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Salim Peer: «Rs 20 000 à Rs 30 000 pour les diplômés sans expérience dans les TIC»
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Salim Peer: «Rs 20 000 à Rs 30 000 pour les diplômés sans expérience dans les TIC»
Salim Peer est le premier directeur mauricien de la branche locale de Castille, une firme maltaise spécialisée dans le recrutement des Senior Executives, entre autres. Il évoque les multiples possibilités de recrutement pour les jeunes dans le secteur de la finance et des TIC.
Pouvez-vous nous parler de la stratégie de la branche locale de Castille après trois ans d’implantation à Maurice ?
Castille est une agence de recrutement basée à Malte, leader du marché et présente depuis une dizaine d’années. Nous sommes spécialisés dans le recrutement en télécommunication, information et communication (TIC) et en finance ainsi que pour les postes exécutifs. Notre arrivée à Maurice il y a trois ans est une suite logique de notre expansion à l’international, après le succès de Castille Malte. Nous venons d’ouvrir, à Varsovie, un troisième bureau qui sera centré sur le recrutement spécialisé pour l’Europe de l’Est.
Pourquoi avoir choisi Maurice pour votre expansion?
Il y a beaucoup de ressemblances avec Malte. Maurice est une île, avec un marché dynamique et émergent et à forte valeur ajoutée en ce qui concerne la finance et l’informatique, avec de nombreux avantages fiscaux et administratifs. On y voit aussi une réelle volonté de la part des autorités à promouvoir la destination comme un IT/Finance Hub.
En trois années de présence sur le sol mauricien, nous nous sommes bâti une solide réputation auprès des banques, des cabinets d’audit, des institutions financières, des firmes offshore et des compagnies spécialisées dans les TIC, le Business Process Outsourcing (BPO) et la haute technologie. Nous consolidons le bureau mauricien avec une expansion en interne pour, à terme, piloter des recrutements dans la région océan Indien et Afrique. Nous sommes très sollicités pour des postes dans le secteur financier et celui de l’informatique dans la région.
Quelles sont les dernières tendances dans le secteur de la finance et des TIC ?
Le secteur des TIC recrute beaucoup de jeunes. Mais il y a un manque de main-d’œuvre qualifiée dans l’informatique sur le marché local, notamment en ce qui concerne les développeurs java, tout ce qui est système, le réseau et le cloud. Je conseille aux jeunes qui viennent de terminer leurs études de s’orienter vers les TIC, un secteur porteur qui offre beaucoup d’ouvertures avec des salaires intéressants. Par exemple, un diplômé sans expérience peut facilement trouver un job d’entrée dans la fourchette de Rs 20 000 à Rs 30 000.
Dans le monde de la finance et de la comptabilité, il y a également beaucoup de possibilités en particulier pour des postes de Trust Accountants, Client Portfolios, Fund Administrators. La juridiction mauricienne est très attrayante, avec des milliers de management companies. Nous travaillons avec des banques commerciales, des firmes d’audit, des management companies ou encore des opérateurs de l’ICT/BPO et nous voyons qu’il y a un marché émergent avec de plus en plus d’opportunités pour les jeunes.
Quelles sont les aptitudes les plus recherchées dans ces secteurs ?
Le secteur de l’informatique demande des aptitudes très techniques. Mais un recruteur regardera aussi l’attitude professionnelle et le comportement, surtout dans le monde de la finance, qui demande de l’intégrité en raison des données confidentielles que l’employé aura à gérer. Donc on recherche des personnes loyales, intègres, qui ont les compétences et l’expérience nécessaires. Sont également recherchés les fast learners, qui parviendront à s’imprégner de la culture de l’entreprise. Les recruteurs veulent du punch, du sérieux et une motivation pour travailler en équipe. Toutefois, aujourd’hui, on note un manque de maturité chez les moins de trente ans, notamment lorsqu’il s’agit de la ponctualité et de l’engagement.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui viennent de compléter leurs études secondaires ?
Jadis, on pensait qu’un comptable était une personne assise derrière son bureau à faire des comptes. De nos jours, un monde d’opportunités s’offre à un fully qualified Accountant. Il pourrait faire du secretarial ICSA, travailler pour des firmes légales et d’audit ou encore pour des management companies.
Idem pour les TIC. Avant, l’image du ‘IT guy’ n’était pas attrayante, mais la situation a beaucoup évolué. Les professionnels du secteur sont très recherchés de nos jours. Un candidat peut, par exemple, avoir une formation en management et une formation en IT ou en ingénierie. Ce qui peut lui permettre d’être un Operations Manager ou encore un Business Analyst.
Les programmes de career-guidance au niveau des collèges doivent être centrés sur le monde professionnel. Les jeunes doivent être en mesure de comprendre quels seront les débouchés et à quels salaires s’attendre.
Comment faire pour inciter les talents locaux à rester au pays et ainsi éviter le brain drain ?
Nous travaillons avec le Board of Investment sur le Mauritian Diaspora Scheme. Ce programme vise à ramener les talents au pays. Nous souhaitons faire revenir à Maurice les High Executives et leur montrer qu’on a besoin de leurs compétences.
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