Lieu magique. Vue imprenable. Danger omniprésent. Voilà comment on pourrait décrire Montagne-Jacquot, où ciel, mer déchaînée et falaises abruptes se rejoignent. Les vagues s’écrasent contre les rochers. L’air marin est revigorant. Le côté sauvage de l’endroit force le respect. Et la prudence.

Durant la semaine écoulée, un drame s’est joué à cet endroit. Des quatre amis qui étaient partis en randonnée, un seul en est revenu vivant. Depuis la tragédie, les langues se délient. Montagne-Jacquot, affirment les habitués, abrite toutes sortes de pièges.

«Toulézur dimoun vinn la gramatin tanto. Zot plonzé, lapess ou nazé. Zot vin kass enn poz», confie Suraj, un habitant de la région. Il était présent jeudi, alors que les recherches se poursuivaient pour retrouver les adolescents disparus. «Ou koné komié dimounn inn perdi lavi isi ? Zamé pa finn rétrouv zot lékor», renchérit Aurélie, une habitante de Pointe-aux-Sables.

Les officiers de la garde-côte nationale (NCG) en savent quelque chose. Montagne-Jacquot est devenu, pour eux, un endroit tristement familier. «On reçoit plusieurs appels de détresse des personnes se retrouvant en difficulté à Montagne-Jacquot. Il y a un bassin très prisé par les jeunes adeptes de plongée», confie le chef inspecteur Iysurey, responsable de la NCG de la Western Area. Il ajoute : «Sauf qu’ils ne se rendent pas compte du danger qui les guette.»

Il lance ainsi un appel au public, afin qu’il fasse preuve de vigilance. Il est fortement déconseillé de s’y baigner ou de descendre les falaises, de par la topographie de Montagne-Jacquot.

Pourtant, ce n’est que jeudi soir qu’un panneau indiquant la dangerosité des lieux a été installé. Apré lamor latizann ? «Il y avait un autre panneau à cet endroit sauf qu’il a été arraché. Nous avons fait le nécessaire. Il était prévu qu’on y installe un autre», assure le chef inspecteur Iysurey.

Histoire d’éviter que d’autres personnes n’y perdent la vie.