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[Vidéo] Accident au Waterpark: Paralysé, Sarhvesh raconte le drame de sa vie
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[Vidéo] Accident au Waterpark: Paralysé, Sarhvesh raconte le drame de sa vie
Le verdict est tombé mardi. Sarhvesh Racktoo a perdu son procès contre le SIT Leisure, gérant du Waterpark de Belle-Mare, et la compagnie d’assurances Mauritius Union. Le juge Benjamin Marie Joseph a rejeté sa réclamation de Rs 57 millions aux deux compagnies. Affligé, le jeune homme aujourd’hui âgé de 22 ans revient sur son accident au Waterpark en 2010 et sur sa vie depuis.
De l’espoir, les Racktoo en avaient. Mais suivant l’annonce du verdict, rejetant leur réclamation de Rs 57 millions, ils ne savent plus quoi faire. «Nous projetions d’utiliser cet argent dans des soins, pour que notre fils puisse de nouveau marcher», confie Praveen Racktoo, père de Sarhvesh. Tout espoir de voir leur fils guéri un jour s’est évaporé.
Les Racktoo estiment que le SIT Leisure aurait au moins pu les indemniser. «Mais là rien. Pas un sou. Je ne sais plus quoi faire. Nous allons faire appel. Mais ça va prendre beaucoup de temps.» Et du temps, Sarhvesh en a passé dans sa chaise roulante, étant paraplégique depuis maintenant sept ans. Sa chute au Waterpark lui a enlevé sa joie de vivre. «Mon seul rêve maintenant, c’est d’avoir à nouveau une vie normale», lâche le jeune homme.
Le jour du drame au Waterpark, Sarhvesh ne peut l’effacer de sa mémoire. Il s’était rendu au parc avec des cousins pour un moment de détente quand la sortie a viré au cauchemar. Sarhvesh, alors âgé de 14 ans, s’est retrouvé en difficulté dans la piscine à vague. «Les vagues étaient trop fortes, je suis sorti. Mais je suis retombé dans la piscine. Là, c’est le flou. Je me souviens uniquement que je ne pouvais plus bouger mes membres. C’est mon cousin qui est venu me porter secours», se rappelle-t-il. Il raconte aussi qu’il n’y avait pas de lifeguard sur place ce jour-là.
Plusieurs interventions chirurgicales
Après une heure, l’ambulance est arrivée sur place. Sarhvesh est transporté à l’hôpital de Flacq, où il est placé aux soins intensifs. «Le docteur a déclaré à mes parents que j’étais dans un état critique et que j’allais mourir», confie-t-il. Le lendemain du drame, il a été transféré à Apollo Bramwell. «J’ai été hospitalisé pendant 98 jours avant de pouvoir rentrer chez moi et j’ai subi plusieurs interventions chirurgicales.»
En 2010, après l’incident, c’est une nouvelle vie qui commence pour Sarhvesh. Il a dû changer complètement de mode de vie. «Je dois maintenant me déplacer en chaise roulante, moi qui aimais courir et jouer au foot.» Sa vie au quotidien se résume à rester au lit jour et nuit devant son ordinateur et son téléphone portable. «Je ne vais même plus à l’école. Ce qui m’est arrivé m’affecte beaucoup. Mais j’essaie tant bien que mal de rester fort pour ma famille.» Son médecin lui a dit qu’il pourrait peut-être remarcher grâce au progrès de la médecine. «Je n’espère que ça», soupire-t-il.
Le traitement de Sarhvesh a coûté environ Rs 2 millions. «En tant que parents, nous ne regrettons pas d’avoir dépensé cette somme. Mais la justice aurait dû prendre tout cela en considération», avance Praveen. Vu que Sarhvesh ne peut plus se déplacer, ils doivent lui acheter des couches. Le jeune homme suit aussi un régime strict et coûteux.
«Je sais que mes parents ne pourront pas veiller sur moi indéfiniment. Cet argent j’allais l’utiliser pour vivre après leur mort», lâche-t-il entre deux sanglots.
La négligence des plaignants pointée du doigt
<p>Lors du procès, la défense a soutenu que la négligence des plaignants serait à l’origine de l’accident. Sarhvesh Racktoo n’aurait pas respecté les consignes du parc et se serait baigné sans la supervision d’un adulte. Le juge a donné raison aux défendeurs. Il a indiqué que la faute revient aux plaignants qui n’avaient pas pris les précautions nécessaires. Mais Sarhvesh clame haut et fort qu’il n’y avait aucune consigne à cette époque-là.<em> «C’est après l’incident que la direction de Waterpark a mis la consigne»</em>, assure-t-il. Rencontrés à leur domicile, les parents de Sarhvesh n’acceptent pas le verdict. <em>«C’est une grande injustice envers notre fils. Il a été privé de sa vie, de sa jeunesse. ‘Ou kwar mo garson so léker pa fermal ek tousala’»</em>, demande sa mère, effondrée.</p>
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