Publicité
Découverte: St-Brandon s’ouvre aux vacanciers
Par
Partager cet article
Découverte: St-Brandon s’ouvre aux vacanciers
Elle était jusqu’ici une destination exclusive. Seule une poignée de Mauriciens et de touristes avides de pêche savaient qui appeler et comment s’y prendre pour se rendre à St-Brandon. Et qui, surtout, pouvaient se payer une expédition oscillant entre Rs 850 000 avec un affréteur privé à bord d’un bateau de pêche et Rs 2,5 millions sur des bateaux plus luxueux tels que des catamarans et autres monocoques à voiles.
Tel ne sera pas le cas à partir du mois prochain. L’archipel devient accessible à un plus grand nombre, et ce, sur une base plus régulière. Cela, même si, dans ce cas aussi, le tarif n’est pas donné à tous.
Derrière cette initiative, Christophe Desmarais, celui qui est à l’origine du site www.saintbrandon.com, confie à l’express que cela fait quelques années déjà qu’il essaye de faire découvrir cette destination qui lui est chère aux amoureux de la nature qui souhaitent s’y rendre.
D’où l’idée de créer une one-stop shop où les différents opérateurs et parties concernés seront réunis, afin que ceux qui ont entendu parler de St-Brandon et qui veulent visiter l’archipel puissent le faire. Accoster à St-Brandon reste une expédition, dans la mesure où le seul moyen de s’y rendre, c’est par voie maritime, à bord d’un bateau à moteur ou à voile.
Ainsi, à partir de mi-avril, un bateau de pêche de 65 pieds sera à la disposition de ceux souhaitant faire partie de l’expédition. «De toutes les façons, ce bateau devra faire la navette pour remplir ses cales», indique-t-il. Les départs se feront chaque mardi au Caudan et le bateau pourra accommoder un maximum de huit personnes.
L’offre en pension complète inclut la traversée et le séjour dans le camp de pêche. Celle-ci se fera sur une base de «partage». Ce qui signifie que ceux du voyage devront cohabiter le temps du séjour.
Une fois les belles plages de sable immaculées de l’archipel foulées, les visiteurs séjourneront une semaine dans un camp de pêche. Et pourront, notamment, s’adonner à des parties de pêche ou de plongée en apnée. Soit une palette d’activités pour une remise en forme ou encore pour se débarrasser du stress quotidien. Christophe Desmarais précise qu’en parallèle, les offres de charter privatif restent en vigueur sur des catamarans, monocoques et autres bateaux à moteur.
Quid de la préservation de l’environnement de l’archipel avec cette ouverture de l’accès maritime à St-Brandon? Christophe Desmarais défend bec et ongles son initiative et souligne qu’elle permettra aux opérateurs de lever des fonds nécessaires pour qu’un travail de conservation de l’archipel se fasse selon les normes précises.
«La conservation se fait depuis belle lurette déjà et le but ultime est de décréter l’archipel zone marine protégée. D’ailleurs, des pourparlers sont déjà engagés entre les opérateurs, le gouvernement, la Mauritius Wildlife Foundation et d’autres organismes internationaux de protection et de conservation, qu’il s’agisse de la flore et de la faune marine, ainsi que les tortues et différentes espèces d’oiseaux se trouvant sur l’archipel», fait-il ressortir.
Le voeu le plus cher de ceux qui connaissent l’archipel, dit-il, est que cette zone soit décrétée un «sanctuaire». Ce qui, toujours selon notre interlocuteur, éviterait tous les excès passés et présents qui ont eu lieu sur certaines îles, notamment le pillage des ressources marines et la dégradation de l’environnement fragile de l’archipel.
Qui est Christophe Desmarais ?
<p>C’est en 1997 qu’il se rend pour la première fois à St-Brandon. Christophe Desmarais a fait carrière dans l’hôtellerie et était directeur d’hôtel jusqu’à mai 2016 lorsqu’il décide de changer d’orientation tout en restant dans le domaine touristique. Voilà comment sa passion est devenue son métier. Depuis, il se consacre à consolider et à faire valoir sa plateforme www.catamarancruisesmauritius.com, qui offre une <em>one-stop shop </em>pour les croisières à bord de catamaran. Son site www.saintbrandon.com s’est d’abord voulu une présentation de belles images aériennes, de magnifiques bancs de sable et de la mer turquoise de l’archipel. Des images prises «<em>avant</em> <em>l’arrivée des drones</em>». Actif depuis plus de trois ans, le site a reçu bon nombre de demandes que Christophe Desmarais transmettait jusqu’ici directement aux opérateurs peu nombreux, qui proposaient ces services.</p>
Rs 80 000 pour une virée au paradis
<p>L’expédition dure en moyenne neuf jours. Soit deux jours en mer pour la traversée, aller et retour, et sept nuits sur place. Toutefois, les conditions météorologiques et la campagne de pêche peuvent changer la date du retour. L’offre, qui coûte Rs 80 000 par personne en pension complète, inclut la traversée et le séjour dans le camp de pêche. Elle exclut toutefois les boissons alcoolisées et les permis de l’<em>Outer Islands Development</em> <em>Corporation</em>. Les permis sont facturés Rs 3 900 (100 euros) pour un résident et Rs 21 000 (540 euros) pour un non-résident (les démarches administratives sont prises en charge par le prestataire). Les expéditions débutent le mardi aux alentours de l’heure du déjeuner pour arriver le mercredi à la mi-journée.</p>
Publicité
Les plus récents