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Laventure Technical School for disabled: plus qu’une simple école
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Laventure Technical School for disabled: plus qu’une simple école
Au début, cette école avait pour but de regrouper les enfants de la région souffrant d’un handicap physique ou mental. Ainsi, grâce à l’ONG, l’école n’a cessé de se perfectionner, que ce soit au niveau de son enseignement qu’au niveau de ses infrastructures.
Il reste encore deux heures avant que les classes ne prennent fin. Un grand bâtiment à étage, avec une grande cour, deux véhicules portant le nom de l’école, qui sont prêts pour aller déposer les enfants chez eux. Et de l’extérieur, on peut entendre les murmures des enfants comme c’est le cas dans toutes les écoles. Certains profs ont le verbe haut et on assiste à un va-et-vient de quelques élèves dans le cou- loir. Un membre du personnel signale que le directeur n‘est pas encore arrivé. Il s’est rendu à Port-Louis pour faire des emplettes dans le cadre de célébration de l’Indépendance.
A côté de l’école, dans la même cour, deux grandes serres sont aménagées et le plus frappant est le jardin d’enfants dans l’arrière-cour, de même qu’une grande piscine avec un jacuzzi et un joli bassin à poissons. Un décor magnifique. Le directeur et fondateur de l’école, Yogesh Ancharaz, était déjà de retour. Il nous accueille dans son bureau. Il est malvoyant. Sa femme, qui est enseignante à l’école, a un handicap à la main. C’est clair que ce couple fait preuve de persévérance et de résilience. Yogesh Ancharaz raconte que c’est en 2005 que quelques amis et lui ont décidé de fonder une ONG pour les personnes souffrant d’un handicap physique et mental. Au départ, ils étaient sept élèves dans une pièce. Petit à petit, les élèves ont augmenté et il a dû faire agrandir le bâtiment. Aujourd’hui, l’établissement compte 75 élèves, des enfants comme des adultes. «Au début, nous avions pensé faire uniquement un recensement des enfants mais finalement, nous avons changé d’idée. Ici, il y a des adultes et des enfants. Nous animons avec eux différentes modules et en même temps, nous les aidons à devenir autonomes dans leur vie quotidienne», déclare Yogesh Ancharaz. Parmi ses élèves, certains ont réussi leur examen de Certificate of Primary Education (CPE) alors que d’autres ont participé au Special Olympics aux États-Unis et sont revenus avec des médailles d’or et d’argent.
Les modules proposés par cette école comprennent des leçons d’anglais, de français et de mathématiques. L’accent est aussi mis sur l’informatique et sur les ateliers de peinture, de dessin, de sculpture, de pyrogravure entre autres. «Nous avons même un atelier ici pour réaliser des sculptures et des produits décoratifs. Nous avons la chance d’avoir comme parrain IBL qui nous aide à vendre nos produits dans de grands espaces commerciaux. Cette aide nous permet de constituer le fonds de l’école et de donner un petit argent de poche aux élèves», explique le directeur.
L’aménagement de deux grandes serres et d’une grande piscine sont ses derniers projets réalisés. C’est le ministère de l’Egalité du Genre, qui a financé ces projets au coût de Rs 1.7 million. «Vu que nous avons des élèves avec un handicap physique, nous avons voulu lancer l’hydrothérapie. La grande piscine et le jacuzzi sont bons pour aider nos élèves à relâcher leur système nerveux», ajoute-t-il. Les serres, c’est pour encourager les élèves à aller vers l’agriculture. Un premier essai a déjà eu lieu. «Ils étaient très excités et ont participé à toutes les activités», dit Yogesh Ancharaz.
Kishan Soodun, un handicapé mental de 32 ans, fréquente l’école depuis son ouverture. Kishan a réussi le CPE et travaille depuis quelques années à l’école comme homme à tout faire. Il est rétribué le ministère de l’Education. Tout comme Kishan, Bhavna Devi Ramchurn est une des plus anciennes élèves de l’école. Aujourd’hui âgée de 22 ans, elle y a été admise alors qu’elle n’avait que 16 ans. Bhavna est très douée en dessin et il y a quelques années, elle a été embauchée dans un hôtel. Après y avoir travaillé, elle est retournée à l’école pour agir comme formatrice de l’atelier d’art. Yogesh Ancharaz est déterminé à faire en sorte que tous ses élèves deviennent aussi autonomes que Bhavna et Kishan.
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