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Journée internationale de la femme: Remarques sexistes - les oreilles sifflent

5 mars 2017, 09:20

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Journée internationale de la femme: Remarques sexistes - les oreilles sifflent

 

«I think women are foolish to pretend they are equal to men; they are far superior and always have been.» C’est ce que disait la plume de l’écrivain anglais William Golding. Un avis que ne partagent pas tous les hommes, loin de là. Et alors qu’on célèbre la Journée internationale de la femme le 8 mars, les commentaires sexistes, notamment, ont la dent dure.

Résultats des courses : elles sont nombreuses à subir des remarques désagréables. Quand elles sont au volant, par exemple. «J’allais déposer mon enfant à l’école. À un moment, je voulais doubler un autobus, mais un autre véhicule qui venait du sens inverse ne voulait pas me laisser passer. Mais j’y suis quand même parvenue», raconte Valentina Première. Et dans la seconde qui a suivi, elle a entendu le chauffeur qui disait ceci : «Wé, fam mem sa !»

La jeune femme n’est pas du genre à accepter ce commentaire désobligeant. «Kan mo enn fam, lerla? Je lui ai dit qu’il n’avait pas le droit de me parler ainsi. J’ai résisté à l’envie de descendre de ma voiture pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Mais ma priorité, c’était mon enfant.» Elle est par ailleurs convaincue que le chauffeur aurait été courtois s’il y avait un homme au volant. «Tous les hommes ne sont pas comme ce malotru. Mais je ne comprends pas ce qu’il leur prend quand ils sont derrière le volant.» Girisha Gunesh a elle aussi subi le machisme. Le coupable : un proche. En fait, elle souffrait à cause de menstruations douloureuses alors qu’elle avait prévu de sortir entre amis. Après qu’elle s’est décommandée, l’un d’eux a balancé : «Ayo, fam touzour li éna samem prétex pou li pa fer kitsoz ! To fer koumadir zom pa gagn douler li.» Des propos qui n’ont pas manqué de la mettre hors d’elle. «Je lui ai rappelé qu’il ne serait pas venu sur Terre s’il n’y avait pas la femme et leurs règles», martèle-t-elle.

Kesha Bhaya étudie, pour sa part, dans une classe où tous les garçons sont fans de Liverpool. Ses amies et elle aiment bien taquiner ses derniers quand Manchester United remporte un match. «Non seulement ils sont de mauvais perdants, mais ils se permettent de nous dire que nous n’y connaissons rien au foot.» Pas question de rester sans broncher face à ces tacles. «On leur a bien fait comprendre qu’il ne fallait pas sous-estimer les femmes», lance-t-elle.

Preuve s’il en faut que le match de boxe verbal entre les hommes et les femmes n’en est pas à son dernier round.