Seeven Seenyen, gérant d’un commerce, a passé une soirée cauchemardesque dimanche. Deux voitures ont été saccagées et des blessés sont à déplorer.

«Je n’arrive plus à fermer l’œil la nuit, sachant qu’il n’a toujours pas été arrêté.» C’est en ces termes que Seeven Seenyen, 56 ans, résume le calvaire que sa famille et lui ont vécu dimanche soir. Cet habitant de Réduit, gérant d’un snack, explique que c’est vers 20 h 30, après une cérémonie religieuse célébrée chez lui, que les choses ont commencé à mal tourner.

Un dénommé Patrice, connu des services de police, lui aurait demandé une cigarette alors qu’il était à l’extérieur. «Linn dir mwa donn li enn sigaret. Mo dir li mo péna», raconte Seeven Seenyen. Mais son interlocuteur aurait insisté. «To enn fimer twa, to péna sigaret ?!»

Seeven Seenyen dit être allé dans son snack. «Linn tapp enn koudpié lor mo laport. Mo nies ki ti laba inn tombé ek Patrice in koumans eksit ar nou. Nounn bizin sorti ar li.» Plusieurs proches sont alors présents chez le quinquagénaire.

Le récidiviste aurait fini par prendre la fuite. Seeven Seenyen, lui, s’inquiète pour sa nièce qui est légèrement blessée.

Mais quelques minutes plus tard, l’agresseur présumé revient sur les lieux. Cette fois, il est armé d’un sabre. Et est accompagné de son frère et de trois autres individus.

L’une des proches du gérant a tout juste le temps de fermer la porte du commerce, «pour éviter le pire». Ce n’est pas ce qui arrête Patrice. «Linn krié ‘dir banla sorti mo pou touy zot zordi’.» Le van de Seeven Seenyen, ainsi que la voiture d’une parente sont pris pour cible. Les vitres volent en éclats.

Seeven Seenyen et ses proches se terrent à l’intérieur. «Nous avons préféré ne pas sortir car il était armé», explique-t-il, ajoutant que, dehors, le vandale continuait de plus belle. «Il s’est attaqué à deux individus qui se trouvaient près d’une boutique», affirment d’autres témoins.

Pas la première fois

Le père de famille finira par se rendre au poste de police de Moka, où il fait une déposition jusqu’à fort tard dans la nuit. Entre-temps, le récidiviste disparaît. La police est à  sa recherche.

Ce ne serait pas la première fois que Patrice s’attaque à cette famille. «Li ti déza vin kot mwa 4 an dé sela ver minwi pu dir mwa servi li. Monn aksepté akoz linn dir mwa sinon li pou kraz partou. Kan monn servi li, linn pran boutey linn alé», dit  Seeven Seenyen.

Patrice serait employé dans une entreprise de construction et aurait déjà eu maille à partir avec ses collègues lors d’une fête, soutient l’un des employés. Même son de cloche du côté des habitants : «Li enn danzé pou sa landrwa la.»

Seeven Seenyen, lui, est à bout. «J’invite le commissaire de police à s’occuper de ce cas.» Et de conclure : «Si mo nies pa ti ferm laport snack la, ti pou éna krim.»