de la Mauritius Export Association (MEXA), on estime qu’il est important pour les opérateurs d’avoir un gouvernement fort, avec un leadership solide, pour mener à bien les divers projets annoncés, tout en créant un environnement propice à l’investissement, le pilier principal de la croissance économique. «Avoir un Cabinet avec un leadership solide est extrêmement important pour développer le pays et booster la croissance», soutient Lilowtee Rajmun, directrice de la MEXA.
Fédération des PME : «Le flou persiste»
Autre son de cloche du côté de la Fédération des petites et moyennes entreprises. Pour son président, Amar Deerpalsing, il est important de savoir ce qui va se passer sur le volet économique du pays, le chapitre politique n’ayant que peu d’importance pour les petits opérateurs. De plus, il confie que le flou persiste toujours autour du remplaçant de Pravind Jugnauth au ministère des Finances, une fois qu’il accédera au poste de Premier ministre. «S’il y a un nouveau ministre des Finances, gardera-t-il la même orientation économique que son prédécesseur ? Aucune déclaration n’a été faite à ce sujet samedi soir», se demande-t-il. De souligner que jusqu’à ce qu’il y ait le remaniement ministériel, l’incertitude devrait persister. D’autant plus que ce n’est pas qu’avec le ministre des Finances que traitent les opérateurs économiques, rappelle-t-il. «Nous traitons avec différents ministères selon notre secteur d’activité et il est important que l’on sache qui seront les autres ministres. Mais pour l’heure, on est en mode wait and see.»
Le fait que le nouveau PM ne soit pas passé par les urnes dérange-t-il ?
Nos interlocuteurs sont unanimes : ce volet relève plus du domaine constitutionnel et politique qu’économique. Raison pour laquelle ce point demeure pour le moins secondaire pour les opérateurs. «C’est surtout la finalité qui compte, c’est-à-dire un gouvernement fort et un leadership solide pour amener le pays à bon port», fait ressortir Lilowtee Rajmun.
Idem pour Amar Deerpalsing. «Sur ce volet, ce sera au peuple de décider. Mais pour nous les petits opérateurs, ce sont surtout la stabilité et la clarté au niveau du gouvernement qui sont importantes pour qu’on puisse se développer.»
Quant au président de la MITIA et celui de la MCCI, la question ne se pose pas car tout est «légal». «Pravind Jugnauth est le leader du parti qui contrôle la majorité des députés au Parlement et je n’ai vu aucun expert légal contester cela au vu de notre Constitution», avance Dev Sunnasy.
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