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Carburants : entre Rs 3 et Rs 4 de hausse pour l’essence et le diesel
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Carburants : entre Rs 3 et Rs 4 de hausse pour l’essence et le diesel
Le porte-monnaie des automobilistes va souffrir. Le litre d’essence passe de Rs 38,85 à Rs 42,70 ce mercredi 15 février, soit une augmentation de Rs 3,85. Le litre de diesel connaît, lui, une hausse de Rs 2,95. Il coûtera désormais Rs 32,45 au lieu de Rs 29,50. C’est ce qu’a annoncé le ministre du Commerce, Ashit Gungah, hier. La majoration a pris effet à minuit. Qu’est-ce qui justifie une telle hausse alors que les prix sont restés les mêmes pendant les 12 derniers mois ?
Selon Ashit Gungah, c’est le manque de fonds dans le Price Stabilisation Account (PSA) et l’augmentation des prix sur le marché international qui sont en cause. «Depuis novembre 2015, le PSA a fourni pratiquement Rs 2,1 milliards pour compenser la hausse du prix des carburants sur le marché mondial. Or, il avait été décidé qu’il n’amortirait qu’une hausse allant jusqu’à Rs 1,5 milliard et que le reste devait être imposé aux consommateurs», avance le ministre.
Le 7 janvier, la Price Structure de la State Trading Corporation a démontré que le PSA a injecté Rs 6,42 par litre d’essence et Rs 6,20 par litre de diesel et aucune hausse n’a été imposée aux consommateurs. Selon le ministre, la situation a changé cette fois car les fonds du PSA sont dans le rouge. «Actuellement, dans le PSA, il ne reste qu’un total de Rs 50 millions.»
Selon le Consumer Protection (Price and Supplies Control) Act de 2011, amendé en 2015, le PSA doit contenir un seuil de Rs 600 millions pour l’essence et Rs 900 millions pour le diesel afin de maintenir le prix du carburant stable. C’est ce qu’a fait ressortir le ministre Gungah.
La loi stipule aussi que le prix du carburant peut augmenter quand, par exemple, les fonds du PSA sont épuisés. Ce qui est le cas aujourd’hui. Sans ces fonds, il est impossible, selon une autre source du ministère du Commerce, de compenser la hausse des prix comme en 2016.
L’impact sur le coût de la vie
<p>Plusieurs secteurs sont concernés par la hausse du prix de l’essence et du diesel. C’est ce que fait ressortir l’économiste Éric Ng. <em>«Il y a un impact au niveau du coût de production des entreprises à l’instar du secteur textile. Le coût de production augmente avec l’utilisation de leurs machines et équipements.» </em>Les entreprises qui se chargent de la livraison de produits sont également concernées car elles doivent notamment transporter les produits. <em>«Les produits finis peuvent aussi augmenter car le transport est inclus dans la production, même si l’augmentation n’est pas excessive.»</em> Du côté de l’Association des consommateurs de l’île de Maurice (ACIM), on indique que le principal secteur touché est le transport.</p>
<p><em>«L’augmentation du prix de l’essence dépend du marché mondial. Toutefois nous payons beaucoup de taxe sur ce carburant. C’est surtout pour cela que les prix augmentent»,</em> dit Jayen Chellum, président de l’ACIM. Au niveau du ministère des Infrastructures publiques, on rassure : <em>«Il n’y a pas d’indexation sur le prix du diesel. Donc, aucune augmentation de prévue sur le prix du ticket d’autobus.» </em>Les opérateurs d’autobus le confirment : un mécanisme est en place pour éviter que le prix des tickets de bus monte en flèche. Comment pallier au manque à gagner des opérateurs ? <em>«Le Bus Company Recovery Account est utilisé. Le gouvernement puise de ce fonds pour rembourser le manque à gagner aux opérateurs. Le prix des tickets de bus reste donc inchangé»</em>, dit-on à la<em> National Transport Authority </em>(NTA). La NTA se charge de compiler les informations et fait le calcul du manque à gagner par opérateur de bus privé ou compagnies d’autobus. Le montant est ensuite envoyé au ministère des Finances qui se charge du remboursement.</p>
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