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Hausse du prix de l’essence et du diesel: l’ACIM s’en remet à la justice
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Hausse du prix de l’essence et du diesel: l’ACIM s’en remet à la justice
«La taxe sur l’essence et le diesel est de 48 % et 39.9 % respectivement. C’est énorme. Nous condamnons la hausse du prix des produits pétroliers.» Jayen Chellen, secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM), commentait la hausse du prix de l’essence et du diesel, ce vendredi 17 février au bureau de l’ACIM à Bell-Village.
Il ajoute que l’association compte saisir la justice à ce sujet. «Nous saisirons la justice pour faire la lumière sur la taxe à laquelle le peuple contribue. Nous souhaitons qu’il y ait un débat public.»
Le secrétaire général attire l’attention du public sur la taxe imposée dans le cadre du concept Maurice île durable. «Alors que le concept de Maurice île durable a été aboli par le nouveau gouvernement, pourquoi la taxe des 30 sous par litre d’essence est-elle toujours appliquée ? Cet argent est remis aux compagnies d’autobus pour qu’ils puissent acheter des bus low floor. Pourquoi prendre l’argent des contribuables pour le faire ? Quel le rôle du gouvernement dans tout ça ?» Il ajoute que ce n’est pas le rôle des «ti dimounn» de subventionner les bus low floor.
Il n’a pas manqué de fustiger la State Trading Corporation (STC). «La STC fait plus de Rs 30 milliards de chiffre d’affaires par an. Avec les 35 sous par litre d’essence et les 40 sous par litre de diesel, elle cumule Rs 217 millions par an. Que fait la STC pour se permettre de prendre une telle somme sur la tête des travailleurs ?»
Privatiser un bien public
Évoquant la privatisation de l’eau, il déclare ne pas être d’accord. «Nous ne voulons pas que l’eau soit privatisée car à travers le Bill Mauritius Fund, la CWA récolte Rs 3,2 milliards. La somme nécessaire pour changer les tuyaux usés tourne autour de Rs 4 milliards. Cette privatisation donnera lieu à une augmentation des coûts et des profits, sans pour autant améliorer la qualité de l’eau. Ce sont les actionnaires qui vont en bénéficier. Nous perdrons aussi un patrimoine. Tous les économistes s’accordent à dire qu’il ne faut pas privatiser un bien public. Tir enn monopol piblik pou met enn monopol privé.»
D’ajouter que l’ACIM a demandé à rencontrer Ivan Collendavelloo à ce sujet mais en vain. «Plus de 50 % de l’eau appartient à des opérateurs du privé. 48 % sont allouées à l’Irrigation Authority, 27 % à la consommation domestique et le reste à l’hydro. L’ACIM a déjà demandé à rencontrer Ivan Collendavelloo sur la question de la privatisation de l’eau mais sans succès.»
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