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Sulaiman Hansrod: «Les usines ne paient que Rs 700 pour être connectées au réseau»

27 février 2017, 09:31

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Sulaiman Hansrod: «Les usines ne paient que Rs 700 pour être connectées au réseau»

Le président du conseil d’administration de la Wastewater Management Authority (WMA) annonce des réformes au sein de l’organisme qui a la responsabilité de gérer les eaux usées. Il revient sur le contentieux entre le syndicat de employés et la direction de la WMA.

Quels sont les gros projets de la WMA ?

La première phase des travaux à Guibies, Pailles, est presque terminée. La WMA a investi Rs 256 millions pour la pose de tuyaux et la construction d’une station de pompage. À partir de mai, nous entamerons la deuxième phase du projet qui coûtera Rs 1,5 milliard. Il sera achevé dans un délai de trois ans. Nous avons aussi un autre projet à Grand-Baie qui couvrira également la région de Péreybère. Il est estimé à Rs 3 milliards et durera entre trois et quatre ans. Nous travaillons aussi sur une nouvelle formule concernant les licences payées par les usines et autres commerces. Actuellement, pour être connectés à un réseau de la WMA, ils paient Rs 700 pour une période de six ans. Il faut revoir ce prix.

Combien de maisons sont connectées au réseau de la WMA ?

Environ 26 % de la population est connectée. Notre objectif est de passer à 50 % d’ici 2030 et je suis persuadé qu’on atteindra ce chiffre.

Il y a souvent des problèmes techniques aux stations de traitement de Roche-Bois et de Baie-du-Tombeau. N’y a-t-il pas d’ingénieurs pour les régler ?

La situation est sous contrôle et elle n’est pas si grave que cela. À Baie-du-Tombeau, récemment, c’était un problème mineur. Pour ce qui est de Roche-Bois, il faut en finir une fois pour toutes avec cette station qui date de plusieurs années. Il faut une nouvelle station dans cette zone.

Où en est-on avec la restructuration de la WMA ?

Nous avons commandité un rapport et nous le recevrons d’ici quelques jours. Le conseil d’administration épluchera le rapport avant de prendre une décision.

Vous êtes depuis deux ans à la tête de la Wastewater Management Authority (WMA). Parlez-nous de votre bilan ?

Une de mes plus grandes satisfactions est que nous sommes arrivés à un «framework agreement» concernant la connexion des résidences individuelles au réseau de la WMA. La liste d’attente était longue. Certains abonnés ont attendu jusqu’à un an. Désormais, tout le monde est connecté.

«Je reconnais que le comité d’enquête prend trop de temps.»

Donc, vous êtes satisfait après deux ans à la tête de la WMA ?

Oui. Quand j’ai pris la barre, il a fallu mettre de l’ordre dans les affaires de la WMA. Il y avait trop de dépenses injustifiées, dont l’achat de certains équipements.

Justement, parlons de ce qui se passe à la WMA. Le syndicat est monté au créneau pour dénoncer votre comportement à la tête de l’organisme. Il parle notamment de la suspension d’une dizaine d’employés et vous accuse d’avoir agi injustement ?

Oui. Il y a eu une première suspension en avril et huit autres employés ont été interdits de leurs fonctions en août. Il y a trois semaines, une autre employée, mécontente de n’avoir pas été promue, a envoyé des courriels ici et là. Nous l’avons suspendue. Un comité d’enquête a été mis en place et nous attendons le rapport.

Mais selon le syndicat, le rapport a été soumis et vous n’êtes pas satisfait des conclusions car les employés ont été lavés de tout blâme.

Vous pensez que c’est vrai ? Comment puis-je faire cela ? Je rejette cette accusation et je demande au syndicat de retirer ses propos, sinon je me réserve le droit de le poursuivre. J’attends ce rapport d’ici la fin de mars.

Combien représentent les salaires payés à ces employés suspendus, qui dans certains cas attendent depuis un an de connaître les charges qui sont retenues contre eux ?

La somme totale mensuelle s’élève à environ Rs 350 000. J’attends moimême ce rapport pour savoir s’il y aura des charges contre eux. Ils reprendront le travail normalement si aucune charge n’est retenue.

Ne pensez-vous pas que c’est le monde à l’envers. Des employés sont suspendus avant même de savoir ce qu’on leur reproche ? Et n’aviezvous pas affirmé dans les colonnes de «l’express», il y a un peu plus de deux mois, que le rapport serait prêt début janvier…

Je reconnais que le comité d’enquête prend trop de temps. Mais ce sont des cas complexes. C’est la raison pour laquelle le comité d’enquête prend plus de temps.

Mais en attendant, ce sont les employés qui sont pénalisés...

Non, ils reçoivent leurs salaires et ils sont protégés par la loi.

On affirme dans certains milieux que le ministre responsable de la WMA, Ivan Collendavelloo, ne connaît pas les dessous de toute cette affaire ?

C’est lui qui m’a nommé chairman du conseil d’administration. Donc, c’est à lui que je dois répondre. Mais c’est vrai qu’il ne s’ingère pas dans le travail quotidien de la WMA.