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Pluies torrentielles et congés: avalanche de questions
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Pluies torrentielles et congés: avalanche de questions
Depuis l’annonce, les interrogations pleuvent. Un protocole avalisé par le Conseil des ministres, la semaine dernière, stipule que les bureaux resteront fermés en cas d’avis de pluies torrentielles. Et que les salariés seront autorisés à rentrer chez eux s’ils sont déjà au travail. Mais, ce qu’il faut savoir, c’est que cette mesure concerne surtout les fonctionnaires pour le moment. Les employés du privé, eux, devront attendre les retombées d’une réunion entre les autorités et le patronat. D’ici là, tentons de dissiper les nuages.
«Le protocole adopté au Conseil des ministres est un premier pas vers la mise en place d’un tel système Nous ne voulons pas nous retrouver face à une situation de crise sans y être préparés», souligne dès le départ Eddy Boissézon. Le ministre de la Fonction publique explique que cette mesure vise à éviter l’averse de critiques, les autorités étant montrées du doigt à chaque fois que la météo émet un avis de pluies torrentielles. Pour cause, les salariés ne peuvent pas regagner leurs maisons, ont des difficultés à récupérer les enfants et sont coincés dans les transports, etc.
Une situation qui est due à un manque de préparation et de coordination, poursuit le ministre. Le protocole mettra un terme à tous ces problèmes. «Si nous avons un tel avis demain, nous sommes déjà préparés à y faire face.»
Enfin, encore faut-il que ledit protocole, qui est déjà prêt, soit finalisé. Car le gouvernement ne peut prendre seul une telle décision. Surtout quand il s’agit des employés du privé. Que ces derniers se rassurent. Une rencontre en ce sens aura lieu dans les jours à venir.
«Le secteur public compte 40 000 employés alors que le privé en compte 300 000. Il faudra que les décisions soient en accord des deux côtés pour que ce système puisse fonctionner», rappelle le ministre. Il faudra également prendre en compte les recommandations du National Disaster Risk Reduction and Management Centre, de la Traffic Branch et de la police.
Services essentiels
D’accord mais concrètement, comment cela va-t-il se passer si le ciel nous tombe sur la tête demain ? Eddy Boissézon explique que chaque département de chaque compagnie, ainsi que chaque ministère devra mettre en place un comité ou une cellule qui fera la liaison avec les décideurs pour décider de la marche à suivre en cas d’alerte. Tous les employés ne partiront pas en même temps. C’est ce comité qui appliquera le protocole avec l’aide du National Disaster Risk Reduction and Management Centre. «Par exemple, il se peut que les employés résidant dans les régions éloignées soient autorisés à partir en premier.» Évidemment, certains services essentiels comme la santé et la force policière n’auront pas droit à ce privilège.
Et si l’avis de pluies torrentielles est émis le matin, est-ce que les bureaux resteront fermés, comme les écoles? «La décision sera prise par le National Disaster Risk Reduction and Management Centre de concert avec le secteur privé et le ministère», affirme le ministre.
Quand ?
<p>Il a plu à verse au cours des derniers jours. À tel point que certains facebookeurs météorologues se sont demandé pourquoi la météo n’avait pas émis un avis de pluies torrentielles. <em>«Il faut que plusieurs de nos stations aient enregistré 100 mm de pluie à partir d’une certaine heure pour que nous lancions l’alerte»</em>, confie un prévisionniste de la station météo de Vacoas. Ne peut-on pas prévoir cela à l’avance ? <em>«Non. Tout dépend des données concrètes. Il faut les 100 mm !»</em> Qui plus est, il faut que ce seuil ait été dépassé à plusieurs endroits, pas qu’un seul, pour que l’avis soit émis. Et qu’on puisse envisager de rentrer chez soi.</p>
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