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L’Escalier: un meilleur système d’évacuation d'eau de pluies réclamé
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L’Escalier: un meilleur système d’évacuation d'eau de pluies réclamé
Les habitants de Camp-Tagore étaient tous sur le qui-vive depuis le passage de Carlos. Ils vivent dans la crainte des inondations et réclament à nouveau que des actions soient prises pour assurer une bonne évacuation d'eau de pluies.
Encore une grosse frayeur pour les habitants de Camp-Tagore à L’Escalier. La raison : les grosses pluies de la semaine précédente, qui ont accompagné le cyclone Carlos. Les inondations sont notamment la hantise de ces villageois qui, en mars 2016, avaient payé le prix fort à cause des averses. Ils en profitent pour demander qu’un meilleur système d’évacuation d'eau de pluies soit mis en place.
«Cela fait six années que je vis ici et, depuis, il y a eu deux graves inondations qui ont beaucoup affecté les habitants», indique Ram Raggoo, chauffeur de taxi résidant à Tagore Lane. Comme lui, de nombreux villageois parlent d’un problème récurrent : les inondations ne se produisent pas uniquement lors de cyclones ou de grosses averses mais dès qu’il pleut un peu plus que la normale.
Manque de maintenance
Camp-Tagore fait notamment partie des endroits de la région souvent affectés par les inondations. D’ailleurs, sur place les séquelles de mars dernier sont encore bien présentes. Cela fait un peu moins d’un an que Preetam Mohabeer a vu l’eau détruire ses étables et il s’en remet petit à petit. Mais, il garde un très mauvais souvenir de ces inondations qui avaient aussi failli emporter ses bêtes. «J’ai mis mes cabris et autres animaux dans la maison ce jour-là. Mais plusieurs dizaines de feuilles de tôle et du bois qui avaient été utilisés pour construire leurs étables ont été emportés par les eaux», raconte-t-il.
Depuis, l’homme ne veut plus entendre parler d’élevage. «Mo kontan zanimo mé mo pa pou kapav pran sa kalité risk la», dit celui qui s’adonne désormais à la culture de légumes. Preetam Mohabeer avoue avoir vendu son cheptel car il ne voulait pas avoir à faire face à une autre épreuve de ce genre.
La boutiquière Ousha Sawaruth, elle, ne décolère pas. «J’ai beaucoup perdu dans les inondations de l’année dernière. Je n’ai pas été remboursé et les actions qui avaient été promises n’ont jamais abouti. Sommes-nous condamnés à revivre le même cauchemar chaque fois ici ?»
Contacté, le conseiller de district de L’Escalier Hassen Beeharry explique que le problème vient de la route d’accès au quartier, à Tagore Lane. Cette rue ancienne s’effrite petit à petit à cause du manque de maintenance, fait-il ressortir. Faite en pierre et ensuite asphaltée, elle contient aussi un passage pour l’eau de pluie. Or, celui-ci est complètement bouché par les déchets que les gens jettent un peu plus haut, on y retrouve même plusieurs pneus.
«Cette route était maintenue par l’établissement sucrier de la localité mais il a été rendu publique il y a une quinzaine d’années. Il est donc du devoir des instances du gouvernement de veiller à ce qu’elle reste en bon état», ajoute le conseiller. Ce dernier lutte depuis plusieurs années pour que des travaux soient effectués. En vain.
Hassen Beeharry, comme les autres résidants souhaitent que les élus de la région descendent sur le terrain afin de prendre connaissance des problèmes et trouver des solutions. Pour les villageois, le nettoyage des canaux et l’ouverture des passages d’eau reste un des moyens les plus rapides de les soulager.
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