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Excès de liquidités: la Banque centrale éponge Rs 59 milliards en 18 mois

21 février 2017, 10:22

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Excès de liquidités: la Banque centrale éponge Rs 59 milliards en 18 mois

Les perspectives économiques du pays sont positives, avec une croissance de 3,8 % à 4 % estimée pour 2017, selon la BoM. Le MPC a, du coup, maintenu le taux directeur à 4 %.

La stérilisation d’excès de liquidités coûte à la Banque de Maurice (BoM) Rs 1,4 milliard annuellement. En 18 mois, elle a épongé Rs 59 milliards et il reste actuellement un montant additionnel de Rs 7 milliards à stériliser. Face à la presse hier après-midi, à l’issue de la réunion du comité de politique monétaire (MPC), le gouverneur de la Banque centrale, Ramesh Basant Roi, a soutenu que le coût de cette opération a fragilisé financièrement les résultats de la BoM.

Le patron de la BoM note que les liquidités en hausse dans le système sont attribuées essentiellement à la baisse des crédits bancaires. Mais aussi, dit-il, en raison de l’émission des obligations tant par les entreprises listées que par les sociétés privées pour rembourser leurs prêts bancaires.

Ramesh Basant Roi se réjouit toutefois de la stabilité financière des banques avec des créances douteuses chiffrées à 7 % en moyenne et ce tant pour les opérations onshore qu’offshore. «La situation n’est pas inquiétante mais ce taux peut être ramené plus bas car il est un fait que les institutions bancaires ont dû rayer des dettes des entreprises ces dernières années.»

Relancer la construction

D’une manière générale, la BoM juge les perspectives économiques du pays positives, avec une projection de croissance de 3,8 % à 4 % pour 2017 et un taux d’inflation de 2,5 % pour l’actuelle année calendaire. Ce qui a du coup motivé les membres du MPC à maintenir le taux directeur à 4 %.

Le taux de croissance avoisinant entre 3,8 % et 4 %, selon Ramesh Basant Roi, s’appuie sur des investissements publics massifs qui seront injectés dans les pro- jets d’infrastructures. Cette situation est susceptible également de relancer le secteur de la construction appelé à croître de 7 % cette année

Autre indicateur passé à la loupe : le déficit du compte-courant qui se situera à 4,2 %, soit identique à celui de l’année dernière. Raisons avancées : la baisse des exportations et la hausse des importations.

Par ailleurs, Ramesh Basant Roi trouve que la politique monétaire est relativement stable, ce qui reflète les fondamentaux solides de l’économie du pays. D’ajouter que la banque est intervenue sur le marché FOREX pour consolider ses réserves en devises étrangères, qui représentent des importations de neuf mois.

Politique monétaire: le nouveau mécanisme de transmission reporté

<p>Comme annoncé lors de la dernière réunion du comité de politique monétaire, la BoM devait venir, hier, avec un nouveau mécanisme de transmission de la politique monétaire. Or, les conditions du marché n&rsquo;ont pas été favorables pour son application. Ce qui fait que sa mise en opération a été renvoyée. Toutefois, Ramesh Basant Roi a confirmé que ce nouveau mécanisme est déjà prêt et pourrait être opérationnel à n&rsquo;importe quel moment. Concrètement, il permettra à ce que toute hausse ou baisse du taux directeur se répercute également sur l&rsquo;économie réelle. Ramesh Basant Roi souhaite que toute décision liée à une hausse ou à une baisse du taux directeur ait un impact sur le taux des bons du Trésor, sur celui à l&rsquo;emprunt ou encore sur le <em>&laquo;Prime Lending Rate&raquo;</em>.</p>