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La Preneuse: Le matériel utilisé pour contrer l’érosion critiqué
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La Preneuse: Le matériel utilisé pour contrer l’érosion critiqué
Les travaux destinés à contrer l’érosion à La Preneuse avaient provoqué un élan d’optimisme auprès des villageois. Or, quelques mois après, les structures utilisées montrent des signes de faiblesse.
«Quel gâchis! Quelques mois après de tels travaux d’envergure, voyez ce qu’est devenue la plage de La Preneuse», se plaint un habitant de la localité. Il n’est pas le seul. Plusieurs autres personnes dénoncent l’état dans lequel se trouve cette plage malgré les travaux pour atténuer l’érosion qui y ont été entrepris.
Une plage «défigurée» et «qui fait honte». C’est en ces termes qu’un de nos interlocuteurs parle de La Preneuse, qui a pourtant a fait peau neuve il y a peu. La pose d’une quantité de sacs et de structures pour retenir le sable devair stopper l’érosion. Il semblerait que ces moyens sont inefficaces car une visite le long de cette plage, lundi, nous a permis de constater la mauvaise la qualité du matériel utilisé.
En effet, sur plusieurs mètres, ces structures ressemblant à du carton au regard et à du plastic au toucher, sont à l’air nu sur plusieurs mètres et suscitent questions et inquiétudes. Plus loin, au bord de l’eau, ce sont les sacs déposés que l’on montre du doigt. Ils sont à découvert et des algues ont commencé à les envahir. Une personne qui y marcherait par mégarde pourrait glisser et chuter lourdement et se blesser par les structures plastifiées qui émergent des vagues.
Certains habitants ont attiré l’attention de la Beach Authority (BA) à ce propos dès les premiers signes inquiétants. «Nous avons écrit à cette instance pour lui demander d’effectuer un état des lieux et d’avoir une explication sur ce qui se passe sur la plage mais nous avons attendu en vain», confie cet interlocuteur qui tient à son anonymat. Selon ses dires, cela fait plus de trois mois que la dernière lettre a été expédiée à la BA. Il estime que cette instance a des comptes à rendre sur la détérioration du matériel mis en place en un si court laps de temps. «C’est avec l’argent des contribuables que ce matériel a été acheté. Cette détérioration n’est pas normale», insiste-t-il.
Alors que certains fustigent la BA, une source au sein de cet organisme indique que le travail a été entrepris non pas par la BA mais par le département Integrated Coastal Zone Management du ministère de l’Environnement. Mais il précise que «les employés de la Beach Authority sont déjà partis sur les lieux pour un constat. A la suite de quoi, nous rédigerons un rapport que nous enverrons au ministère de l’Environnement. Il appartiendra alors à la Coastal Integrated Zone Management de faire un état des lieux à son tour avant de prendre des décisions.»
Soopaya Veerapen des Forces Vives de Rivière-Noire pense qu’il y a plus urgent, à savoir réparer les dégâts au plus vite. «C’était couru que les autorités concernées se renverraient la balle entre elles. Mais au lieu de perdre du temps, ce serait mieux de trouver une solution rapide. Il est temps qu’ils apprennent des erreurs du passé. Beaucoup d’argent a dû être dépensé sur ces travaux qui ont pris des années avant d’aboutir. Si l’on perd encore du temps, les coûts des matériaux et les pertes ne cesseront d’augmenter. Il faut agir et vite.»
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