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Waterpark: fatales attractions

12 mars 2017, 13:05

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Waterpark: fatales attractions

Il grouillait de monde. Les rires y résonnaient. Les familles y passaient du bon temps. Pour cause, le Waterpark, qui a ouvert ses portes en décembre 2000, était le seul à proposer des attractions aquatiques aux Mauriciens. Mais de tragiques accidents ont incité les gérants à placer le cadenas et les chaînes sur la porte, en 2013.

La série noire a démarré le 29 mai 2006. Ce jour-là, Nanette Paquerette succombait à une crise cardiaque après avoir essayé une des attractions. Il n’y avait pas de sauveteur pour lui venir en aide.

Le 29 septembre 2013, la petite Britney Jummun, 8 ans, y laissait la vie. Cela, après avoir fait une crise d’épilepsie dans un des bassins. Quelques jours plus tard, soit le 29 septembre, Dylan Dennemont, 13 ans, décédait à son tour. Après une glissade le long du «toboggan de la mort»… C’était la goutte de trop. Le Waterpark devenait dès lors chose du passé.

Sarhvesh Racktoo, lui, s’y était rendu en janvier 2010. Depuis son accident, il ne peut se déplacer qu’en fauteuil roulant. D’autres ont eu plus de chance. Mais ils affirment avoir vu la mort de près.

Sarah Thandrayen replonge dans ses souvenirs. «Il n’y avait pas assez d’eau dans le tunnel. Au lieu de glisser, on restait coincés dedans. Imaginez ce que j’ai ressenti, seule, pendant 20 minutes !» Elle en frissonne encore. Il a fallu que sa fille, alors âgée de 10 ans, aille prévenir des employés qui s’occupaient de cette attraction afin qu’ils lui viennent en aide.

«L’espace était restreint. Je suffoquais. Et même lorsque ma fille est partie les prévenir, ils ont refusé de la croire.» Le pire, c’est qu’après les faits, ils lui ont dit que c’était de sa faute parce qu’elle n’avait pas «pris le départ» comme il fallait.

Miven Daniel s’est retrouvé dans la même situation. «Lorsque je me suis retrouvé coincé dans ce tunnel, personne n’a cru bon venir voir pourquoi je n’en ressortais pas. J’ai mis au moins 15 minutes à me sortir de là, en rampant, comme une chenille.»

Manisha, elle, raconte qu’elle a bien failli se noyer dans une des piscines. Elle avait 16 ans et a vu la Grande Faucheuse en face, soutient-elle. «Je ne suis pas très grande et à un moment, alors que je pataugeais dans l’eau, j’ai réalisé que je n’avais plus pied. J’ai commencé à paniquer», se remémore la jeune femme. Elle ajoute : «Il aurait fallu des panneaux indiquant la profondeur de l’eau.» D’autant qu’il n’y avait aucun sauveteur en vue.

Parmi les autres problèmes associés au Waterpark : la prolifération de goémon à certains endroits, des sols trop glissants, un taux élevé de chlore, une propreté en demi-teinte, entre autres. Gilian en sait quelque chose. «Au niveau de la ‘lazy river’, l’eau était carrément sale. Beaucoup de gens souffraient de démangeaisons après une virée au Waterpark.»

Autant d’inconvénients et de tragédies qui ont définitivement sali la réputation du parc d’attraction.