Aliah, une Vacoassienne de 23 ans, a pu recouvrer la liberté hier, samedi 25 mars. Elle a comparu en cour après son  arrestation pour avoir abandonné son bébé, de sexe masculin, à l’intérieur de la mosquée Noor-E-Islam, sise à la route Nicolay, Port-Louis, mercredi. La police n’a pas objecté à sa remise en liberté. 

Les limiers comptent cependant se tourner vers le père de l’enfant. Ce dernier serait en voyage mais un interrogatoire est prévu en début de semaine, à son retour . La jeune femme a admis, dans sa déposition, qu’elle avait eu des rapports sexuels avec un homme qu’elle connaît depuis quelques années. 

Aliah est employée dans une compagnie privée située dans la capitale. Elle ne s’est pas rendue au travail mardi. Souffrante, elle croyait avoir attrapé la gastro… 

C’est aux alentours de 11 heures, le même jour, qu’elle dit avoir ressenti des douleurs au niveau de l’abdomen. Elle devait accoucher quelque temps après, dans sa salle de bains. Le lendemain, soit le mercredi 22 mars, vers les 14 heures, elle a abandonné son bébé à la mosquée Noor-E-Islam. 

L’enfant est toujours admis à l’hôpital Dr A.G.Jeetoo, à Port-Louis. Il a été placé sous la responsabilité de la Child Development Unit du ministère de l’Égalité du genre.

La jeune femme, qui a affirmé qu’elle ignorait qu’elle était enceinte, déclare désormais qu’elle regrette son geste. «Je veux reprendre mon bébé et assurer son avenir», a-t-elle dit face aux enquêteurs.
 
La jeune femme devra retourner à la Bail and Remand Court ce matin. Cela, afin de remplir les formalités relatives à sa remise en liberté sous caution. Celle-ci s’élevait à Rs 8 000 et la reconnaissance de dettes à Rs 75 000. La jeune femme est provisoirement accusée d’abandoning child. 

Aliah devra également se plier aux conditions imposées par la magistrate Lambert, en cour, hier. Elle devra se présenter au poste de police de sa localité deux fois par semaine, soit le samedi et le dimanche, entre 6 heures et 18 heures. Sollicitée pour une réaction hier, Aliah devait lancer : «Non, mo péna nanyé pou dir.»