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Rapport mondial 2016-2017 - Croissance des salaires : Maurice deuxième en Afrique
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Rapport mondial 2016-2017 - Croissance des salaires : Maurice deuxième en Afrique
Le pays devance l’Afrique du Sud et le Kenya en ce qui concerne la croissance des salaires réels. Celle-ci s’est chiffrée à 4,5 % en 2015 contre 8,3 % en 2013.
La deuxième place, derrière le Lesotho. C’est le classement de Maurice en Afrique en ce qui concerne la croissance du salaire réel. Le dernier rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur les inégalités salariales dans le monde en fait état. En effet, la croissance des salaires réels (la quantité de biens et de services qu’un agent peut acheter avec l’argent versé par son employeur) pour le pays se chiffrait à 8,3 % en 2013 et à 4,5 % en 2015. Publié en février, ce Rapport mondial sur les salaires 2016-2017 – inégalités salariales au travail indique que Maurice a, en 2015, devancé l’Afrique du Sud (2,2 %), le Benin (2,1 %), le Kenya (2,1 %), le Maroc (1,5 %) et la Tunisie (1,3 %) en termes de croissance de salaire réel (voir tableau plus loin).
Le Lesotho, pour sa part, affichait une croissance réelle de 20,4 % en 2015 contre 3,2 % en 2013. Quant aux salaires nominaux, ils se chiffraient, pour Maurice, à Rs 23 785 en 2013, Rs 24 607 en 2014 et Rs 25 933 en 2015.
En ce qui concerne les inégalités salariales dans le monde, le directeur général de l’OIT, Guy Ryder, souligne que les tendances mises en évidence dans le rapport montrent que la croissance des salaires réels a fortement ralenti à l’échelle mondiale au cours de la période qui a suivi la crise économique de 2008. «Si l’on exclut la Chine, où la croissance des salaires est plus rapide que partout ailleurs, le taux de croissance des salaires est passé au-dessous de 1% en 2015», indique-t-il.
Depuis la crise, la croissance des salaires observée à l’échelle mondiale s’expliquait en grande partie par leur augmentation relativement forte dans les pays émergents et en développement d’Asie et du Pacifique, surtout en Chine, ainsi que dans quelques autres pays ou régions en développement.
Dans les pays émergents ou en développement, le taux de croissance des salaires réels a chuté de 6,6 % en 2012 à 2,5 % en 2015. La croissance des salaires réels est restée relativement solide en Asie, avec un taux de 4,0 %, mais elle a ralenti en Asie centrale et occidentale, avec 3,4 %, et était estimée à 2,1 % dans les États arabes et à 2,0% en Afrique. En 2015, les salaires réels ont chuté de 1,3 % en Amérique latine et aux Caraïbes (chiffre essentiellement dû à la baisse des salaires au Brésil), et de 5,2% en Europe orientale.
Le rapport indique aussi que le salaire minimum et la négociation collective offrent le potentiel de réduire simultanément les inégalités salariales entre hommes et femmes dans les entreprises. L’écart salarial entre les hommes et les femmes reste une préoccupation à l’échelle mondiale. Il souligne que cet écart existe dans toutes les sortes d’entreprises où le salaire moyen est élevé.
Cela donne à penser que la façon d’évaluer les emplois dans l’entreprise doit venir en complément de la législation pour garantir le droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale ; de l’activité des pouvoirs publics pour assurer l’application de cette législation ; et d’un accès effectif des travailleuses à la justice pour faire valoir ce droit. Les mesures visant à maintenir la rémunération des directeurs généraux dans certaines limites (comme on l’a vu plus haut) sont susceptibles de réduire l’écart énorme qui existe entre les rémunérations des hommes et celles des femmes occupant des postes de direction générale.
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