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Blanchiment d’argent: Sada Curpen souhaite visiter sa mère souffrante en France

5 avril 2017, 16:30

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Blanchiment d’argent: Sada Curpen souhaite visiter sa mère souffrante en France

Sada Curpen souhaite de nouveau voyager. Il a présenté une motion en ce sens, par le biais de son homme de loi, Me Assad Peeroo, ce mercredi 5 avril en cour intermédiaire. L'accusé veut se rendre en France du 5 au 27 avril afin de visiter son fils et sa mère qui est souffrante. 

Après l’objection de la poursuite qui est représentée par Me Shakeel Bhoyroo sur cette motion, les débats ont eu lieu devant la magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing. Appelé à la barre des témoins, l’inspecteur Jugoo a rappelé les faits survenus le 7 mars 2010. Suite à un interrogatoire mené par Me Bhoyroo, l’inspecteur Jugoo a soutenu que 28 000 euros et Rs 43 500 ont été retrouvés dans les valises de Sada Curpen à l’aéroport SSR alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays pour Paris.

Sada Curpen avait aussi été accusé par la Commission anti-corruption de blanchiment d’argent en 2010. Une somme de Rs 285 000 a été retrouvée à son domicile à Bois Pignolet, Terre-Rouge.

L’inspecteur Jugoo a expliqué que Sada Curpen pourrait fuir le pays si la permission de quitter Maurice lui est accordée. «L’accusé n’a pas produit de preuve portant sur la gravité de la maladie de sa maman et s’il est autorisé à voyager, la police pense qu’il fuira le pays et ne se présentera pas devant la cour dans le cadre du procès qui lui est intenté.»

Il a également ajouté que Sada Curpen ne possède pas de casier judiciaire vierge. Le suspect a fait face à des procès de «rogue and vagabond» ou encore de «possession of dangerous drug». 

Contre-interrogé par Me Gavin Glover, Senior Counsel, qui représente Sada Curpen pour cette motion uniquement, l’inspecteur Jugoo devait indiquer que l’accusé avait fait une demande devant la cour de Pamplemousses en début de janvier et il avait été autorisé à voyager. «Le procès avait été logé le 13 mars et avant cela, il était libre à quitter le pays.»  

«Do you know any law which prevents a person  being in possession of Rs 285 000 ? Is it an offence ?» a demandé Me Gavin Glover SC à l’inspecteur qui a répondu par la négative.

Ainsi, Me Gavin Glover a dans sa plaidoirie souligné que l’acte aurait été commis en 2010 et un procès a été intenté sept ans après. «Between the date of offence v/s the date of lodging the case, there is a long delay of 7 years which had remained unexplained by the police», dit l’avocat.

Ce dernier ajoute qu’après son arrestation et la radiation des charges provisoires son client était légalement libre de quitter le pays mais ne l’a pas fait. 

«Sada Curpen has unfortunately a notorious name but he is a citizen», martèle le Senior Counsel. Le fait, qu’il était en possession d’une somme d’argent, constitue une preuve mince, dit-il.

La magistrate se prononcera le 12 avril sur cette motion.