Publicité

La Bruelmania toujours dans l’air du temps

2 avril 2017, 10:21

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

La Bruelmania toujours dans l’air du temps

Invité dans le cadre des 30 ans de l’agence Immedia, le chanteur français sera sur scène, à Pailles, aujourd'hui à partir de 19 heures. Rencontré à l’hôtel Shandrani en début de semaine, il nous parle de sa carrière et de ses projets.

À force de Casser la voix, Patrick Bruel a traversé les générations. Après plus de 30 ans de carrière, la Bruelmania est-elle chose du passé ? Pas selon le chanteur. «J’ai envie de parler au présent. Quand on voit le stade de Lille en 2014 et les tournées que nous venons de faire, l’ambiance est très semblable à celle de l’époque, avec une description un peu différente faite par les médias. À l’époque, on disait que ce public était hystérique et aujourd’hui, on dit qu’il y a une immense ferveur. Ces personnes, qui avaient 15 ans à l’époque, en ont aujourd’hui 35. Elles viennent avec leurs enfants. J’avoue être très heureux de voir qu’il y a un renouvellement générationnel du public. C’est très familial. C’est un peu magique. Je suis très heureux que ça dure», dit le chanteur. Style rocker, en jean, T-shirt, blouson et lunettes de soleil, à le voir De face, l’artiste semble avoir traversé ces décennies sans trop de peine.

C’est dans une bonne ambiance que se déroule la rencontre. Patrick Bruel ne manque pas d’humour malgré le long voyage qu’il a effectué. Si le succès qui le suit depuis plusieurs années le rend heureux, le chanteur avoue avoir du mal à comprendre qu’il fait désormais partie du patrimoine de la chanson française. «Je me rends compte que j’ai pris une place dans le coeur des gens. Est-ce que mes chansons resteront? Je n’ai pas ce sentiment. Peut-être que cela me dépasse», fait-il ressortir, avant d’ajouter que «réussir pour un chanteur, c’est déjà ça, mais durer, cela ne se fait pas seul. Cela se fait avec un public, avec une histoire que l’on tisse au fil des années.»

Son succès, il le doit à son audace. «J’ai toujours été audacieux, pris des risques. Je n’ai jamais été là où l’on m’attendait. J’ai toujours fait attention à ne pas stagner. Et le public m’a suivi dans mes audaces, dans mes propositions. C’est plus ou moins surprenant parfois.»

Et puisque «l’artiste a toujours été le témoin de son temps, parfois le précurseur est souvent l’empêcheur de tourner en rond». De ce fait, la page Bruelmania est loin d’être tournée. Le chanteur travaille actuellement sur un nouvel album et vient de tourner un film. «Je suis en train d’écrire. J’avance mais je fais aussi beaucoup de choses. J’aimerais que l’album sorte le plus vite possible. Un album est toujours un passeport pour une nouvelle tournée. Si les textes venaient aussi vite que les musiques, j’aurais fait un album par an», avoue-t-il.

Par rapport au film qu’il a tourné en novembre dernier, Patrick Bruel espère qu’une fois encore, le public suivra. «C’est un film à 100 % italien et dans lequel je parle italien. Pour ce film, je suis sorti de mon contexte. J’y incarne un personnage extrêmement noir, très négatif. Je n’ai jamais joué le rôle d’un mec comme ça, très violent, qui n’est jamais rattrapé. Et puis, je me suis découvert une puissance de travail phénoménale. Je parle couramment l’espagnol mais pour l’italien, il a fallu pratiquer. Les gens sont venus pour les films que je propose. Je pense que ce film devrait avoir une histoire. Je ne sais pas jusqu’où elle ira cependant.»

En attendant d’en savoir plus, Patrick Bruel vous donne rendez-vous ce soir au centre Swami Vivekananda pour un concert qu’il annonce «rempli d’émotions et d’énergie» et composé de ses titres les plus connus. S’il redonne après 16 ans, un concert à Maurice – le chanteur reconnaît d’ailleurs que ce laps de temps est «très long» –, il souhaite «réduire les espaces. Si le public a envie de nous revoir, nous serons là». Alors, rendez-vous dans dix ans?

Publicité