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Poste de vice-chancelier de l'UoM: Sunjiv Soyjaudah mis à mal

3 mars 2017, 21:00

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 Poste de vice-chancelier de l'UoM: Sunjiv Soyjaudah mis à mal

Qui en veut au professeur Sunjiv Soyjaudah ?  Alors que les entretiens pour le poste de Vice-Chancellor (VC) de l’université de Maurice (UoM) débutent le vendredi 3 mars, une lettre de l’Independent Commission against Corruption (ICAC), datée de novembre 2016, refait surface sur le campus. Ce qui le met dans une position délicate, d’autant plus qu’il est un des candidats à ce poste.

Cette affaire a pour toile de fond le travail externe qu’entreprennent les chargés de cours. En d’autres mots, le fait de donner des cours dans des institutions autres que l’UoM. Les dénonciations à l’ICAC datent de 2015. D’autres chargés de cours étaient également concernés par le travail à temps partiel, «au noir».

Pourtant, les règles de l’UoM sont claires : la direction de l’université doit être notifiée et l’autorisation obtenue au préalable. Depuis, les procédures se sont régularisées, l’UoM ayant décidé de «mettre de l’ordre» en ce qui concerne les demandes d’enseignement à temps partiel.

«L’UoM a décidé de ne pas prendre de sanctions»

Cette lettre de l’ICAC, adressée à l’ancienne VC, Romeela Mohee, et datée du 3 novembre 2016, donne les détails d’une enquête sur le professeur Sunjiv Soyjaudah. «Il a été révélé que le professeur Sunjiv Soyjaudah n’a ni demandé ni obtenu l’accord de la VC avant de donner des cours à l’université de Technologie (UTM), à temps partiel. Cela, en infraction avec les conditions de son contrat d’emploi à l’UoM…» peut-on y lire. Ajoutant que le bureau du Directeur des poursuites publiques a conseillé que l’affaire soit référée à la direction de l’UoM «to enable you to take any action you deem fit».

Sollicité, le professeur Sunjiv Soyjaudah a tenu à rappeler qu’au moins une centaine de chargés de cours sont concernés par l’enseignement à temps partiel dans d’autres institutions. «On le fait pour aider. Plusieurs institutions dépendent des part-timers. C’est le cas pour l’UTM où j’ai donné des cours. Cela a été fait sur une base volontaire et automatiquement, j’ai été payé», dit-il. Il précise que ces cours ont été donnés les week-ends ou après ses heures de travail à l’UoM. «L’UoM a décidé de ne pas prendre de sanctions. Tout ce processus a été régularisé», laisse-t-il entendre.

Le professeur Soyjaudah fait valoir qu’il n’était pas à l’UoM au moment où l’ICAC a envoyé la lettre.Il avait pris un congé, ayant été le directeur de la Tertiary Education Commission avant d’être nommé directeur de l’ICTA, d’où il a été limogé en octobre 2016. Il est aussi d’avis qu’il s’agit d’un cas interne «entre mon employeur et moi» et trouve malsain que l’ICAC a mené une enquête.

Dans le cas des autres chargés de cours qui font l’objet d’une enquête de l’ICAC, aucun verdict n’a encore été émis. Nous avons voulu savoir pourquoi la direction de l’UoM n’a pris aucune action après avoir reçu la lettre de l’ICAC mais l’ancienne VC, Romeela Mohee, n’a pas répondu à nos appels.

Le comité de recrutement réduit à huit membres

<p>Ils ne sont plus que huit sur le comité chargé de recruter le prochain VC. Il nous revient que trois chargés de cours, membres du sénat, ont choisi de<em> &laquo;step down&raquo;</em> de ce comité. Deux étant donné qu&rsquo;ils ont co-écrit certaines publications avec quelques-uns des candidats. Alors que le troisième voulait, lui, se porter candidat au poste.</p>