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Queen-Victoria: ce village avec un riche passé....
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Queen-Victoria: ce village avec un riche passé....
Queen-Victoria était un village typique de la campagne. La majorité des habitants travaillait sur la sucrerie de FUEL. Depuis plusieurs années, le village s’est grandement développé.
Pour Amrit Salandy, travailleur social et membre du conseil du village depuis plusieurs années, Queen Victoria était un «No man’s land». Il était rattaché au village de Bramsthan et était un peu «négligé» en termes de développement. Surtout qu’il était un petit village peu habité. Néanmoins, il y a quelques années, le village est devenu «indépendant» et a eu son propre conseil. Et cette fois, c’est son village voisin, Bonne-Mère, qui a été annexé à lui.
Selon Amrit Salandy, c’est à partir de ce changement que Queen-Victoria a eu sa propre identité et a commencé à voir la concrétisation de plusieurs projets. Selon lui, le projet le plus important a été la construction de l’école primaire. «Cela a soulagé les parents car la majorité de leurs enfants fréquentent cette école», dit-il.
Comme dans la plupart des villages, durant la journée, Queen Victoria est très calme. Tout le monde est au travail et les enfants sont à l’école. À l’entrée du village se trouve un grand bâtiment luxueux et moderne. C’est le conseil du village, construit l’année dernière. Situé près de la rivière, le bâtiment est un des plus modernes de l’Est. Comptant une grande salle de conférence, un gymnase avec des équipements dernier-cri, une cuisine où ont lieu des cours de cuisine destinés aux femmes, des salles de jeux et une bibliothèque, entre autres. Dans la cour, à côté de la rivière se trouve un beau jardin d’enfants.
Varsha Bhagwan vit dans ce village depuis une dizaine d’années. Elle apprécie Queen-Victoria pour sa tranquillité et pour son bon voisinage et l’ambiance amicale qui y règne. Elle a pu le voir progresser durant les dix dernières années.
Un peu plus loin, à un carrefour, se trouve un jardin avec une belle grotte. Les voix d’enfants jouant à proximité indiquent que l’école primaire n’est pas loin. Alignés sur cette route se trouve le terrain de foot, une cinquantaine de maisons et une grande boutique. Nos pas nous mènent dans une rue bordée de champs de cannes. Nous tombons nez à nez avec un vieux concasseur en pierre qui marque l’entrée de l’ancien camp sucrier. Les ruines sont toujours là et à côté, nous rencontrons Mayeven Ragadoo, 49 ans, natif du village. Il raconte comment autrefois, ce concasseur était opérationnel et faisait vivre de nombreux habitants. D’autres travaillaient comme laboureurs sur la sucrerie de FUEL, fermée depuis. Il ajoute qu’à plusieurs reprises, des étrangers viennent là pour voir les ruines et faire des photos.
Il y a plusieurs rivières à Queen-Victoria mais notre interlocuteur précise que certaines sont négligées, même si autrefois, elles étaient les seuls loisirs des habitants. «Ils y venaient pour se distraire et pour faire leur lessive.» Mayeven Ragadoo estime malgré tout que son village est un petit paradis. «Nous vivons comme une grande famille et c’est ce qui est plus important», dit-il.
Les habitants estiment que les membres du conseil du village font du bon travail et espèrent que cela va continuer. «Maintenant, nous attendons l’ouverture d’un dispensaire car pour tous les soins, nous devons aller à l’hôpital de Flacq, qui n’est pas tout près. C’est pareil pour nos achats importants», laisse-t-il entendre.
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