Belinda Leonce est dévastée. Pour cause, depuis hier, mardi 4 avril, sa maison a été saccagée par une quinzaine d’individus. Elle soutient que cet incident aurait pour toile de fond une affaire de vengeance. 

Cette habitante de Terre-Rouge raconte que sa sœur qui habite avec elle n’aurait pas pu rembourser Rs 6 500 à ses proches. C’est pour cela que des badauds s’en seraient pris à leur maison dans la nuit de mardi 4 avril. Et ils s’en sont aussi pris à des membres de la famille. 

Nous avons rencontré Belinda Leonce à son domicile au lendemain de cet incident. Elle a du mal à cacher sa frayeur. Elle tremble encore à la simple idée de penser à la bagarre survenue la veille. «Ils étaient armés de sabres, matraques ou encore de fusils de chasse sous-marine. Ils ont essayé d’étrangler mon mari et mon frère, lui, a été blessé au genou», raconte la jeune femme. 

Ils étaient tellement nombreux, femmes et hommes y compris, que Belinda Leonce et sa famille ont dû aller se réfugier à l’intérieur de la maison. Les agresseurs ont alors fait voler les vitres de deux portes donnant accès à l’intérieur de la maison en éclats. 

«Si les agresseurs étaient parvenus à s’introduire dans la maison, je n’ose même pas imaginer ce qu’ils auraient fait. Ils m’ont insultée. Ils m’ont dit qu’ils allaient mettre le feu à la maison et tout saccager», déplore la jeune femme. 

Pourtant, soutient l’habitante de Terre-Rouge, «ma sœur leur a fait comprendre qu’elle allait les rembourser en petite tranche. Mais ils ont préféré utiliser la force», poursuit Belinda.  

En voyant autant de personnes devant leur porte, le mari aurait pour sa part demandé aux badauds d’aller régler leur problème ailleurs. Mais «ils ont commencé à le frapper, à l’étrangler. Ils l’ont même projeté contre le mur du voisin».

Blessé, le mari a dû se rendre à l’hôpital pour des soins. Et a subi plusieurs points de suture au niveau du coude.  Cette bagarre a commencé à 20 h 30. Et ce n’est que vers 23 heures que les agresseurs ont quitté les lieux. «On a essayé à maintes reprises d’appeler sur le hotline du 999. Mais personne ne nous a répondu», se souvient Belinda Leonce. 

Le couple a par la suite porté plainte au poste de police de Terre-Rouge. Ce matin, en allant acheter le pain, le fils de Belinda Leonce a cependant reçu des menaces d’un des agresseurs. «Dir to papa met enn la glace deryer, nou pa encor fini ek li la», lui aurait-on déclaré.