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Affaire Álvaro Sobrinho: la Financial Services Commission s’en remet à la police

11 mars 2017, 08:07

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Affaire Álvaro Sobrinho: la Financial Services Commission s’en remet à la police

La Financial Services Commission (FSC) n’a pas tardé à réagir face au courriel qui lui a été adressé le 7 mars par le Solicitor-General, Dheeren Dabee, et dont l’express a fait état en exclusivité dans son édition du vendredi 10 mars. Ce, alors que les noms de Me Iqbal Rajahbalee, Senior Counsel et Managing Partner de BLC Roberts & Associates, et du Professeur Mohamedbhai, président de l’Utility Regulatory Authority, sont cités dans le dossier soumis par Álvaro Sobrinho pour sa demande de licence auprès de la FSC. Et que ces derniers ont nié toute implication dans cette procédure.

Dans un communiqué, l’instance régulatrice a indiqué qu'elle a référé l’affaire à la police car l’on soupçonne notamment un cas d’usurpation d’identité. «Reference is made to press reports to the effect that certain persons have had their names alleged to have been included improperly in applications for licences made to the Financial Services Commission», relève le communiqué.

 

 

 

La défense d’Álvaro Sobrinho en huit minutes

<p><a href="https://www.lexpress.mu/article/301905/audio-alvaro-sobrinho-je-nai-pas-donne-berlines-politiciens" target="_blank">Álvaro Sobrinho s&rsquo;est brièvement expliqué</a> face à toute la polémique qui enfle à son sujet. Il s&rsquo;est adressé à une section des médias uniquement vendredi, soit la presse parlée. Nous vous proposons un résumé de sa déclaration.</p>

<h3>&laquo;Pas de demande auprès de la Banque de Maurice&raquo;</h3>

<p><em>&laquo;For several weeks, the media, specifically the written press, has been hammering that we applied for a banking license from the Bank of Mauritius(&hellip;). We had to put up with a smear campaign for several weeks. (&hellip;) The Bank of Mauritius confirmed yesterday that we never applied to the Bank of Mauritius for any license. (&hellip;) Everything else stems from this. The very basis of this allegation is now shaken as we have never asked the Bank of Mauritius for any license.&raquo; </em>Álvaro Sobrinho s&rsquo;appuie notamment sur un communiqué de la Banque de Maurice émis la veille faisant état de cette même information. Ce, alors que le ministre Sudhir Sesungkur avait, lui, affirmé dans une entrevue à l&rsquo;express le 3 mars que la Banque de Maurice<em> &laquo;avait rejeté la demande&raquo;</em> de permis de l&rsquo;Angolais.</p>

<h3>&laquo;Pas de privilège de la FSC&raquo;</h3>

<p><em>&laquo;Now, there is another allegation - that we have been given special treatment by the Financial Services Commission. This is totally false. I have received no favour from the FSC.&raquo;</em> Álvaro Sobrinho ne répond cependant pas aux questions de la presse entourant le délai pour l&rsquo;obtention de ces licences. Car d&rsquo;aucuns s&rsquo;interrogeaient une semaine plus tôt sur un communiqué de la FSC indiquant qu&rsquo;un exercice de due diligence dans le sillage d&rsquo;une demande de permis est effectué en huit jours. &laquo;<em>Est-ce suffisant pour une enhanced diligence&raquo;</em>, s&rsquo;interrogeait-on dans la presse. D&rsquo;autant plus que selon les recoupements des médias, une des licences a été obtenue en 15 minutes.</p>

<h3>Une enquête sur les fuites</h3>

<p>L&rsquo;Angolais n&rsquo;a pas manqué de faire état d&rsquo;un article publié par l&rsquo;express hier évoquant un e-mail envoyé par le <em>Solicitor-General</em>. Ce dernier s&rsquo;interrogeait sur la possibilité que l&rsquo;homme d&rsquo;affaires ait pu fournir des informations erronées à la FSC dans son dossier de demande de permis. <em>&laquo;Obviously I cannot communicate our reply to the FSC to you as this is confidential unless it is leaked to the media. Incidentally, I am requesting, through my attorney, that the FSC inquires into the leakage of this morning and I am confident with the means at its disposal the FSC will be able to do so&raquo;</em>, lâche Álvaro Sobrinho. Ce dernier s&rsquo;est cependant dit sûr de pouvoir concrétiser ses projets d&rsquo;investissement à Maurice. <em>&laquo;I am confident that, despite this unwelcome and sad episode, our venture in Mauritius will be a success story.&raquo;</em></p>

