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Arts Martiaux: développer des vertus essentielles avec la pratique du wushu
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Arts Martiaux: développer des vertus essentielles avec la pratique du wushu
Le wushu fait référence à plusieurs styles d’arts martiaux. Et tous reposent sur des techniques qui permettent de développer de nombreuses qualités. Découverte.
Harmoniser son corps et son mental. C’est ce que propose le wushu, cet art martial d’origine chinoise. Alors qu’il est de plus en plus pratiqué à travers le monde, le maître Zhang Jie, champion asiatique de wushu, est à Maurice depuis la semaine dernière pour nous en faire la démonstration. Ce professionnel offrira des cours pendant quatre mois au Centre culturel chinois (CCC). À cette occasion, faisons un tour d’horizon de cette discipline qui apporte de nombreux avantages.
«Les diverses postures renforcent la motricité et rendent plus souple.»
«Il existe différents styles de wushu», explique Alexandre Hu du CCC. Si le wushu peut être pratiqué par tous, il est important de bien faire la différence entre ses divers styles pour savoir lequel nous convient le mieux. «Le wushu, dont la traduction littérale du chinois est ‘art martial’, englobe plusieurs arts», fait ressortir le maître Jacques Li, professeur de wushu à l’école Ip Man Wing Chun, à Port-Louis. «Parmi les styles de wushu que nous enseignons, il y a d’abord celui de compétition qui est davantage pour la démonstration –, ensuite le wing chun, soit une discipline d’autodéfense, et, finalement il y a le tai chi.»
«À Maurice, ceux qui sont passionnés par l’art martial optent souvent pour le wushu de compétition mais la majorité préfère le wing chun», poursuit notre interlocuteur. Cette discipline d’autodéfense se pratique avec beaucoup de force et de vitesse, tout en apprenant à maîtriser ses émotions. Ainsi, en alliant techniques de combat et maîtrise de la respiration, ce style de wushu permet d’agir efficacement et avec précision pour neutraliser son adversaire. Il convient de savoir que le wing chun relie les techniques «internes» privilégiant la souplesse et celles «externes» privilégiant la puissance.
Cependant, quel que soit le style, le wushu offre un grand nombre d’avantages à la personne qui le pratique, estime le maître Jacques Li. En voici quelques-uns.
Le wushu, qui exige l’harmonie entre le corps et l’esprit, est une activité très physique. Parfois pratiqué avec un bâton, une épée, un sabre ou encore une chaîne, cet art martial est très utile si on a pour objectif de se défouler. Il aidera à se sentir plus détendu après avoir «évacué une bonne dose de stress», souligne Jacques Li. «Surtout pour les jeunes, c’est un bon moyen de pratiquer une activité physique.»
Lors de la pratique de ces disciplines, c’est tout le corps qui entre en jeu, soit les os, les articulations et les muscles. Le maître indique que «les diverses postures renforcent la motricité et rendent également plus souple». En plus du renforcement musculaire, le système immunitaire est aussi boosté, ainsi que la vitalité. Car, selon la médecine traditionnelle chinoise, les mouvements effectués lors des exercices de wushu stimulent l’énergie circulant dans les méridiens.
La clé de la progression dans cette discipline réside en la persévérance, qualité qui se développe avec la pratique. Etant très exigeant, cet art martial forge la volonté de progresser et aide à cultiver le goût pour l’effort et la patience. D’ailleurs, ajoute maître Li, en enseignant le wushu, «dès le départ, nous expliquons aux élèves que ‘la douleur est temporaire mais qu’abandonner la partie est permanente». Ainsi, en voyant les résultats après les efforts, cela permet d’acquérir plus de confiance en soi.
En pratiquant les arts martiaux chinois, l’élève comprend que l’effort et la compétence sont aussi indissociables de certaines vertus essentielles pour pouvoir se perfectionner, poursuit notre interlocuteur. Dans le wushu, le terme «wu de», soit vertus martiales, a toute son importance. «Il s’agit de respecter une ligne de conduite en appliquant ces vertus lors des exercices mais aussi dans sa vie courante.» La personne qui s’adonne au wushu développe les vertus telles que le respect pour son Shifu – professeur d’art martial – et pour ses aînés, la compassion, le courage, une maîtrise de soi, entre autres.
Pour la petite histoire, si les premières traces des formes martiales chinoises datent de plus de 2 500 ans, le wushu a été conçu après 1949 en République populaire de Chine. Plus de 600 styles énergétiques et martiaux existent à travers la Chine mais ils reposent tous sur les techniques de déséquilibre, de percussion, de lutte, entre autres.
Pratiquer le wushu dépasse la simple habilité à être souple, à savoir se défendre ou transposer les qualités développées lors de la pratique dans sa vie personnelle et sociale. Car, le but de pratiquer les arts martiaux chinois n’est pas de devenir le prochain Bruce Lee ou Jackie Chan mais surtout de comprendre que «a lesson learnt by the body educates the mind», conclut le maître Li.
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