Publicité
Nicolas Von-Mally: «Nous ferons une opposition constructive»
Par
Partager cet article
Nicolas Von-Mally: «Nous ferons une opposition constructive»
Après les élections de 2012 et de 2014, une nouvelle défaite pour le Mouvement rodriguais (MR). Qu’est-ce qui ne va pas ?
Quand il y a une cassure au sein d’un parti, pour reconstruire, cela prend du temps. La preuve, voyez les résultats des dernières élections et celles de cette année : nous avons fait un bond en avant. On est sur la bonne voie. On n’a pas eu ce qu’il fallait pour battre l’Organisation du peuple de Rodrigues (OPR), mais je pense que la prochaine fois, l’OPR disparaîtra.
Un regret d’avoir fait un partenariat avec Johnson Roussety, le leader du Front patriotique rodriguais ?
Je ne regrette rien, parce que c’était le vœu de l’électorat. Si je ne l’avais pas fait, on m’aurait accusé de ne pas donner la chance à une réconciliation. Ce n’était pas un partenariat entre deux personnes. Il fallait prendre des décisions dans l’intérêt de la réconciliation et dans l’intérêt du pays.
Le leader du FPR estime que l’absence d’une vraie alliance est, en partie, responsable de cette défaite ?
Je le laisse faire son analyse. Je ne dirai rien. Je peux prendre tout le blâme sur moi. Quand je perds, je ne blâme personne. On a fait le maximum. D’ailleurs, je souhaite remercier tous ceux qui ont aidé. Je n’aime pas le «blame game».
Maintenant, c’est chacun sa route ou la collaboration tient toujours ?
Johnson Roussety a son parti et nous avons le nôtre. Il s’est présenté sous la bannière du MR. Collaboration, on souhaite qu’il y en ait toujours. Mais il y a des dommages collatéraux quand il y a une telle collaboration.
Est-ce que vous êtes disposé à travailler avec Serge Clair pour l’avancement de Rodrigues ?
On est dans l’opposition, Serge Clair est au gouvernement. Il est supposé travailler d’après son manifeste électoral. Nous, on doit veiller à ce que le gouvernement fasse son travail. À chacun son rôle, mais nous ferons une opposition constructive dans l’intérêt du pays.
Votre parti est-il toujours fort car le MR n’a que deux élus ?
Notre parti a obtenu 10 000 voix.et l’OPR 12 000. Et avec la proportionnelle nous avons eu cinq sièges. Le rapport de force est 10 contre 7, je pense que c’est une opposition très forte.
«À l’avenir il faudra changer le système de représentation proportionnelle.»
Serge Clair critique le système proportionnel. Trouvez-vous cela juste qu’une majorité de 10-2 passe à 10-7 ?
Le système proportionnel permet de réduire les injustices. Est-ce que c’est juste quand un parti obtient 12 000 voix, il a dix élus et une formation politique qui en reçoit 10 000 n’a que deux élus ? Serge Clair est mal placé pour parler contre ce système, car il a apporté un amendement qui a été voté avant les élections.
Mais vous aussi avez critiqué ce système lors des débats sur l’amendement à Rodrigues.
Oui, j’ai critiqué le système, car il y aura beaucoup de problèmes à l’avenir à Rodrigues. Ce système a mal fonctionné en Nouvelle Zélande. Un parti avec 37 % de votes y a obtenu la majorité des sièges. Demain, cela peut se répéter ici à Rodrigues. À l’avenir, il faudra changer le système de représentation proportionnelle pour qu’il soit plus équitable.
Seriez-vous candidat aux élections générales de 2019 ?
Une élection vient de se terminer, laissez-nous au moins entrer à l’Assemblée régionale. Il est encore trop tôt pour parler des prochaines élections générales.
Publicité
Les plus récents