<h3>Procès pour diffamation</h3>

<p>En raison de toutes les allégations faites à son encontre, Álvaro Sobrinho a poursuivi le journal portuguais <em>&laquo;Expresso&raquo;</em> pour diffamation et <em>&laquo;serious harm&raquo;.</em> Notamment après la publication d&rsquo;un article du journal sur les prêts frauduleux ainsi que l&rsquo;ingérence dont il était suspecté en tant que CEO de la Banco Espirito Santo Angola. Le jugement est tombé le 22 janvier 2016. Le juge J. Dingemans, de la Haute cour de Londres a statué en faveur du journal. <em>&laquo;Although the publication of such an article by a reputable newspaper might be thought likely to cause serious harm to a banker and philanthropist in the Claimant&rsquo;s position, the evidence did not in this case justify such a finding&raquo;</em>, statue la cour.</p>

 

 

 

 

L’Angolais joue-t-il sur les mots ?

<p>Il n&rsquo;a jamais été formellement accusé après des enquêtes du ministère public au Portugal. Or, le nom d&rsquo;Álvaro Sobrinho a été cité dans plusieurs affaires troublantes&hellip;</p>

<p><em>&laquo;I have never been accused or charged in Portugal or by any authorities worldwide. The issue of conviction does not even arise.&raquo;</em> Ce sont les termes utilisés par le milliardaire angolais pour se blanchir devant une partie de la presse mauricienne hier. De recoupements, nous pouvons cependant dire que bien qu&rsquo;il n&rsquo;ait jamais été formellement accusé, Álvaro Sobrinho a été<em> &laquo;arguido&raquo;</em>, soit informellement accusé, dans au moins deux enquêtes du ministère public du Portugal (NdlR : l&rsquo;équivalent du Directeur des poursuites publiques). Voici quelques affaires&hellip;</p>

<p>Le 15 novembre 2011, Álvaro Sobrinho comparaît pour la première fois devant la Central Criminal Investigation Court. Selon Joachim Gomes, journaliste d&rsquo;Expresso, un journal portugais, l&rsquo;Angolais était <em>&laquo;arguido&raquo;</em> pour détournement d&rsquo;argent. Les allégations : blanchiment d&rsquo;argent de 3,3 millions d&rsquo;euros transférés par Álvaro Sobrinho de la <em>Banco Espirito Santo Angola </em>(BESA) dont il est le <em>Chief Executive Officer</em> vers le compte d&rsquo;un businessman portugais. Et ce, après que ce dernier a reversé les 3 millions d&rsquo;euros sur un compte au nom d&rsquo;Álvaro Sobrinho. Suivant cette affaire, les biens du businessman au Portugal ont été saisis. Les enquêteurs suspectent que ces biens, dont sept appartements de luxe se situant à Lisbonne, ont été achetés avec l&rsquo;argent détourné de la BESA. Selon le journal portugais Correio da Manhã, ces biens ont été saisis pour la troisième fois en novembre 2016.</p>

<h3>&laquo;Fraude à hauteur de 100 &euro; millions&raquo;</h3>

<p>Toujours selon Joachim Gomes, cette histoire aurait pour toile de fond une allégation de fraude en Angola à hauteur de 100 millions d&rsquo;euros. La presse portugaise soutient que le milliardaire angolais serait impliqué dans une affaire de détournement de fonds vers des comptes au Portugal, en Allemagne, en Chine, à Dubaï ou encore aux îles Cayman. L&rsquo;Angola n&rsquo;a jamais, cependant, poursuivi Álvaro Sobrinho dans cette affaire. Et c&rsquo;est justement sur quoi s&rsquo;appuie l&rsquo;homme d&rsquo;affaires.</p>

<p>Dernière polémique en date : Álvaro Sobrinho serait suspecté d&rsquo;avoir détourné $ 500 millions de la BESA. Toujours selon la presse portugaise, c&rsquo;est à travers des prêts jugés frauduleux qu&rsquo;Álvaro Sobrinho aurait détourné cet argent de la BESA. Des membres de sa famille et lui-même auraient bénéficié de ces prêts.</p>

