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La La Land: Une fable contemporaine contée à la perfection
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La La Land: Une fable contemporaine contée à la perfection
Résumé
Los Angeles. Mia, serveuse dans un bar en attendant de devenir une actrice connue et Sebastian, pianiste dans un club miteux en attendant de devenir une légende du jazz, se rencontrent une première fois sur une autoroute lorsqu’ils s’insultent mutuellement dans un embouteillage. Mia revoit Sebastian jouant dans un restaurant le soir même, alors qu’elle revient d’une soirée. Elle est profondément touchée par sa musique mais n’a pas l’occasion de le complimenter, car Sebastian se fait renvoyer et quitte le restaurant furieux, en la bousculant au passage. Les deux se revoient quelques mois plus tard, après des auditions ratées et des renvois. Cependant, par un concours de circonstances, ils ont l’occasion de se parler, de sympathiser et même de commencer à tomber amoureux, cela, à contrecœur. Mais leur amour résistera-t-il à leurs carrières respectives ?...
La note: 10/10
«La La Land». Le titre de ce film lui-même donne le ton, le «la». Il est non seulement chantant et musical, mais évoque également une époque lointaine (le signe orignal sur la colline qui surplombe Hollywood lisait au départ «Hollywoodland» et fut raccourci en «Hollywood» en 1949) et l’univers magique d’un conte de fées (Neverland ?). Un titre évocateur donc, mais le film tient-il ses promesses ? Oh que oui, et plus encore.
Dès les premières secondes du film, le spectateur sait que le voyage va être extraordinaire puisque «La La Land» démarre avec une séquence musicale particulièrement élaborée et surprenante sur une autoroute en plein trafic. Dans ce «paysage» si commun du cinéma américain, le réalisateur Damien Chazelle introduit une flopée de couleurs et de mouvements, transformant ainsi le mondain en merveilleux. Et c’est là un thème récurrent dans ce film, qui se passe dans un Los Angeles d’aujourd’hui qui a des allures de conte de fées : tout est beau, lisse et coloré. Il rappelle le Paris féerique créé par Jean-Pierre Jeunet pour son Amélie Poulain. Et ce n’est pas le seul rappel cinématographique de «La La Land». Le film en entier est une lettre d’amour du réalisateur au cinéma, et, en particulier, au cinéma américain dans les années 40-50 et ses comédies musicales des années 90, avec ses couleurs pétantes et ses mouvements de caméra délirants. Au final, Chazelle réussit le tour de force d’imiter sans copier, de faire quelque chose d’original en s’inspirant de ce qui existe déjà.
La musique, les chansons et les chorégraphies du film sont aussi particulièrement efficaces, simples et sans grandes fioritures. Elles vont à l’essentiel : elles communiquent clairement l’état d’esprit des personnages et ont le mérite de rester en tête longtemps après la fin du film. «City of Stars», en particulier, est le genre de chanson qui dit tout sans dire grand-chose, comme un certain «Singing in the rain»…
Mais tout cela ne serait rien sans un duo d’acteurs à la hauteur de la tâche qui leur est attribuée, soit porter un film qui va a contresens de tout ce que fait Hollywood depuis quelques années ; une œuvre chantante, dansante, amusante et tragique, à propos de deux êtres déchirés entre leur amour pour leur art et l’amour qu’ils partagent l’un pour l’autre. Ryan Gosling et Emma Stone semblent être nés pour jouer cela. Gosling est magistral en pianiste arrogant et sûr de lui, mais est en même temps vulnérable et paumé, alors qu’Emma Stone crève l’écran avec sa douceur et son aura. Ce sont deux personnages qui, au fil du film, se brisent, se reconstruisent et évoluent au gré de leurs peines. Au final, que dire de ce film si ce n’est que c’est une merveille, un vrai tour de force à tous les niveaux ? Car il s’agit là d’une œuvre qui aura une place bien méritée au panthéon des plus grandes comédies musicales du cinéma. À voir absolument.
Fiche technique
Genre : Comédie musicale, romance, drame
Durée : 2 h 10
De : Damien Chazelle
Avec : Ryan Gosling, Emma Stone, John Legend, Rosemarie DeWitt
Salles : Star Caudan, La Croisette, Bagatelle
En salle
Quelques minutes après minuit
L’histoire en une ligne : un jeune garçon confronté à la maladie de sa mère et à la dureté de sa grand-mère se réfugie dans ses rêves fantastiques, où un arbre doté d’une conscience le protège…
Titre original : A monster calls
Genre : Fantastique, drame
Durée :1 h 50
De : Juan Antonio Bayona
Avec : Sigourney Weaver, Felicity Jones, Toby Kebbell, Lewis MacDougall, Liam Neeson
Salles : Star Caudan, La Croisette et Bagatelle
Passengers
L’histoire en une ligne : lors d’un voyage intersidéral, un homme se retrouve seul à bord à se réveiller 90 ans trop tôt et doit alors choisir s’il restera seul, ou s’il réveillera un autre passager…
Genre : Science-fiction, romance
Durée : 2 h 10
De : Morten Tyldum
Avec : Jennifer Lawrence, Chris Pratt, Michael Sheen, Laurence Fishburne, Andy García
Salles : Star Bagatelle et La Croisette
Premier Contact
L’histoire en une ligne : une brillante linguiste se retrouve face à son plus grand défi : aider l’humanité à communiquer avec des extraterrestres qui ont débarqué sur terre…
Genre : Science-fiction, drame
Durée : 2 h
De : Denis Villeneuve
Avec : Amy Adams, Jeremy Renner, Forest Whitaker, Michael Stuhlbarg, Tzi Ma
Salles : MCine Trianon et Flacq
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