Publicité
Agression à Goodlands: «Mo papa finn pik kouto dan likou mo mama», dit une fillette de deux ans
Par
Partager cet article
Agression à Goodlands: «Mo papa finn pik kouto dan likou mo mama», dit une fillette de deux ans
Après Mapou, lundi, une nouvelle agression sanglante a ébranlé le Nord, plus précisément le village de Goodlands, où une femme de 20 ans a été agressée au couteau par son ex-concubin, âgé de 25 ans. Ce dernier aurait tenté de l’égorger alors qu’elle dormait à côté de sa fille de deux ans. Cette scène de violence s’est déroulée aux petites heures, le jeudi 16 février, dans la maison des parents de la victime. Le suspect s’y était introduit à travers une imposte se trouvant dans les toilettes.
Le couple vit séparé depuis huit mois. Cette scène d’horreur, la petite fille de la victime l’a vécu en se réveillant en sursaut. Et depuis, elle n’arrête pas de répéter: «Mo papa finn pik kouto dan likou mo mama.» Au domicile des Periathumby, c’est la consternation. Renald et Fabiola sont révoltés devant la énième agression dont est victime leur fille.
Femme battue
Cette dernière vivait en concubinage avec l’homme mais elle l’a quitté depuis huit mois. La raison, selon les parents: leur fille était une femme battue. Pas plus tard que mercredi après-midi, le suspect s’en était pris violemment à elle, alors qu’elle faisait du jogging sur le terrain de foot du village. «Il a essayé de l’étrangler», relate Renald Periathumby. Encore une fois, cela s’était passé sous les yeux de la fillette.
Il était aux alentours de quatre heures du matin, hier, lorsque cette agression sanglante s’est déroulée dans la chambre à coucher de la victime, chambre qu’elle partage avec sa sœur, une adolescente. Une demi-heure plus tôt, la victime était rentrée de son travail dans une maison de jeux de la localité. Tout indique que le suspect l’attendait.
Après s’être faufilé à l’intérieur de la maison par une imposte, le présumé agresseur aurait pris un couteau dans la cuisine pour ensuite se diriger vers la chambre où dormait son ex-concubine. Là, il aurait posé une main sur le cou de sa victime et, avec l’autre, lui aurait tailladé la gorge avec le couteau. La sœur de la victime et la fillette, qui était à côté de sa mère, se sont réveillées en sursaut et ont poussé des cris. Le suspect se serait aussitôt enfui de la maison.
«Scène d’horreur»
C’était une scène d’horreur, raconte Fabiola Periathumby. Sa fille saignait abondamment du cou. Des proches, qui habitent à côté, sont alertés. Renald décide lui-même d’emmener sa fille au plus vite à l’hôpital. Aux urgences, il est décidé d’envoyer la victime sur le champ au bloc opératoire. Elle a plus tard été admise en salle de récupération. «Dieu soit loué, dit le père, que sa carotide n’ait pas été touchée.»
La victime était élève dans un collège privé de Goodlands. C’est à cette époque qu’elle aurait fait la connaissance de son ex-conjoint. La mère de ce dernier était venue demander la permission aux Periathumby pour que son fils puisse fréquenter leur fille. À ses 18 ans, la victime s’est mise en couple avec le suspect.
Mais la situation n’a fait que s’envenimer dans leur vie, depuis. La jeune femme ne se confiait qu’à sa petite sœur. Bien qu’elle fût victime de violence domestique, elle ne relatait jamais ses déboires à ses parents. Ces derniers, cependant, étaient toujours informés par d’autres personnes que leur fille subissait des violences conjugales. En leur absence, le jeune homme venait chez eux et mettait la musique à fond pendant qu’il tabassait sa concubine.
À Mapou, lundi matin, un autre homme avait sauvagement agressé son épouse de plusieurs coups de couteau. Il était lui aussi séparé de sa femme depuis octobre de l’année dernière. Dans les deux cas, les deux suspects sont recherchés par la police.
Publicité
Les plus récents