<p>Dans les articles de presse portugaise, l&rsquo;avocat d&rsquo;Álvaro Sobrinho affirme que le ministère public portugais n&rsquo;a aucune preuve de ces crimes. Le businessman s&rsquo;était d&rsquo;ailleurs expliqué au cours d&rsquo;une enquête parlementaire portant sur l&rsquo;effondrement du BES et du groupe Espirito Santo. Et avait tout nié en bloc.</p>

<h3>Zoom sur le système judiciaire portugais</h3>

<p>Au Portugal, l&rsquo;on compte deux types de procédures pour les suspects dans des enquêtes criminelles. D&rsquo;un côté, le suspect informel, notamment lorsqu&rsquo;une enquête est en cours mais qu&rsquo;il n&rsquo;y a eu aucune arrestation jusqu&rsquo;ici. Le suspect est sous investigation mais n&rsquo;est pas formellement inculpé. De l&rsquo;autre côté, le suspect formel, qui sera confronté par le procureur chargé de l&rsquo;enquête et sera fait <em>&laquo;defendant&raquo;.</em></p>

 

 

 

 

Chronologie des événements

<p><strong>Le milliardaire angolais défraie la chronique depuis deux semaines. Voici pourquoi&hellip;</strong></p>

<h4>26 février</h4>

<p>C&rsquo;est ce jour-là que l&rsquo;affaire éclate. Un hebdomadaire explique que le multimilliardaire angolais s&rsquo;est vu octroyer une licence d&rsquo;<em>Investment Banking </em>bien qu&rsquo;il ait été l&rsquo;objet de multiples enquêtes au Portugal et en Angola.</p>

<h4>27 février</h4>

<p>La Financial Intelligence Unit (FIU), l&rsquo;<em>Independent Commission against Corruption </em>(ICAC) et le ministère de la Bonne gouvernance demandent des explications à la <em>Financial Services Commission </em>(FSC).</p>

<h4>1er mars</h4>

<p><em>&laquo;L&rsquo;express&raquo; </em>fait état des berlines que s&rsquo;est procurées Álvaro Sobrinho au coût de Rs 40 millions. Le même jour, la présidente de la République demande à travers la chaîne de télévision nationale aux instances financières de mener l&rsquo;enquête.</p>

<h4>2 mars</h4>

<p>La FSC émet un communiqué pour expliquer que les sociétés du milliardaire sont interdites d&rsquo;opération. Et ce, parce que la FSC devait recevoir une information concernant une accusation de blanchiment d&rsquo;argent formulée par le Portugal. L&rsquo;instance publie aussi les dates auxquelles toutes les demandes de licences ont été faites et quand celles-ci ont été octroyées.</p>

<h4>3 mars</h4>

<p>Le ministre de la Bonne gouvernance, Sudhir Sesungkur, accuse la FSC de <em>&laquo;légèreté&raquo;.</em> Il explique que l&rsquo;image de notre secteur financier est affectée.</p>

<h4>4 mars</h4>

<p>Lors des conférences de presse politique, des spéculations sont faites quant aux bénéficiaires des berlines. Paul Bérenger pointe du doigt Dev Manraj et Pravind Jugnauth. Xavier-Luc Duval demande à la présidente de s&rsquo;expliquer. Pravind Jugnauth, lui, défend l&rsquo;organisation caritative <em>Planet Earth Institute</em>. La Jaguar immatriculée D 1955 est subitement retrouvée à la Maeva Tower, à Ébène, et passe le week-end dans l&rsquo;immeuble.</p>

<h4>5 mars</h4>

<p>Les allégations de bénéficiaires de berlines vont bon train. Plusieurs d&rsquo;entre eux démentent l&rsquo;information. Xavier-Luc Duval affirme que ses deux fils voyagent en 4 x 4. Le fils d&rsquo;Ivan Collendavelloo, Irvin, se détache, lui, de l&rsquo;affaire en publiant un statut sur Facebook.</p>

<h4>8 mars</h4>

<p>Álvaro Sobrinho foule le sol mauricien.</p>

<h4>9 mars</h4>

<p>La Banque de Maurice émet un communiqué pour démentir les allégations d&rsquo;une première demande de licence.</p>

 

 

 

 

