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Enquêtes non élucidées: «on a besoin de connaître la vérité»
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Enquêtes non élucidées: «on a besoin de connaître la vérité»

Vanessa Lagesse: second procès en attente

Seize ans après, le meurtre de la styliste Vanessa Lagesse reste toujours un mystère. Le principal suspect dans cette affaire avait bénéficié d’un nonlieu en 2008. Mais un second procès a démarré en 2011, sur la base de nouvelles preuves.
Vanessa Lagesse est retrouvée morte dans sa baignoire, le 10 mars 2001. Selon le report médical du Dr Satish Boolell, alors chef du département médico-légal de la police, sa nuque a été brisée.
Le principal suspect : l’ex-amant de la styliste, Bernard Maigrot. Il avoue et participe à la reconstitution des faits, avant de revenir sur sa déclaration en cour. Bernard Maigrot affirme avoir été contraint par la police à faire des aveux.
L’enquête dure des années. En novembre 2008, l’affaire est déférée aux Assises. En juin de l’année suivante, Bernard Maigrot bénéficie d’un non-lieu.
Mais en 2009, un nouvel échantillon de l’ADN de Bernard Maigrot est envoyée en France pour des analyses poussées. Sur la base de ces nouvelles preuves, une nouvelle accusation est portée contre l’ex-amant de Vanessa Lagesse. Il est arrêté à nouveau en 2011. Une accusation d’assassinat est retenue contre lui. L’affaire n’a pas encore été entendue sur le fond.
Rajeshwar Indur: un empoisonnement non élucidé

Homme d’affaire à succès, il est un proche du PTr. Le 21 février 2003, cet habitant de Plaine-des-Papayes meurt suivant un empoisonnement au cyanure. Il avait passé la soirée avec des amis. L’affaire connaît plusieurs rebondissements. Un premier suspect est arrêté puis relâché, faute de preuves. En 2004, Antoine Chetty, arrêté dans le sillage d’une affaire de drogue, fait état de malversations liées à au notaire Deelchand. Il évoque la mort de Rajushwar Indur, promettant des révélations. Il est crédible, car le proche du PTr venait de recevoir une grosse somme d’argent suivant la vente d’un terrain, et Vinay Deelchand est justement sous les feux des projecteurs pour de telles affaires. Mais à la dernière minute, il décide de garder le silence.
Nadine Dantier: une enquête qui n’avance pas

Le 26 juin 2003, le corps de Nadine Dantier, étudiante de 21 ans, est retrouvée dans un terrain abandonné à Albion.L’autopsie conclut à une strangulation. L’affaire ébranle le pays. Un premier suspect est arrêté. Le maçon Marcelin Azie se trouvait à proximité du lieu du crime. Il construisait le mur d’une église.
Il est disculpé par la suite, sauvé par des analyses ADN.
À un moment donné, une dénommée Nadine Chaton affirme qu’elle était présente au moment des faits. Il s’avère qu’elle a tout inventé.
Le corps de l’étudiante est exhumé quatre ans après son enterrement. Les enquêteurs croient que la lettre que le copain de la victime avait glissée dans le cercueil pourrait révéler des choses. Niet.
Dans quelques mois, cela fera 14 ans que Nadine Dantier a été tuée. Caroline Dantier, la mère de l’étudiante, ne perd pas espoir de retrouver l’assassin. «Nous lançons un appel à celui qui sait ce qui s’est passé ce 25 juin 2003. Il doit bien y avoir quelqu’un qui soit au courant.»
Elle se demande si le gouvernement ne peut pas leur venir en aide en proposant une récompense pour toute information complémentaire qui aiderait à retrouver le coupable. «Vu le nombre croissant de meurtres non élucidés, ne serait-il pas impératif de mettre sur pied une unité dédiée spécialement à cet effet, avec les moyens nécessaires?»
La famille d’Eleana Gentil attend toujours justice

Bientôt deux ans que Mirella Gentil attend que justice soit rendue à sa fille Eleana. Le 15 avril 2015, la fillette disparaît. Son corps est retrouvée dans un terrain abandonnée à Nouvelle-France, à quelques kilomètres de son domicile à cité Anoushka. Elle était à moitié dévêtue. L’autopsie décèle des fractures au crâne. L’enquête s’oriente vers un crime sexuel.
«Cette attente est insoutenable. Nous sommes dans le flou. À chaque fois que nous nous rendons au poste de police, on nous dit qu’il n’y a rien», raconte Mirella Gentil. Elle soutient que l’attente serait un peu moins douloureuse si la famille savait où en était l’enquête. «Cela ne remplacera pas ma fille que j’ai perdue mais j’ai besoin de connaître la vérité. Le coupable doit payer pour son acte.»
Dans le cadre de cette affaire, Arnaud Boodram a été arrêté puis disculpé. Son ADN ne collait pas avec les résultats des analyses. Un autre suspect, James Ramaswamy, est par la suite interpellé. Il est en détention depuis le 8 juillet 2015. Le rapport du laboratoire scientifique (FSL) a révélé la présence de son ADN sur la victime. Mais il nie toute implication dans cette affaire. Il sera bientôt confronté au rapport du FSL.
Une publication de BonZour !
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