Les appareils énergivores tels les fours électriques devront, à compter du 1^er juillet, être dotés de labels indiquant en kWh par an la quantité d’énergie consommée. Sinon, les importateurs risquent d’écoper d’une amende de Rs 100 000.

Les importateurs de réfrigérateurs, de lave-vaisselle et de fours électriques à usage domestique se préparent à la mise en place obligatoire des étiquettes énergie. Pour cause : ils risquent d’écoper d’une amende de Rs 100 000 s’ils n’affichent pas de façon ostensible ces labels qui doivent indiquer en kilowattheure par an la quantité d’énergie que consomment les appareils. D’ailleurs, les appareils ne portant pas ces étiquettes seront interdits à l’importation.

Interrogé à ce propos, le directeur général de CourtsMammouth, David Isaacs, déclare que la compagnie est déjà consciente de l’entrée en vigueur de ces règlements à compter du 1er juillet 2017. «C’est un genre de règlement qui est en train d’être appliqué à travers le monde», fait-il valoir. Il souligne qu’il a l’intention de se pencher davantage sur la question avec ses techniciens dès ce jeudi 23 février.
Même son de cloche du côté de Galaxy. Un responsable des ventes a indiqué à l’express, mercredi 22 février, que la compagnie s’est déjà préparée à ces nouveaux règlements. Techniquement, dit-il, il ne devrait pas y avoir de problèmes pour les appliquer.

Selon Mosadeq Sahebdin, de la Consumer Advocacy Plateform, c’est le stock d’équipements énergivores qu’il faudra surveiller sur le marché. «Une chose est sûre, c’est qu’une machine qui consomme moins d’électricité est vendue plus cher. La technologie est plus avancée mais les pièces sont parfois rares lorsqu’il s’agit de les réparer», signale-t-il.

Attention aux promotions

Mosadeq Sahebdin avance qu’il est sûr qu’il existe actuellement dans le pays des appareils électroménagers qui consomment beaucoup d’électricité. Ils sont vite écoulés car ils sont moins chers. Certaines machines vendues durant la période de promotion consomment plus d’électricité, fait-il remarquer.

«La différence de prix est éloquente. Elle pourrait tourner entre Rs 1 000 et Rs 2 000 pour une machine», poursuit Mosadeq Sahebdin. Selon lui, il faudra que les consommateurs fassent attention aux promotions durant la période de transition.

En effet, les importateurs qui disposent déjà d’un stock d’appareils qui ne répondent pas aux normes des Energy Efficiency (Labelling of Regulated Machinery) Regulations auront un moratoire de neuf mois, à compter du 1^er juillet 2017, pour s’y conformer. Ils doivent entre-temps enregistrer ces appareils auprès du Mauritius Standards Bureau (MSB).

Il est à noter qu’un réfrigérateur doit émettre le moins de bruit possible. Dans le cas des lave-vaisselle, le label aussi appelé Energy Efficience Index devra nécessairement indiquer le volume d’eau consommé. Des démarches sont en cours pour que les climatiseurs et les machines à laver soient inclus dans la liste des produits qui doivent être conformes aux règlements.

Pour pouvoir effectuer des tests sur ces appareils, le MSB a développé au moins trois standards d’efficience énergétique qu’il faudra respecter. De nouveaux équipements au coût de Rs 4 millions ont été installés au MSB pour tester les appareils de réfrigération, les lave-vaisselle électriques et les fours électriques à usage domestique.

Le ministère de l’Énergie et des Services publics a reçu de son côté 130 000 euros de la Commission de l’océan Indien pour l’achat des équipements visant à tester les machines à laver et les climatiseurs.