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Jaivarasen Curpen Naick: «Ceux qui avaient brûlé mon rapport sont revenus à de meilleurs sentiments»

25 février 2017, 08:54

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Jaivarasen Curpen Naick: «Ceux qui avaient brûlé mon rapport sont revenus à de meilleurs sentiments»

 

Quel est votre sentiment après douze années passées au Pay Research Bureau (PRB)?

J’ai fait valoir mes droits à la retraite il y a une dizaine de jours. Je me sens maintenant libre. Être retraité, c’est comme faire son entrée dans un autre monde. Je découvre maintenant des petites choses qui sont restées en suspens en raison de mes engagements professionnels. Je me rattrape. Après tant de mois, par exemple, j’ai pu résoudre un problème d’eau chez moi qui m’interpellait depuis quelque temps. Je me sens comme un autre homme. Je consacre aussi beaucoup de temps à la prière.

C’est curieux de noter que des syndicalistes qui avaient brûlé mon rapport sont revenus à de meilleurs sentiments. Ils me félicitent même maintenant pour le bon travail que j’ai entrepris. Je quitte donc la fonction publique avec le sentiment du devoir accompli. Je profite de l’occasion pour remercier tous mes proches collaborateurs au PRB et je leur souhaite bon courage et bonne continuation.

Beaucoup de gens affirment que vous attachez une importance particulière au mois de février. Pourquoi est-ce ainsi?

Je ne sais pas si c’est une coïncidence mais j’ai l’impression que le mois de février me colle à la peau. Je suis entré dans la fonction publique le 7 février 1973. Je suis né le 13 février 1953. Je suis devenu Job Analyst au PRB le 2 février 1992. J’ai pris ma retraite du PRB le 15 février 2017. C’est amusant mais ce sont des choses qui arrivent. Je n’ai rien calculé.

Il n’y a pas que le rapport du PRB que j’ai préparé en tant que directeur. Durant ma carrière au PRB, j’ai préparé au moins six rapports, pour les parlementaires, les ministres, la présidence de la République, la Mauritius Cane Industry Authority et la Gambling Regulatory Authority. Il faut ajouter à la liste le rapport Errors and Omissions. J’étais une personne très occupée, tellement occupée qu’en 2015, je n’ai pas pris de congé de toute l’année.

Il fallait produire un rapport du PRB trois ans après le dernier, au lieu de cinq années. C’était un grand pari. J’ai dû demander une extension de la date de publication car il y avait beaucoup de travail à abattre. La philosophie du dernier rapport du PRB s’articulait autour de principes distincts tels que la méritocratie, la formation continue, la promotion, l’utilisation des technologies nouvelles ou encore la pratique de bonne gouvernance. Je suis fier de ce rapport.

Que comptez-vous faire maintenant, après avoir quitté le PRB?

Je compte offrir mes services en tant que consultant pour les affaires salariales et les conditions de service. Il y a une petite équipe qui est intéressée à faire cela. Je compte mettre mes connaissances au service de ceux qui ont besoin de conseils. Ayant acquis de l’expérience dans le domaine du développement des ressources humaines et en tant que chargé de cours à temps partiel à l’université de Maurice, je pense qu’il est l’heure de partager mes compétences. On m’avait approché à un certain moment pour faire partie du National Wage Consultative Council. Mais j’ai dû refuser le poste pour éviter toute situation de conflit d’intérêts.

Qui d’après-vous va vous succéder à la tête du PRB?

C’est le gouvernement qui décide.