Questions sans réponse

<p>Après sa déclaration à la presse, le multimilliardaire <a href="https://www.lexpress.mu/node/301894/plusieurs-medias-voient-refuser-lacces-conference-presse" target="_blank">Álvaro Sobrinho a laissé tout le monde sur sa faim</a>. Nombre de journalistes, dont ceux de <em>&laquo;l&rsquo;express&raquo;</em>, lui avaient, du reste, réservé toute une armada de questions. Que veut-on savoir ? Voici nos questions à l&rsquo;Angolais. Des interrogations qui auraient permis de dissiper les multiples zones d&rsquo;ombre sur cette affaire.</p>

<p>Avez-vous déjà rencontré un représentant de la Banque de Maurice ?</p>

<p>La FSC cite Me Iqbal Rajahbalee et le Pr Goolam Mohamedbhai comme vos &nbsp;legal/financial advisers. Eux, affirment n&rsquo;avoir jamais été approchés par l&rsquo;ASA. Connaissez-vous Me Iqbal Rajahbally et le Pr Goolam Mohamedbhai ?</p>

<p>L&rsquo;e-mail du Solicitor General publié par l&rsquo;express vendredi vient démontrer qu&rsquo;il y a des interrogations quant au fait que la FSC aurait été induite en erreur au moment où vous faites votre demande de licence. Qu&rsquo;en est-il réellement ? N&rsquo;avez-vous pas peur d&rsquo;être arrêté ?</p>

<p>Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a amendé le FSC Act, permettant à cette instance d&rsquo;octroyer un Investment Banking Licence. Votre demande est faite auprès de la FSC 22 jours après que la loi a été promulguée. Ce qui fait de vous le tout premier bénéficiaire de cette licence octroyée par la FSC. Est-ce une coïncidence ?</p>

<p>Pourquoi avez-vous décidé d&rsquo;investir à Maurice ? Et d&rsquo;y créer une branche du Planet Earth Institute ?</p>

<p>Combien avez-vous investi à Maurice qui justifie l&rsquo;achat de berlines à la hauteur de Rs 40 millions ?</p>

<p>Quand êtes-vous venu à Maurice pour la première fois ?</p>

<p>Comment avez-vous rencontré la présidente de la République, Ameenah-Gurib Fakim ? Combien de fois avez-vous voyagé avec elle ?</p>

<p>Avez-vous déjà séjourné à la State House ?</p>

<p>Comment expliquez-vous que le haut fonctionnaire Dass Appadu a pris un congé sans solde pour travailler pour une de vos entreprises ? A-t-il bénéficié d&rsquo;une berline ?</p>

<p>Quelle est votre relation avec Eduardo Dos Santos, le président angolais ?</p>

<p>Pourquoi avez-vous exclu la presse écrite de votre conférence ?</p>

 

 

 

 

L'édito par Nad Sivaramen

<p>Métro, Sobrinho et dodo...</p>

<p>Metro Express. Le plus gros projet de l&rsquo;histoire contemporaine de Maurice, en termes financiers, a été dévoilé hier. Pravind Jugnauth, après son show à Grand-Bassin, a bien fait comprendre que &laquo;Mother India&raquo; est solidement derrière lui et son GM, que le pays sera transformé, que des emplois, par milliers, seront créés, que Maurice se modernise&hellip;</p>

<p><strong>Ce projet, qu&rsquo;on évoque depuis des âges et qui se retrouve médiatiquement éclipsé par l&rsquo;affaire Sobrinho, reste un point d&rsquo;interrogation. Sera-t-il un véritable gouffre financier? Combien de personnes vont prendre le métro quand celui-ci sera opérationnel ? Combien coûtera le ticket ? Le Metro Express va-t-il vraiment décongestionner nos routes ?</strong></p>

<p>Autant de questions qu&rsquo;il nous faut débattre en toute sérénité, sans les traditionnelles visières politiciennes&hellip; Mais est-ce seulement possible ces temps-ci, où les biscuits exorbitants se justifient, sur l&rsquo;autel des femmes&hellip;</p>

<p style="text-align:center"><strong>***</strong></p>

<p>Sans doute il a cru que Sieur Collendavelloo - l&rsquo;homme qui pense connaître tout et qui réclame, de son piédestal, des excuses de la presse libre et indépendante - et Jugnauth Jr - qui menace notre confrère Radio Plus - sont de puissants dictateurs comme Jose Edouardo Dos Santos (au pouvoir depuis 1979). Inexact !</p>

