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Gilbert Merven: «Le MTC devra travailler comme une équipe»

19 février 2017, 09:08

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Gilbert Merven: «Le MTC devra travailler comme une équipe»

Instaurer une nouvelle mentalité au MTC : l’esprit d’équipe. Gilbert Merven en fait une de ses priorités à la veille des élections qu’il affronte pour la 4e fois après trois précédents succès.

On pensait que le rapport Parry vous avait, comme l’aime si bien dire notre ancien PM, «koulouté» !

(Rires) Vous me faites vraiment rire ! Ceux qui pensaient ainsi, et qui s’en réjouissaient sans doute, se sont grossièrement trompés. Tant pis pour eux !

Plus sérieusement, qu’est-ce qui vous fait revenir au Champ de Mars Gilbert Merven ?

C’est une décision que j’ai prise après avoir écouté ce qu’avaient à me dire beaucoup de membres au MTC. Ils pensent que, grâce à mon expérience, je peux encore aider le Club. Comme le temps me le permet et vu les difficultés que connaît le monde hippique malgré tous les efforts de l’équipe du président Alain Noël qui n’a pas chômé, il est de mon devoir de répondre favorablement à leur appel.

Vous vous considérez toujours comme le sauveur des courses après tout ce qui a été publié dans le rapport Parry ?

Qu’est-ce que le rapport Parry m’a reproché ? Ma confiance au Chief Stipe d’alors Ian Paterson ? Oui, je lui faisais confiance pour améliorer tout le côté racing matters. A-t-il fait des erreurs ? Peut-être. Vous parlez du rapport Parry ? Qu’est-ce qu’il y a de concret contre le MTC et moi à part des allégations que ni le MTC ni moi n’avons eu l’occasion de réfuter. D’ailleurs, vous connaissez la suite. La justice a donné raison au MTC qui avait contesté certains commentaires faits dans le rapport bien après mon départ comme président. Mais pour répondre à votre question, sachez que je  n’ai ni la prétention ni l’ambition d’être «le sauveur des courses». Je veux tout simplement revenir et aider au développement et à l’épanouissement de l’industrie hippique.

L’épanouissement des courses passe, entre autres, à travers des stakesmoney alléchants. Comment allez-vous faire – alors que la situation financière du MTC n’est guère reluisante – pour doper le prize money ?

Je suis conscient de ce problème. Beaucoup a été fait à ce niveau dans le passé depuis mon premier mandat comme président, mais beaucoup reste encore à faire. À travers le dialogue avec tout le monde, des stakesholders aux autorités, nous espérons avoir plus de liberté à l’avenir au niveau des parrainages. Pour le moment, il y a pas mal de restrictions à ce niveau.

Les défis ne manquent pas en 2017 !

2017 sera une année encore plus difficile que 2016. Mais nous sommes là, avec la collaboration de tout un chacun, dont les autorités du pays, pour trouver des solutions aux problèmes du moment et permettre éventuellement au monde hippique de repartir sur de nouvelles bases. Le MTC devra travailler comme une équipe. Il y a des compétences au Club et il suffit de les réunir quels que soient leurs bords. C’est cette mentalité que je veux instaurer au MTC pour que les choses aillent plus vite que nos chevaux !

«Parmi les autres priorités au niveau du jeu, il y a l’«Internet betting» et le «commingling» pas seulement avec l’Afrique du Sud, mais avec le reste du monde. Cela paraît ambitieux, mais c’est dans cette direction qu’il faudra aller…»

Et les priorités ?

Il y a le contrôle anti-dopage qu’il faudra renforcer. C’est un combat permanent qui ne concerne pas uniquement Maurice, mais le monde entier. Il y a aussi le problème engendré par les paris illégaux. Il y a un travail qui se fait, mais il faut persévérer davantage car là également il faut rester toujours vigilant. Parmi les autres priorités au niveau du jeu, il y a l’Internet betting et le commingling pas seulement avec l’Afrique du Sud, mais avec le reste du monde. Cela paraît ambitieux, mais c’est dans cette direction qu’il faudra aller pour permettre à l’industrie hippique de se réinventer.

En parlant du «betting», que pensez-vous de la suggestion faite par la commission Parry qui estime qu’une betting licence devra être accordée au MTC ?

Je pense que ce moment-là est arrivé. Pas seulement une betting licence pour les courses, mais pour toutes les autres activités sur lesquelles il y a du jeu, comme le football par exemple.

Est-ce que le MTC est prêt selon vous ?

Compte tenu des discussions qui ont démarré en 2012 et avec le pas franchi cette année sous la présidence d’Alain Noël, je pense que le MTC est prêt.

Gilbert Merven, la question du projet d’un nouvel hippodrome, qu’en pensez-vous ?

Est-ce un rêve ou un projet réalisable dans le temps ? C’est définitivement un projet réalisable, mais dans un premier temps, il faudra redresser tout d’abord la situation financière du MTC. Il ne faut pas brûler les étapes.

Depuis quelque temps, le MTC se plaint de ce qu’il considère être une ingérence de la GRA dans ses affaires internes. Que préconisez-vous ?

Vous vous rappelez sans doute que lors de mon premier mandat comme président, j’avais insisté sur un mot : communication. Je suis quelqu’un qui croit dans le dialogue. Qu’est-ce que le MTC et la GRA ont en commun ? Le progrès des activités hippiques, n’est-ce pas ? Il n’y a aucune raison qui me fait croire le contraire. Pensez-vous, pour une centième de seconde, que la GRA veut la mort des courses ? C’est inimaginable ! Moi, je vais privilégier le dialogue et non pas la polémique. Ensemble, nous réussirons. Je suis confiant que la GRA et le gouvernement nous accorderont le soutien nécessaire.

C’est la garantie que vous avez obtenue du PM cette semaine ?

(Il réfléchit…) Je vous remercie de m’avoir donné la parole. À mardi pour les élections !