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Bel-ombre: l’arrivée des grosses pluies ravive la crainte d’inondations
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Bel-ombre: l’arrivée des grosses pluies ravive la crainte d’inondations
Le spectre des inondations plane sur Bel-Ombre. Février est considéré comme dangereux. Les résidents disent leur crainte avec le début des grosses pluies et la non-exécution des travaux dus.
Cela fait plusieurs décennies que le scénario se reproduit, se rappellent-ils. Les premiers mois de l’an- née sont souvent porteurs de pluies abondantes, synonymes d’inondations dans leur localité.
«On se souvient encore de février 2015. Des inondations avaient fait de gros dégâts, emportant meubles, denrées et abîmant des maisons. Chaque mois de février nous apporte ce problème», dit Evita Cassagne, habitante de cité Longtill.
Ce quartier de Bel Ombre est systématiquement inondé dès qu’il y a de grosses précipitations. Pour cause, il est cerné par les eaux. La rivière Saint Martin passe à l’arrière des maisons et entre ces dernières et la route principale. Il y a aussi un canal où s’engouffre l’eau de mer lorsque la marée est très haute
«Évidemment, quand la rivière est en crue et que la pluie aussi se met de la partie, tout pénètre dans nos maisons», résume notre interlocutrice. Elle explique que le canal existe depuis l’implantation de la cité et servait à évacuer l’eau de pluie. Malheureusement, il est devenu une source de problèmes parce que le nettoyage et l’entretien ne sont plus faits régulièrement.
Ce canal, qui se jette dans la rivière Saint Martin, coupe le quartier en deux. Les habitants souhaitent qu’il soit refermé. «Qu’on construise un drain à la place de ce canal à ciel ouvert», suggère Elvita Cassagne.
Outre le fait qu’il déborde lors des inondations, il sem- blerait aussi que les travaux devant permettre l’évacuation de l’eau pluviale vers la rivière auraient été mal faits, la pente ne permettant pas à l’eau de s’y déverser normalement. L’eau stagne, au grand dam des habitants.
«Vu que le nettoyage n’est pas régulier, une odeur nauséabonde émane des déchets qui s’y accumulent, cela juste sous les fenêtres des résidants. Il y a de plus les risques liés aux moustiques qui y prolifèrent», déplore cette habitante.
Le travailleur social Julien Bergicourt explique que des travaux de nettoyage et d’aménagement de drains sont dus depuis longtemps. «Une partie du travail avait été fait sous le mandat d’Hervé Aimée mais cela n’a pas été très efficace. De plus, certaines des recommandations faites depuis pour réduire les risques d’inondations n’ont jamais été mises en œuvre», dit celui qui, depuis des années, se bat aux côtés des habitants pour résoudre ce problème.
Il parle d’abord du nettoyage de la rivière et de l’embouchure, également. «La mangrove encombre le passage de l’eau vers la mer et l’on avait conseillé d’en enlever une partie.» Ensuite, le passage sous le pont reliant le village de Bel-Ombre à celui de Baie-du-Cap est ensablé. Déjà, ce pont devait être rehaussé. «À l’embouchure, l’accumulation de sable a bouché quatre des huit passages. C’est pour cela que l’eau de la rivière est refoulée chez les habitants», explique le jeune travailleur social.
Les travaux ayant été remis à plus tard pendant longtemps et la période des pluies étant déjà là, les habitants réclament des mesures d’urgence. «Nous ne pouvons espérer l’aménagement de nouveaux drains dans une période aussi courte. Nous demandons juste le nettoyage de ce canal, des mangliers et surtout qu’on enlève le sable accumulé au niveau des bouches du pont afin que la rivière suive son cours plus facilement», résume Julien Bergicourt.
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