<p>En Angola, pays qui possède une richesse minière, pétrolière et forestière inouïes, Dos Santos, sa famille et sa clique (qui tentent d&rsquo;investir notre pays) peuvent opprimer ou acheter tout le monde. Chez nous, non (ar nou non !).</p>

<p>Pourtant chez eux, en Angola, la population souffre, et ne roule pas en Rover ou en Jaguar. Pourtant Dos Santos, lui, posséderait une fortune de 31 milliards de dollars cachés dans des paradis fiscaux. Y compris chez nous ?</p>

<p>Pour se protéger là-bas, Dos Santos possède l&rsquo;une des armées les plus redoutables en Afrique australe. Les militaires angolais s&rsquo;assurent, entre autres, que le système de blanchiment, la haute corruption et le détournement des fonds des hydrocarbures se fassent sans entrave, et en toute sécurité.</p>

<p>Isabel Dos Santos, la fille aînée du président, jongle avec des milliards de dollars et vit entre le Portugal et l&rsquo;Angola. C&rsquo;est dire&hellip;</p>

<p style="text-align:center"><strong>***</strong></p>

<p>Protégé par des gros bras et une armada de conseillers, le Dr Álvaro Sobrinho, proche de notre présidente (comme Bissoon Mungroo, mentionné en page 8, manifestement est proche des Jugnauth - comme l&rsquo;attestent les photos de Manisa) a pu (et a su) diviser la presse mauricienne hier. Un étranger qui vient imiter les tactiques dilatoires des politiciens de chez nous et qui vient insulter notre intelligence chez nous&hellip; Faut le faire !</p>

<p>Alors que Sobrinho dit n&rsquo;avoir rien à cacher ou à craindre, hier, il a invité la presse parlée et a évité la presse écrite &ndash; qui, pourtant, avait des questions à la pelle à lui poser &ndash; voir un échantillon en page 11.</p>

<p><strong>Sobrinho, qui veut promouvoir la connaissance scientifique, a lu, à la hâte, une déclaration. Et a refusé de répondre aux questions.</strong> Il s&rsquo;est basé essentiellement sur le communiqué intrigant de la Banque centrale (émis comme par hasard hier) pour faire sa com à quatre sous, mais a préféré ne pas contredire le nouveau ministre des Services financiers &ndash; qui avait souligné le fait que la Banque centrale avait refusé une licence bancaire &ndash; une demande faite verbalement &ndash; à Sobrinho.</p>

<p>Au final, ce serait bien que le puissant Sobrinho et son Sr Counsel Collendavelloo nous traînent devant la justice.</p>

<p>Au moins, on pourra les confronter. Sans qu&rsquo;ils ne puissent se cacher, en utilisant la MBC et d&rsquo;autres relais complaisants qui se reconnaîtront facilement, relais qui ne font pas honneur au métier de journaliste.</p>

<p>En fait, Sobrinho, Collendavelloo et consorts n&rsquo;ont pas compris que la presse écrite et la presse parlée ne sont plus divisibles comme auparavant.</p>

<p><strong>Avec la réalité augmentée (Augmented Reality) - visionner et écouter notre édition (papier) d&rsquo;hier pour saisir notre propos - que l&rsquo;express a introduite au sein de la presse mauricienne, la démonstration est faite que la presse écrite n&rsquo;est plus celle d&rsquo;hier s&rsquo;anime et devient multimédia. </strong><a href="https://www.lexpress.mu/idee/301877/verite-augmentee" target="_blank">Un éditorial devient un clip, une photo devient une vidéo, un texte devient un chant</a>. Et Sobrinho qui nous évite est sur notre site Web, exposé à nos lecteurs internationaux.</p>

<p>Avec la propagande infecte, qui est distillée grossièrement ces temps derniers, à coups de communiqués manipulés, doit-on s&rsquo;étonner que le public soit dégoûté, de plus en plus, par l&rsquo;alliance au pouvoir ? Car, au fond, ils veulent tuer la presse écrite &ndash; comme l&rsquo;on a tué le dodo mauricien. Avec un sadisme et une arrogance sans précédent.</p>

<p>Allons-nous nous réveiller ? Quand...</p>