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[Vidéo] Célébration de la journée de la femme: «La situation a évolué mais il y a encore du chemin à faire»

8 mars 2017, 08:30

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[Vidéo] Célébration de la journée de la femme: «La situation a évolué mais il y a encore du chemin à faire»

L’express est parti à la rencontre de six d’entre elles dans les rues de la capitale, mardi 7 mars. Elles sont toutes unanimes: la situation des femmes a bien évolué. Maintenant, la femme a toute son importance au sein de la société mauricienne. Les femmes, après tous les sacrifices encourus, méritent qu’on leur soit reconnaissantes, disent-elles.

«Demain ce sera une journée normale. On ira travailler, on s’adonnera à nos tâches ménagères. On est fière que cette journée nous soit dédiée. De plus, plusieurs activités seront organisées en notre honneur», déclare Francine Allas, 44 ans. Elle trouve que les femmes ont su s’imposer dans le monde, surtout dans le monde du travail. «De nos jours, de plus en plus de femmes travaillent. Elles sont indépendantes», souligne-t-elle. Selon elle, reconnaître la valeur de la femme dans la société démontre que celle-ci a bien évolué.

Pour Aruna Baboolall, 25 ans, la femme a pu trouver sa place sur le marché de l’emploi et a pu s’imposer dans divers domaines, comme l’éducation.

«La femme est supérieure à l’homme dans l’éducation. Elles sont de plus en plus nombreuses à détenir un diplôme. À l’école, les filles réussissent mieux que les garçons», affirme-t-elle. Honorée d’être une femme, elle rendra hommage à la gent féminine demain, à sa façon.

 

Combat quotidien 

La cause féminine a évolué certes, mais d’autres problèmes existent toujours. Ce n’est pas Lalit Santee, 73 ans, qui dira le contraire. «Éna madam ki an 2017 pé ankor gagn baté. Mo pansé tousala bizin sanzé avan», martèle la septuagénaire. Toutefois, elle est d’avis que la Journée internationale de la femme est une excellente idée. «Éna bokou program pou bann madam sa mois-la. Nou bien kontan», ajoute-t-elle.

Quant à Milaine Pierre, 53 ans, elle soutient que la vie d’une femme est un combat au quotidien. «Tous les jours, nous avons des problèmes. Vous l’entendez à la radio et vous le lisez dans la presse, des femmes sont victimes de violence. Je pense qu’on doit sensibiliser les gens à l’importance de la femme. Elles sont filles, mères et grands-mères», déclare-t-elle. 

Pour elle, la femme est la personne qui doit se lever tôt le matin, faire le ménage et ensuite aller travailler. Et la journée ne s’arrête pas là. Une fois à la maison, elle doit endosser le rôle de maman. Tout cela est épuisant, déclare-t-elle. D’ajouter que «demain sera une journée de réflexion pour toutes les femmes du monde».

Par ailleurs, pour Vanessa Ramen, 23 ans, la Journée internationale de la femme est un moment symbolique. Elle explique qu’on a tendance à oublier le rôle de la femme au quotidien.

«Demain sera un jour où tout le monde valorisera la femme. J’estime que nous avons notre place dans la société. Nous nous sommes battues pour être là où nous sommes aujourd’hui et nous devons en être fières. Certes nous avons encore du chemin à faire mais nous sommes des femmes indépendantes», dit-elle. 

«Nou bizin travay pou personn pa fer dominer ar nou.» C’est le conseil que Nazima Moustafa, 45 ans, donne aux femmes en cette journée. Cleaner de son état, elle est fière de son métier. Selon elle, les femmes ont bien évolué en 2017. Elle espère que la nouvelle génération doublera d’efforts pour porter encore plus haut l’honneur des femmes.